The Voice Kids : Alexander devient DooD, un jeune talent à suivre

Son nom ne vous dit peut-être encore rien, pourtant derrière ce « dude » aux multiples talents, se cache Alexander Ernoult, découvert en 2018 par des millions de téléspectateurs à The Voice Kids, jusqu’où il est arrivé en demi-finale. Sans son coach mais toujours bien entouré, ce jeune artiste démarre sa carrière sous le pseudonyme DooD. RIFFX vous fait découvrir son premier single Swedish Reggae, au détour d’une rencontre exclusive.

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle DooD, j’ai 17 ans et je suis franco-suédois. Je joue de la musique depuis l’âge de six ans. J’ai commencé avec la guitare, avant de découvrir et d’apprendre d’autres instruments. Mes goûts et mes influences sont très variés : de la pop française et anglaise jusqu’à l’indie, en passant par le hip-hop, même l’électro, la soul, le funk et le jazz aussi.

Quand est née ton envie de faire de la musique ?

Quand j’avais quatre ans environ, j’ai regardé le film d’animation Cars, et dedans il y a une scène avec un riff de guitare, celui de Real Gone par Sheryl Crow. Ça m’avait vraiment plu… J’ai eu un flash. C’est à ce moment précis que je me suis dit : « j’ai envie de jouer de la guitare ». Mes parents ont cherché pendant longtemps un prof, mais personne ne voulait vraiment d’un enfant de quatre ans, c’était trop tôt. Ils pensaient que j’allais abandonner au bout de quelques mois… Ça se tient. Finalement j’ai commencé à prendre des cours à six ans.

D’où vient ton nom d’artiste ?

J’ai cherché pendant longtemps, je n’en avais aucun qui me plaisait et me définissait réellement. Un jour, j’ai pensé à des films et à des noms de personnages, The Big Lebowski m’est venu en premier lieu. Le surnom du personnage principal c’est « The Dude » … Comme j’aime beaucoup ce film et ce personnage, j’ai donc choisi DooD. Et puis « dude » c’est assez commun en anglais, c’est comme dire « mec » en français, ça allait bien (rires).

C’est toi qui joue de tous les instruments sur tes titres ?

La plupart du temps je suis dans ma chambre et j’enregistre tous les instruments moi-même. Parfois, je travaille avec un autre musicien, principalement trompettiste mais qui est aussi un vrai producteur. Il est très fort en logiciels, je travaille surtout avec lui pour l’enregistrement. Les instruments, j’en joue la plupart : guitare, basse, batterie, piano et puis parfois trompette.

Quels sont tes artistes préférés ?

Depuis un moment, mon groupe préféré c’est Vulfpeck. C’est un groupe que je trouve vraiment incroyable ! Quand je suis en train de composer et que j’essaie de faire des trucs trop complexes, en rajoutant de plus en plus d’éléments, je me dis que parfois « less is more » et qu’il ne faut pas toujours rajouter des couches, en suivant l’exemple de Vulfpeck. J’aime beaucoup Prince aussi, parce qu’il y a l’idée du musicien qui touche à tous les instruments. Mon but c’est aussi d’arriver à jouer d’un maximum d’instruments possibles. Il y a une sorte de connexion avec Prince.

Tu as sorti ton premier single, Swedish Reggae, raconte-nous l’histoire de ce titre.

J’ai eu l’idée de cette chanson dans l’avion, lors d’un voyage où j’avais beaucoup écouté Bob Marley. J’avais que ça en tête, et puis à un moment, j’ai eu un début de riff de guitare que j’ai noté en mémo vocal dans mon téléphone. Quand je suis revenu au Luxembourg, je suis allé chez mon ami trompettiste et producteur, on a enregistré la première version instrumentale de Swedish Reggae. Mais il manquait le chant ! Mon père écrit beaucoup de textes, moi je ne suis pas vraiment doué pour ça. Lui en avait un, j’ai juste eu à réarranger les phrases comme elles me plaisaient. Ensuite, j’ai enregistré la partie voix en studio avec Jean-Pascal Boffo, ingénieur du son qui a notamment joué dans le groupe Ange. C’est lui qui a mixé et masterisé le titre.

Et le clip dans tout ça, on peut dire que c’est une vidéo familiale non ?

On a tourné le clip l’été dernier en Suède. Mes grands-parents ont une maison sur une toute petite île, sans voiture, où le plus grand moyen de locomotion est un quad (rires) ! Cette île est vraiment magnifique et permet de se déconnecter du vrai monde. Il n’y a aucun commerce, on est vraiment isolé de tout. C’est assez magique, j’y ai passé plusieurs étés pendant mon enfance. Le clip a donc été filmé à cet endroit, en majorité par mon père et un peu mon frère. On peut apercevoir mon grand-père sur l’une des scènes du clip, mon oncle et ma sœur aussi. Des petits clins d’œil à la famille !

Tu as participé à la saison 5 de The Voice Kids. Comment s’est passée l’aventure ?

Un chasseur de têtes m’a approché pour d’abord participer à un premier casting, suivi de quelques autres, jusqu’à ce que je me retrouve aux auditions à l’aveugle. A 15 ans, ça a été l’un des moments les plus stressants de ma vie. J’ai eu de la chance sans doute et j’ai dû bien chanter puisque Jenifer et Patrick Fiori se sont retournés. Quand Jenifer s’est retournée, j’aurais presque pu m’arrêter là (rires). Quand ça a été au tour de Patrick Fiori, le coach qui me correspondait le plus, j’étais encore plus content et je l’ai choisi. J’avais chanté Johnny B. Goode de Chuck Berry. Lors des battles, sur When I Was Your Man de Bruno Mars, c’est Patrick Fiori qui m’a choisi cette fois-ci. Le plus important pour moi, c’était l’audition à l’aveugle car c’est le truc cool qu’on regarde sur YouTube, pour voir si les coaches vont se retourner ou non. Je n’avais pas réfléchi tant que ça à ce qui allait se passer après. Gagner la battle c’était un incroyable bonus, je ne me l’étais pas vraiment imaginé. Puis en demi-finale, j’ai chanté Ça c’est vraiment toi de Téléphone pour mettre l’ambiance ! Pendant The Voice Kids on a réellement appris : on aide les candidats à avoir confiance en eux et il y a pas mal de conseils par rapport à la présence sur scène. Même si je n’ai pas été plus loin, j’étais très content de ce que j’ai fait. C’est une aventure que je n’oublierai jamais.

As-tu revu Patrick Fiori depuis l’émission ?

J’ai pu faire un concert avec lui, quelques mois après, à Liège. C’était vraiment génial car son groupe, c’est des professionnels qui jouent extrêmement bien et qui sont aussi très gentils. Là-bas, j’ai joué Sympathy For The Devil des Rolling Stones. J’ai vraiment adoré. C’était en plus la première fois que je portais des oreillettes sur scène, c’était un gros truc pour moi (rires).

Tu as déjà participé et remporté des tremplins musicaux, RIFFX en organise régulièrement. Que penses-tu de l’utilité de notre plateforme pour les jeunes talents ?

A mon avis, le métier de musicien est extrêmement différent de ce qu’il était dans les années 70, parce qu’aujourd’hui tout le monde peut tout faire soi-même. Il ne faut pas « grand-chose » pour faire un titre comparé à il y a cinquante ans. Il y a beaucoup de gens qui s’expriment et qui font de la musique. C’est devenu très compliqué de sortir son épingle du jeu, et de se faire remarquer juste en faisant de la pub avec ses réseaux sociaux. Je pense donc que c’est important qu’il y ait une plateforme comme RIFFX qui donne des opportunités. Ça peut mener à rencontrer des artistes, à parler avec eux, enregistrer des chansons ou donne une plus grande visibilité que si on faisait ça tout seul.

Quels sont tes projets en 2020 ?

C’est tout d’abord un autre single, écrit par mon père et composé par moi-même. Le titre n’est pas reggae cette fois, je ne saurais pas comment le décrire… Il s’appelle Surfer : c’est une chanson avec un rythme assez lent, un peu pop. J’espère aussi faire des concerts dans les prochains mois. Je prévois de sortir un ep au début de l’été 2020, avec des percussions, des sonorités électroniques et hip-hop, ce sera un ep assez planant.

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