Techno et pop française

Quand la chanson française s’aventure du coté de l’électronique, cela donne trois artistes à suivre de près. Paradis, Perez et Flavien Berger !

Bien sûr, ils sont nombreux ces chanteurs français à avoir intégré des machines dans leurs productions (Christophe, Étienne Daho, Alain Bashung ou Dominique A) mais au début des années 2000, des producteurs venus tout droit de la techno tentaient l’impossible mariage entre électro et chanson française. Ils se nomment Lake Soul (Autour de toi) ou les très oubliables Pills avec Je tourne. Nous ne parlons pas ici d’artistes français de variétés qui se sont fait remixés par des DJ, la liste serait trop longue (Vanessa Paradis, Axelle Red ou encore Enrico Macias) mais bel et bien d’une nouvelle génération d’artistes qui ont intégré la langue française dans leur vocable « technoïde ». Exemples.

Paradis : « Couleurs primaires »

Sorti en début d’année le premier EP de Paradis a été écouté plus de 7 millions de fois sur le Net. Le ton est donné avec le titre Sur une chanson en français qui annonce la couleur ! Si la version originale de ce titre s’approche d’une deep house assez classieuse (Alain Chamfort qui rencontrerait St Germain), le remixe de la superstar allemande Superpitcher nous emmène dans un voyage électro minimale de près de 14 minutes ! Preuve, s’il en est, que le français peut coller à des ambiances plus dark.
15 juillet et 19 juillet : Biarritz (Big Festival)
21 juillet : Cap Ferret
25 juillet : Cannes. Festival Pantiero (avec Christine and the Queens)

Perez : « Les vacances continuent »

Il y a du Gainsbourg et du Biolay chez Perez. Peut-être dans cette manière un peu nonchalante de raconter des histoires légères à la première écoute mais qui cachent une certaine noirceur. On pense au regretté Daniel Darc en moins sombre avec cet électro rock qui flirte souvent avec une new wave 2.0 énergique. Il faut se plonger dans le remixe du toujours impeccable Arnaud Rebotini pour découvrir que Perez n’est pas loin de l’univers de Depeche Mode, période « Behind the Wheel ». Il y a pire comme comparaison !
21 juillet : Arènes de Nîmes (avec Christine and the Queens et Étienne Daho).
23 août : Bruxelles (avec Yelle)

Flavien Berger : « Léviathan »

Flavien Berger, on l’adore ou on le déteste mais il ne laisse personne indifférent. Son premier album « Léviathan » est un ovni musical. Paroles abstraites, thèmes surréalistes et rythmes imprévisibles qui font la part belle à la techno (88888888) mais aussi à la surf music (La Fête Noire). Le format électronique (loin des 3’30 de la pop) permet au Parisien de se lâcher sur le titre Léviathan avec 15 minutes de pure techno baroque. Flavien Berger est encore plus fou que Sébastien Tellier et la musique électronique est pour lui un moyen d’aborder de nouveaux univers plutôt qu’un style à part entière. Voici l’originalité et la marque de cette nouvelle génération de musiciens pour qui les machines sont les guitares de leur époque.

15 aout : St Malo (La route du Rock)

Willy Richert

1=0 – Sabre

1=0 – Sabre

Vitalic. Rave Age

Vitalic. Rave Age