Révélation RIFFX : Qui es-tu Hervée ?

Lauréate de notre tremplin RIFFX Monumental Tour, Hervée démarre peut-être sa carrière en tant que DJ-productrice-beatmaker, mais elle en connaît déjà un rayon sur l’industrie du disque. Experte en musiques électroniques, aux affinités tech house, cette nouvelle artiste ne pouvait que se faire remarquer par Michael Canitrot qui l’a choisie pour jouer sur la scène du Monumental Tour le 20 septembre à Strasbourg. Ça vous dit de la rencontrer ? C’est tout de suite sur RIFFX !

Après sa victoire et son passage sur la scène du Monumental Tour à Strasbourg grâce à RIFFX, Hervée continue sur sa bonne lancée : elle a croisé à nouveau la route de Michael Canitrot qui lui a offert l’opportunité de se produire au Amsterdam Dance Fest en octobre 2019. Ils ont d’ailleurs pensé à nous ! Et ce n’est pas fini, Hervée et Michael Canitrot partiront bientôt pour de nouvelles aventures aux Etats-Unis. RIFFX suivra tout ça de très près ! De nouvelles pages de sa carrière s’écrivent…

Quand est née ton envie de te lancer dans la musique ?

L’envie est née le 1er janvier 2011 exactement. J’étais en Australie à ce moment-là, plus précisément au Field Day Festival à Sydney. A tout juste 20 ans, en voyage avec deux copines, on a découvert ce festival absolument immense : le sound system, la scénographie… Je n’avais jamais fait de festival aussi grand. Clairement, j’ai dû passer dix heures face à la scène, prenant les vibrations, les décibels, et puis j’ai pu observer les artistes. C’est là que je me suis dit : « Ok c’est vraiment ça que j’aimerais faire ».

Tu as choisi une carrière de DJ-productrice-beatmaker. Ce n’était pas trop dur d’apprivoiser les machines et les logiciels de MAO (musique assistée par ordinateur) à tes débuts ?

Si c’était super compliqué, assez frustrant même. J’ai donc regardé beaucoup de tutos, j’ai pratiqué tous les jours une demi-heure de piano, pour essayer de comprendre la machine. Mais je dirais que la contrainte est source de stimulation. Ne pas savoir jouer d’un instrument, cela m’a forcée à aller chercher dans les samples, essayer de reproduire des suites ou des accords de notes, et j’ai fini par produire de la nouvelle musique à partir de cette contrainte.

Quelles sont tes affinités dans les sous-genres de la musique électronique ?

De la deep house à la techno très dark, j’aime beaucoup de types différents d’électro. Ils font état de différentes émotions : la deep house va être chill lounge, la techno va pouvoir libérer nos vieux démons sur la piste de danse… Ce vers quoi j’aimerais tendre à produire, c’est une tech-house assez punchy et mélodieuse, avec des samples plutôt hip-hop et r’n’b des années 90/2000. Tout ce mélange se marie bien, il y a la nostalgie des vieux sons qui nous transporte et le côté hyper instantané de la musique techno, où l’on on est dans le moment, on danse, on est tous ensemble.

Tu as eu la chance de te produire sur scène lors du Monumental Tour à Strasbourg. C’était comment ?

Je n’ai pas très bien dormi les nuits qui ont précédé l’événement (rires). C’était super ! Je ne le savais pas mais c’est Michaël Canitrot qui m’a sélectionnée lui-même. Ça m’a beaucoup touchée et ça m’a mise en confiance aussi. C’est quelqu’un de très gentil, très humble, très calme et très bienveillant. J’ai fait mes balances, mon mix, niveau technique j’étais assez sereine, et j’ai l’impression que ma sélection convenait bien à l’ambiance. C’était un honneur de jouer dans ce contexte-là, parce qu’il y a des valeurs que je défends à fond : la culture, la curiosité, la France, notre histoire. Ma mère, qui travaille dans un musée à Bordeaux, était très fière de moi. J’espère que s’il y a un Monumental Tour à Bordeaux j’y participerai, ça serait la consécration (rires) !

Comment as-tu connu RIFFX ?

Le Crédit Mutuel c’est ma banque depuis toujours, c’est aussi la banque de mes parents. De temps en temps je recevais des publicités. Quand j’ai travaillé pour le Red House Studio aussi, j’ai eu l’occasion de faire des missions d’aide, d’organisation et de développement de la communication des RIFFX Studios à La Seine Musicale. RIFFX, je connais depuis plusieurs années. Assez souvent, je me rends sur le site pour voir ce qu’il se passe, les actus, les concours etc. J’ai d’abord participé au tremplin Paris est Têtu Festival, que je n’ai pas gagné, puis à celui du Monumental Tour. Au final, cela allait dans le sens des valeurs que je défendais. C’était vraiment parfait.

En tant qu’artiste, c’est important ce genre de plateforme pour s’exprimer et tenter sa chance ?

On en est qu’au début, on va voir de quelle manière ça va être un vrai tremplin. Pour l’instant je trouve que c’est une énorme chance pour les artistes. Si j’ai eu ma chance, alors d’autres artistes talentueux et pas encore connus auront la leur. Cela permet d’avoir de la visibilité, c’est une super opportunité. Par contre, derrière, l’artiste doit assurer. C’est-à-dire saisir la chance de rencontrer des gens sur place, parler de son projet, faire bonne figure auprès des artistes présents aussi et essayer de mettre en place sa propre stratégie de développement. Si je m’arrête après ma date à Strasbourg et que je ne fais plus rien, alors non, le tremplin ne sert à rien. Et c’est dommage pour tout le monde. Par contre si derrière je sors un ep, prépare des sons pour la suite, reste en contact avec Michael –c’est d’ailleurs le cas, il m’a offert l’opportunité de jouer à l’Amsterdam Dance Event le 15 octobre – alors là oui, il se passe un vrai truc. C’est donc à l’artiste de prendre conscience de la chance qu’on lui offre et d’assurer.

Il se murmure qu’un nouvel ep autour de Janet Jackson serait prévu pour la fin d’année…

Trois rework de Janet Jackson, c’est ça. J’ai toujours pensé que le premier son que je produirais, ce serait un sample de Janet. J’ai d’abord sorti Tonight Tonight (ndlr : qui sample All For You), sur lequel je trouve que le mélange techno et hip-hop r’n’b est intéressant. En fouillant un peu dans la discographie de Janet, je me suis rendue compte qu’il y avait beaucoup de matières différentes, certains albums n’ont pas été appréciés à leur juste valeur, elle est passée par beaucoup de styles. J’ai donc voulu retravailler trois titres de Janet Jackson à ma façon, les trois sont assez différents.

Tu utilises la technique du sample. Comment fais-tu ta sélection ?

Si je produis et mixe de l’électro, j’écoute beaucoup d’autres genres musicaux. Quand je suis dans la rue par exemple, j’écoute un titre de Kanye West, je remarque un moment à isoler et là je saute dessus (rires) ! Je note tout ça dans mon petit carnet dans lequel j’ai une liste de sons que j’aimerais retravailler. Parfois c’est plus spontané, j’ai reçu récemment une suggestion de la part d’un pote qui me dit : « Cet extrait serait chanmé en morceau un tech house ». J’étais super d’accord donc j’ai mis l’a cappella de côté.

Il y a un classique que tu rêves de pouvoir sampler dans un futur proche ?

C’est le prochain morceau sur lequel je vais travailler. Ça peut prendre une semaine comme six mois, mais ce serait Work It de Missy Elliott. J’ai envie de le travailler avec le producteur Blasé qui fait partie du duo Haute. On a réfléchi à ça ensemble, et ça pourrait être très cool.

Quels sont tes projets à venir ?

Sortir un ep avant la fin de l’année. Je pars un mois en Thaïlande de mi-octobre à mi-novembre pour faire un break. A la suite de ça, je vais continuer à sortir des mix, des sons, un autre ep début 2020 et aussi mettre en place un projet de résidence pour les femmes qui me tient à cœur.

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