RIFFX.Hebdo : la playlist de Gauvain Sers

Son album « Ta place dans ce monde » est sorti le mois dernier, RIFFX a rencontré le jeune chanteur creusois Gauvain Sers qui nous présente sa playlist

La chanson de ton enfance ?

 

Comme c’est dit dans la chanson « Dans la bagnole de mon père », c’est vrai qu’il y avait beaucoup de chansons qui passaient à ce moment-là.

Ce sont des vieilles cassettes avec plein de chanteurs différents, donc c’est dur de n’en donner qu’une.

Peut-être « Ma France » de Jean Ferrat.

Le titre qui incarne la Creuse, chez toi ?

 

C’est encore une fois une chanson, pour le coup de mon premier album, qui s’appelle « Sur ton tracteur ».

Ce sont des voisins de mes parents, quand j’étais petit, c’est vraiment leur histoire.

C’était vraiment une observation, de la transmission entre les générations, et voilà, des gens qui travaillent vraiment 24h/24, tout le temps, avec beaucoup de passion.

Et ça m’a toujours énormément ému quoi.

Ton titre préféré de ton « parrain » Renaud ?

 

Question pas facile, parce que le répertoire est tellement énorme.

Évidemment « Mistral gagnant » c’est quand même dur de ne pas la citer parce que c’est quand même un chef-d’œuvre, on a l’impression que toutes les notes vont pile sur le bon mot, etc.

Tout ce qu’il a fait pour moi il y a très peu d’artistes qui le font tout simplement.

Une générosité hors normes, et il l’a toujours fait avec énormément de bienveillance contre vents et marées, et je ne le remercierai jamais assez, parce que je ne sais pas ce qu’il en aurait été s’il n’avait pas été là.

Le morceau dont t’es le plus fier ?

 

C’est quand même dur de ne pas dire « Les oubliés », parce que je suis vraiment content de cette chanson, de l’alchimie entre le texte et la musique.

Je suis content de la résonance qu’elle a eue, alors que c’était assez inattendu.

Qu’elle soit utilisée par des gens devant les écoles pour sauver leur classe, etc…

Je trouve que c’est le plus beau cadeau pour une chanson.

C’est peut-être ça qui fait que c’est ma préférée.

 

Le titre favori de ton artiste fétiche Allain Leprest ?

 

Il y en a une, l’idée de la chanson je la trouve vraiment incroyable, vraiment c’est du génie je trouve, c’est une chanson qui s’appelle « C’est peut-être ».

C’est plusieurs couplets où il se dit : « Bah tiens, le gamin qui est là ça pourrait être Van Gogh, mais il n’a pas eu l’éducation nécessaire pour pouvoir devenir, voilà. Lui c’est peut-être Mozart mais il n’a pas eu de cours de piano, etc. »

Vraiment je vous invite à découvrir cet artiste et cet auteur, parce que c’est de la poésie, au même niveau que tous les grands poètes qu’on connaît et qu’on étudie en classe.

 

Ta BO préférée ?

 

C’est vraiment celle d’Amélie Poulain, parce que, je ne sais pas, il y a une espèce de tendre mélancolie.

Et puis l’histoire avec Jean-Pierre Jeunet, en plus, c’est dingue, parce que, voilà, c’est toujours mon réalisateur préféré, et puis il se trouve que pour mon tout premier clip on pète un câble et on lui demande de réaliser le premier clip.

Bon au début évidemment il nous dit non évidemment, « je ne fais plus de clip, j’en ai marre. », du Jean-Pierre Jeunet quoi.

Salut Jean-Pierre.

Il dit ça sans avoir écouté la chanson évidemment.

Et puis il finit par écouter la chanson, il a vu qu’il y avait un clin d’œil à Amélie Poulain, et puis je crois que ça l’a touché, et finalement il s’est prêté au jeu, et je suis très, très heureux de ça parce qu’il a fait le clip que je voulais qu’il fasse.

Un coup de cœur sur ton nouvel album ?

 

Peut-être la chanson « Les toits de Paris », parce qu’elle raconte beaucoup de moi je trouve, enfin c’est-à-dire que si on écoute cette chanson je pense qu’on peut un peu me connaître, voire beaucoup me connaître, et la deuxième ça serait peut-être « Sentiment étrange », de faire une espèce de suite de Pierre Perret « Lily », qui est une chanson que j’adore aussi, et de faire un petit état des lieux, on va dire, je ne sais pas, quarante ou cinquante ans après.

Je trouvais ça intéressant, j’aime bien quand il y a des clins d’œil entre les chansons, entre les artistes, entre tout ça.

 

Le texte qui t’a le plus impacté ?

 

C’est une chanson de Francis Cabrel, qui s’appelle « Le chêne liège », que je trouve vraiment incroyable.

Rien à ajouter, et rien à toucher, bien sûr.

Ta chanson inavouable ?

 

Je dirais que c’est Céline Dion, « Pour que tu m’aimes encore ».

C’est une immense chanson, je trouve, donc j’assume.