RIFFX.Hebdo : First/Last avec Martin Rappeneau

Martin Rappeneau dans le First/Last c’est maintenant ! Du premier au dernier single, en passant par la rencontre avec Sinclar, il nous raconte son parcours dans cet épisode.

Ta première  émotion musicale ?

J’ai un souvenir très fort d’une projection quand je devais avoir 7 ans du film de mon père en avant-première c’était “Tout feu, tout flamme” avec une musique de Michel Berger. Et il y a un générique début avec un très beau thème de Michel Berger, piano, cordes.

 

Ton premier instrument de musique ?

C’est le piano. J’ai pris des cours de piano, mais je ne travaillais pas mon solfège, donc on a assez vite laissé tomber. Moi, je travaillais surtout à l’oreille, donc à un moment j’ai laissé tomber. Puis après, à l’adolescence, il y avait un groupe de rock au collège que je voulais intégrer. Et tous les instruments étaient pris, à part le piano et l’orgue. Donc je m’y suis remis et je me suis mis à travailler. Je crois que l’un des premiers morceaux ça devait être “Hey Jude” des Beatles.

 

Ton premier job ?

Le mot piano va revenir beaucoup dans cette interview j’ai l’impression parce qu’en effet, mon premier boulot, c’est pianiste  de bar. Et je jouais le dimanche soir, il n’y avait absolument personne. Mais personne. Je jouais vraiment pour une salle vide. Mais en même temps, c’était la meilleure école parce qu’il fallait que je tienne bon. J’avais, je ne sais pas au moins 300 morceaux en tête que je faisais de mémoire en fait. Donc, je connaissais parfaitement les harmonies et tout ce qui était possible au piano. Par contre, les paroles, les trucs en anglais, je disais n’importe quoi. C’est-à-dire que s’il y avait des touristes anglais dans le restaurant, ils étaient genre choqués.

 

Ta première  rencontre avec Sinclair ?

La première fois ce qui était assez marrant, c’est que j’ai croisé Sinclair il était à une projection d’un court métrage dont j’avais fait la musique. Un espèce de titre de salsa qui n’a aucun rapport avec mon univers musical. Mais j’avais été le voir parce que j’aimais beaucoup son album “La bonne attitude”. Ouais il faut qu’on se voit, il faut que je te parle de ma musique. Je suis musicien, tada nana ok… Et il m’avait donné rendez-vous. Je lui avais filé à l’époque une cassette. Et la dernière fois que je l’ai eu. c’était, il y a 2 semaines, moi j’ai sorti mon nouveau titre. Il m’a appelé pour me dire qu’il était ultra fier et content que je revienne à la chanson.

 

Ta première composition pour le cinéma ?

La première vraie B.O. totale que j’ai faite c’est un film qui s’appelle “Ce soir je dors chez toi”. Un film d’Olivier Baroux, une comédie romantique. J’avais je crois un DVD du film que je mettais dans mon lecteur DVD dans ma télé et je mettais “pause” pour essayer de composer des trucs. Je l’ai fait totalement artisanalement, vraiment ultra à l’ancienne, et ça m’a énormément plu et la B.O, j’en suis ultra fier il y a des morceaux dedans que j’adore.

 

Le premier single « Attendez-moi » ?

Il faut savoir avec quelle chanson revenir pour qu’elle raconte  vraiment quelque chose, moi comme je me suis absenté très longtemps… Alors pas du tout une traversée du désert parce que je n’ai pas arrêté de travailler pendant tout ce temps-là, mais un silence de chansons en tout cas. Et je trouve de revenir avec une chanson qui dit “Attendez-moi”, alors que les gens m’attendaient depuis 13 ans, je trouve que c’est bien de dire : attendez-moi encore un tout petit peu. Au lieu de dire je reviens de dire

attendez-moi me plaisait bien.

 

Ton dernier album « Une Histoire » ?

Un album assez pop, comme dirait Doc Gynéco. Une référence à des années 90, “Classez‐moi dans la variet”. Cet album, “Une histoire”,

ça raconte justement plusieurs histoires, un peu la même. J’ai l’impression, entre chaque chanson, des histoires de personnes qui se demandent comment recommencer, comment revenir  quelque part ? Qui est sans doute, un peu… me raconte sans doute moi. Est-ce qu’on peut repartir et recommencer à zéro ?

 

Ton dernier single « Maintenant » ?

J’avais une mélodie en tête avec ce “maintenant”. Genre “maintenant tadatadada, maintenant”. Et c’était au moment où j’ai commencé à voir un peu plus flou. Où je me suis dit tiens, il faut je porte des lunettes et merde ! Et donc, j’avais cette phrase “maintenant que ma vue se trouble et que les années comptent double”. Voilà, j’avais ce début, donc j’ai été voir Rose parce que je ne savais pas très bien où je devais tirer le truc. Est-ce qu’il fallait que j’aille dans telle direction ou telle direction. Elle a produit mon texte, elle m’a envoyé un texte, je ne sais pas… je pense 3h après, quasiment tout était là, notamment cette phrase : “Dis-moi ce qu’il reste de moi”. Qui m’a totalement  chopé. Je me suis dit ok, mais c’est ça tu as tout compris. Et de ce texte-là, de cette mélodie, j’ai… le reste de l’album est venu.

 

Ton dernier concert ?

Je suis un très grand fan d’Elton John. Elton John, ses premiers concerts pendant ses premières tournées, ses premiers succès, il était en formule trio : piano/basse/batterie. Donc c’est à la fois une formule que j’adore et à la fois une formule très économique parce qu’il y a moins de musiciens. C’est vraiment un grand plaisir et je suis content  parce que la date est complète aux Étoiles. Donc je suis ravi de ça. Donc, on est en train de caler une nouvelle date pour après l’été, le 27 septembre  au Café de la Danse.

 

Merci Martin Rappeneau !