Pourquoi les belges sont si bons ?

Angèle, Roméo Elvis, Damso, Lost Frequencies, Hamza…Les belges ont envahi nos playlists et affolent les compteurs en France. Riffx vous donne les 5 secrets de leur succès.

 

1/Parce que Stromae

Oui, il y a eu un avant et un après Stromae. 2010, un grand mec déglingué débarque avec un son électro-pop et un univers ultra-stylisé. Bienvenue chez Stromae alias Paul Van Haver. En deux albums, l’artiste belge enchaîne les tubes : « Alors on danse », « Formidable », « Papaoutai », « Tous les mêmes » et exporte même la Belgique à travers le monde.  « Il a modernisé la variété francophone » confie Aly Bass, jeune rappeuse belge qui sortira son premier album à la rentrée. Pour Roméo Elvis, « Stromae a recrédibilisé la musique belge ». Les compteurs sont remis à zéro.

 

2/ Parce qu’ils sont fiers

Leur belgitude ? Une force. Bruxelles ? Leur kryptonite. Si Dick Annegarn lui avait consacré une chanson, reprise aujourd’hui sur scène par Angèle, les jeunes artistes belges ont fait de leur ville natale un étendard. « Je suis très chauvin. J’aime parler de la Belgique même si on ne me pose aucune question sur le sujet ! » s’amuse Roméo Elvis qui lui a également consacré un titre avec « Bruxelles arrive ». D’ailleurs les artistes belges n’ont même plus besoin de transiter par la France pour connaitre le succès. Cette année deux artistes de la scène techno belge étaient programmées au sacro-saint festival californien, Coachella : Charlotte de Witte et Amélie Lens.

 

3/ Parce qu’ils sont solidaires

« A Bruxelles, tout le monde se connait. C’est très petit. C’est le père de Angèle qui m’a écrit mon premier titre quand j’étais ado. Angèle venait en studio alors qu’elle était toute petite » raconte Aly Bass. Très vite, les jeunes artistes belges ont compris que l’union faisait la force. Et pendant que chez nous, certains se regardent en chiens de faïence, en Belgique, on crée sans se soucier d’être tête d’affiche : avant de sortir son premier album, « Chocolat », Roméo Elvis a multiplié les feat que ce soit avec le beatmaker Le Motel, Caballero & JeanJass ou encore L’Or du commun. En Belgique, tout le monde collabore avec tout le monde. « C’est un petit pays, très familial. Il y a assez peu de concurrence. Donc une marge de manœuvre beaucoup plus grande, des espaces pour faire de la musique partout. Tout est plus simple » raconte Angèle.

 

4/ Parce qu’ils ne sont pas écrasés par le poids de l’héritage

Encore une fois, c’est Angèle qui le dit : « Nous avons moins de pression culturelle que les français car notre pays est plus récent que la France. Nous ne pouvons être que modeste. Nous avons de très grands artistes bien sûr mais l’histoire est moins longue. On est moins attaché à la langue française : je ne me suis jamais posé la question est-ce que c’est grave de mélanger le français et l’anglais dans mes chansons ? ». Libérés, délivrés, les artistes belges s’autorisent donc des mix musicaux insolites, sans aucun complexe.  Leur créativité est sans limite. La preuve avec le festival techno Tomorrowland, lancé en 2003 dans la petite ville flamande de Boom par deux frangins et qui compte aujourd’hui des versions dans le monde entier, y compris en France.

 

5/ Parce qu’ils sont drôles

D’autres belges comme Benoit Poelvoorde, Charline Vanhoenacker ou encore Alex Vizorek l’avaient déjà prouvé. Oui les belges sont drôles et surtout ne se prennent pas au sérieux, y compris dans la musique. « C’est vrai que nous avons beaucoup d’auto-dérision » confirme la chanteuse Angèle. Résultat : armés d’un grand bol d’humilité, ils s’autorisent toutes les folies. La preuve : les clips d’Angèle sont de vraies pépites d’humour et de second degré. BRX powa !

 

Lescop : Lescop

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