C’est le 1er février 1984 que sort dans les bacs le deuxième album de Talk Talk. Bien sûr, il y a sur cet opus les deux plus gros tubes du groupe, nous y reviendrons. Mais l’album It’s My Life contient surtout les germes de la légende de Mark Hollis, chanteur et leader de Talk Talk, considéré par certains fans comme un génie situé entre Syd Barrett et Robert Wyatt.

Il faut d’abord resituer le contexte. La bande à Hollis évoluait à la fin des années 70 en pleine vague punk. Mais avec les années 80, ce sont surtout les synthétiseurs qui s’imposent dans les charts. Après la signature du groupe, EMI lui colle un producteur qui n’est autre que celui de Duran Duran et de Spandau Ballet. On oublie les cheveux longs, on met une cravate, c’est comme ça qu’on passe à la télé !

C’est donc avec un nouveau look et un nouveau claviériste que Talk Talk se lance dans la réalisation de son deuxième album. Tim-Friese Greene, le nouveau claviers, apportera une contribution primordiale à l’évolution du groupe.
Si les synthés sont toujours très présents, ce deuxième album introduit des guitares et surtout du piano. Car il faut savoir que Hollis et Greene sont plus proches intellectuellement d’Erik Satie que des Sex Pistols.

C’est ce mélange de pop et d’inspirations savantes qui donnera le ton à l’ensemble de l’album, du moins au 6 premiers morceaux, la suite ayant un peu subie l’usure des années.
Surtout, deux titres se détacheront avec force pour devenir les références de Talk Talk : Such a Shame et It’s my life. Plus tard repris avec succès par No Doubt et Gwen Stefani, It’s My Life grimpera jusqu’à la 17ème place du top 50 français et y restera pendant 11 semaines.
Quant à l’album éponyme, il cartonnera un peu partout en Europe et dans le monde, malgré une relative discrétion en Grande-Bretagne. Nul n’est prophète en son pays…

Pour les deux tubes comme pour découvrir le début de la légende qu’a écrite Mark Hollis avec Talk Talk, n’hésitez pas à ajouter It’s My Life à votre playlist #LP_Story_by_RiffX.