Au rayon des pépites injustement méconnues, le quatrième album de Todd Rundgren est un exemple du genre. A Wizard, a True Star est sorti dans les bacs début mars 1973 et marquera de son empreinte des générations successives de mélomanes. C’est aussi un album qui constitua un tournant dans la carrière de ce musicien qui savait jouer de tous les instruments et ne se gênait pas pour enregistrer seul en studio.
Au contraire, pour cet opus qu’il mit deux ans à enregistrer au Secret Sound Studio de New-York, Todd n’hésita pas à s’entourer d’une multitude de musiciens qui excellaient dans leurs domaines. Et il poussera avec eux les techniques d’enregistrement au plus loin qu’il était possible de faire à l’époque, utilisant le multi-pistes et les effets électroniques avec une gourmandise assumée. En résulte une oeuvre qui réconcilie Pet Sounds et Sgt Pepper, qui sonne pop avec des arrangements de rock progressif.
Si la face A du vinyle laisse libre cours aux divagations créatives du bonhomme, largement catalysées par sa consommation de produits hallucinogènes, Todd Rundgren se permet en face B un hommage au son de la Motown en faisant un medley pop de 4 morceaux Soul : 10 minutes de bonheur intégral.
En son temps, A Wizard, a True Star ne fit pas mieux que 86ème dans le classement américain des albums, mais comme on vous l’a dit plus tôt, il a marqué l’histoire de la Pop. Patti Smith dira de ce disque qu’il offrait  » le passé, le présent et le futur en un clin d’oeil « . Et Daft Punk utilisera dans la bande son de leur film culte Electroma le morceau d’ouverture, International Feel. Autant de raisons pour que A Wizard, a True Star soit classé dans votre playlist #LP_Story by RIFFX !