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Lauréate du tremplin RIFFX Fête de la Musique à L’Olympia, Jeanne Bonjour a eu la chance de jouer sur cette scène mythique le 21 juin 2021 aux côtés de Feu! Chatterton, Clara Luciani et London Grammar. Quelques minutes après son passage sur scène, RIFFX est parti en coulisses, à la rencontre de cette jeune artiste talentueuse, qui a déjà tout d’une grande.
J’ai vécu dans une famille de musiciens donc la musique c’est depuis toujours. J’ai commencé à apprendre le violon à l’âge de 8 ans, j’en ai fait pendant cinq ans. La composition est arrivée un peu plus tard, vers mes 12-13 ans. J’ai appris aussi le piano en impro pour composer mes propres chansons et extérioriser ce que je ressentais. L’écriture m’aidait beaucoup et depuis longtemps, avec le piano j’ai commencé à chanter mes textes et en faire des chansons.
Oui, complètement. Le but dans ma vie est d’être pluridisciplinaire, de faire le jeu comme la musique. Le théâtre m’a beaucoup aidée déjà pour la prestance scénique, savoir que je suis en train de dire un texte que j’ai écrit et savoir comment le défendre. Pour moi, ça c’est la base. Je le disais aux musiciens avant qu’on monte sur scène : on défend une partition, on est là pour ça, qu’importe le contexte. Et le théâtre m’a vraiment aidée pour ça, avoir une pensée structurée sur ce que je fais.
C’est ça, en septembre. Déjà je peux dire qu’il y aura Absorbe et Cancale dessus. Ce projet parle de l’âge de mes 13 ans, c’est très autobiographique. Le sujet principal de l’EP est un traumatisme lié autour de la drogue : l’avant, le pendant et l’après. Je voulais raconter une histoire autour de ça et aussi aborder la question de l’art dans le traumatisme, comment ça aide.
J’aime bien le mot « conte » pour expliquer mon EP. J’ai cette envie de raconter des histoires, mon histoire. Au niveau des styles, on peut dire qu’il y a beaucoup de touches de pop, de variété française et un petit peu de hip-hop avec mon frère qui a réalisé deux prods. En tout il y aura six titres, avec une temporalité dans l’histoire, un fil conducteur entre les titres. Cancale est le son de la renaissance, qui apporte une touche de légèreté à l’EP.
La thématique de Absorbe c’est la dépendance, comment on voit son entourage sombrer, qu’est-ce que ça fait. J’essaie ensuite de trouver une subtilité dans ça, c’est-à-dire que la dépendance n’est pas que la drogue, c’est aussi l’amour. Pour le clip, je voulais depuis longtemps être en relation avec un danseur indirectement, je voulais que l’énergie et le thème du morceau soient métaphorisés par la danse. J’en ai parlé avec Pierre-Marie Villareal – mon manager – qui a réalisé le clip avec une vision assez baroque, il a apporté son esthétique qui se marie très bien avec ce que je voulais. Il y a aussi la notion de tableaux, je voulais être statique et que le danseur soit en mouvement. Je trouve ça hyper intéressant pour conter une histoire.
Si je fais chronologiquement, il y a ma mère : Sylvie Jourdan, parce que j’ai été bercée par ses chansons quand j’étais petite. Aujourd’hui par exemple, je l’ai beaucoup écoutée, ça me rappelle des sonorités, c’est là d’où je viens, en plus elle a eu plein de groupes et projets différents. Quand j’ai grandi, je me suis beaucoup intéressée à la chanson française – Benjamin Biolay, Gainsbourg, toutes les années 70 avec Françoise Hardy, des choses comme ça… Après j’ai eu une grosse période funk, un groupe comme Chic j’ai vraiment kiffé. Le premier album des Black Eyed Peas m’a beaucoup inspirée aussi, il y a des choses comme ça, c’est un peu des bases. Rien à voir, mais aussi Chilly Gonzales que j’écoute beaucoup avant de jouer.
En vrai c’était trop bien ! Ça fait une semaine que je réalise pas. C’est hyper bizarre parce que c’est la première fois que je ne stressais pas forcément avant. En fait j’étais assez confiante avec mes musiciens – Tom Bouttier-Louchu à la trompette et Ninnog Memmin au chant – et c’est hyper agréable aussi d’avoir pu jouer avec eux, de me sentir entourée. Si j’avais été toute seule avec mes prods, j’aurais été un peu mal à l’aise. J’adore rencontrer, partager avec les autres. De base, je ne pouvais pas appréhender parce que je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. C’est mon troisième ou quatrième concert. On a taffé ce concert de ouf sans me faire d’images en tête. Quand on est arrivés, c’est allé hyper vite : il faut s’imposer, dire ce qu’on veut, il ne faut pas se laisser manger. L’aspect première partie peut être particulier : tu vois la salle se remplir, les gens qui s’assoient et ceux qui t’écoutent. C’est ça qui aide aussi à être là, j’ai trop aimé. Je voulais faire découvrir mon univers, j’ai répété mon nom deux fois (rires), franchement c’était vraiment trop bien. Cancale en live ça m’a fait plaisir. J’ai réussi à faire danser les gens, je suis contente d’avoir osé ! Le public était hyper bienveillant.
Bien sûr, c’est trop bien ! J’ai découvert RIFFX grâce au concours « Chantez 20 ans en 21 ». J’en ai parlé à Pierre-Marie et à tous les musiciens autour de moi qui ne connaissait pas non plus. Pour L’Olympia, je me suis inscrite à l’arrache car je devais aller en cours et au final j’ai remporté le tremplin. Je peux être ici grâce à RIFFX donc c’est trop bien ! Je trouve que c’est une super initiative pour aider des jeunes qui sont vraiment motivés, qui sont prêts, comme moi. C’est trop bien qu’on nous offre cette chance. Merci RIFFX !
Je peux regarder dans mon téléphone ? J’ai un truc à faire découvrir qui est trop bien, ça s’appelle Femme du Crépuscule, c’est une fille que je connais qui s’appelle Astrønne avec LaBlue qui fait la musique avec elle. C’est le son de l’été !
L’EP 13 ans en septembre. Des dates de concerts à venir et un gros projet dont on est très fiers mais dont je tairai encore le nom (rires). En vrai, ça va être super : il y a le but d’être pluridisciplinaire, dans la lignée de ce que je fais. Mystère et patience !
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