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Sextet rochelais composé d’amis d’enfance, The Big Idea s’est lancé un grand défi en 2021 : enregistrer un album en traversant l’océan Atlantique. Ce projet culturel inédit – soutenu par le Crédit Mutuel, la Ville de La Rochelle et le département Charente-Maritime – a donné lieu à une rencontre au bord de l’eau avec The Big Idea, Ian Lipinski et RIFFX au salon nautique Le Grand Pavois le 28 septembre dernier. L’occasion pour vous de faire plus ample connaissance avec ce groupe qui vous a aussi concocté une playlist spéciale. C’est parti !
Louis : On se connaît tous depuis très longtemps. Je connais Matéo depuis une vingtaine d’années, on est tous amis depuis le primaire et le collège. On fait tous de la musique depuis qu’on est jeunes : on a formé des petits groupes au lycée, on en avait trois différents. Quand on a eu notre bac, on a tous décidé de faire majoritairement de la musique et on a eu cette grande idée de faire un grand groupe. C’est resté « la grosse idée », donc The Big Idea. Et ça fait six ans qu’on existe.
Sacha : Il y a beaucoup de choses : guitare/basse, basse/piano, guitare/basse encore, guitare… Tout le monde chante, il y a d’autres pianos, des percus, une batterie, de la flûte, de la trompette et du saxo.
Sinclair : En fait on aime bien essayer plein d’instruments et ceux des copains. On échange toujours d’instruments sur scène.
Sacha : En live, entre deux chansons, on s’envoie les instruments !
Louis : C’est pas tout le temps et on ne se les lance pas… enfin, ça arrive !
Sinclair : Je lance sans rattraper (rires) !
Sinclair : C’est sûr, on habite à côté de la mer.
Sacha : On habite tous dans des bleds en dessous de La Rochelle : Angoulins, Châtelaillon et Les Boucholeurs. Nos étés c’est sur la plage, nos années c’est sur la plage. On a fait de la voile quand on était petits dans les clubs du coin. Certains de nos parents ont eu des bateaux, donc tout le monde a plus ou moins mis les pieds sur un bateau. Il y a aussi les sports de glisse sur l’eau, tout ça, ça nous parle.
Louis : L’idée est arrivée juste avant le premier confinement : on était en train de finir l’enregistrement d’un album et de prévoir une tournée, mais tout est tombé à l’eau avec le Covid. A partir de ce moment-là, on s’est demandé comment on allait bien pouvoir rebondir pour continuer à faire de la musique. Ça fait longtemps qu’on aime tous la voile et on a donc eu cette idée de partir en bateau, faire de la musique dessus et pourquoi pas enregistrer un album. C’est venu assez naturellement et à force de s’en reparler, c’est devenu un vrai projet.
Sinclair : C’est l’inverse, on a choisi de bouger, tu peux le voir sous deux angles. Au final même si on s’enferme sur un bateau, on part au milieu de l’océan…
Sacha : En vrai comme il n’y avait plus rien à faire en tant que groupe sur la terre ferme, on s’est dit qu’on allait faire un truc pour kiffer dans notre coin. Donc oui on se reconfine, mais ça va être autre chose, une aventure incroyable. On joint l’utile à l’agréable en faisant de la musique sur le bateau.
Louis : On va s’enfermer dans un océan de liberté si je peux me permettre (rires) !
Louis : Apparemment un groupe tout seul sans skipper sur un voilier, c’est une première.
Sacha : Il y a eu le Cargo 92, avec Mano Negra, ils ont transporté une équipe de théâtre pour faire des concerts au Brésil et tout ça, mais c’était il y a longtemps et c’était pas exactement la même chose. Je pense qu’on est les premiers.
Sacha : Quand on a monté le projet déjà entre nous, on savait qu’il fallait faire un dossier de presse, on a commencé à budgétiser le truc et puis on s’est rendu compte qu’il fallait que ça ait de la portée. Sans mauvais jeu de mots, il ne fallait pas que ça tombe à l’eau. Il fallait qu’on entende parler de ce projet. Il a fallu aussi aller sonner aux portes pour trouver de l’argent.
Louis : La Sirène nous a beaucoup aidés aussi, elle accompagne le groupe depuis un moment. Son équipe nous a aidés à faire le dossier, les budgets et plus encore.
Sinclair : Au début on a contacté les gens qu’on connaissait, qui ont déjà permis de donner confiance et un peu de crédibilité au projet. Grâce à La Sirène, le projet a été boosté, notamment en nous présentant au Crédit Mutuel.
Sacha : Ouais, ils nous ont prêtés leur expertise en fait. Et puis voilà, de bouche à oreille, de contact en contact, on finit en interview au Grand Pavois avec RIFFX !
Sacha : Ordinateur, carte son, un peu d’instruments mais pas de batterie, une boite à rythme, des claviers, des micros de chant, des micros pour capter les percussions, on n’est vraiment pas du tout aussi confortable que quand on est en studio.
Sinclair : Ce sera un peu comme dans une chambre.
Louis : Il y a deux contraintes sur un bateau : déjà il y a la place, on ne peut pas installer une batterie parce que de toute façon on n’aura pas la place de l’enregistrer. La deuxième, c’est le bruit parce que dans un studio normalement c’est silencieux et là on ne peut pas se permettre de faire beaucoup de prises acoustiques parce que dès qu’on va placer un micro quelque part, on va entendre tout : le vent, le bateau qui craque…
Sacha : On va en jouer et essayer d’exploiter ces bruits justement, car ça ajoute une ambiance.
Sacha : Ça se voit que tu as lu le dossier de presse (rires) ! Non, on veut esquiver la tempête. Des fois on va se prendre des coups de vent, on ne pourra pas faire autrement.
Sinclair : On a fait pas mal d’entrainement au cas où il se passe des trucs pas cool, depuis qu’on a acheté le bateau en mars. On avait quelques bases de navigation, en six mois on s’est surpris à apprendre autant de choses et à être capables de faire avancer le bateau comme il faut, sans avoir peur, en restant calme et en sachant prendre des initiatives.
Sacha : Au final, à deux tu peux faire le meilleur choix pour garder le cap, pendant que les autres dorment. Ça fait plusieurs mois qu’on a le bateau, on a un peu vu tous les cas de figure, pas tous mais presque.
Louis : C’est un mec super cool. Ça fait trop plaisir de rencontrer un skipper qui fait des courses au large, savoir un peu les dessous de tout ça.
Sacha : Le boss !
Sinclair : Il nous a dit de ne pas tomber à l’eau. Pour la première fois il y a deux jours, il a eu un homme à la mer sur son Class40, sans co-skipper, ils étaient que deux. Ian a dû aller le chercher tout seul, sans gilet de sauvetage ni rien. Il nous a dit ça c’est un peu le truc à éviter. L’important c’est d’être vigilant et de pas tomber à la mer.
Sacha : Depuis que cette aventure a commencé et qu’on a le bateau, on se filme.
Sinclair : On voudrait faire un film sur cette histoire. Soit un film de copains ou peut-être avec un réalisateur ou une boite de prod si on trouve. Plusieurs pistes sont ouvertes, on verra.
Louis : Le but est que tout se fasse en mer car sinon ça casse un peu la magie du projet. L’idée c’est de sortir l’album assez vite après notre arrivée en Guadeloupe, pour que le public ne décroche pas du projet.
Sacha : On doit arriver début décembre aux Antilles, le weekend du 16-17-18 décembre, on est censé le présenter sur scène dans une sorte de release party.
Louis : Franchement c’était top, très cool de pouvoir se retrouver dans un bouillon de concerts, d’artistes tout d’un coup, tous les jours. C’était super agréable, on a tous adoré.
Sacha : C’était la fête !
Sinclair : Ca faisait un an qu’on n’avait pas vu des concerts, qu’il n’y avait pas eu de réunion de plusieurs groupes comme ça. Il y avait une impression de festival privé, entouré de professionnels et de musiciens. Franchement ça faisait du bien de pouvoir danser à nouveau devant des concerts.
Sinclair : Un mois de vacances aux Antilles avec notre voilier !
Louis : Un peu de calme !
Sinclair : On y reste un mois, on doit rentrer mi-janvier. On va prendre du bon temps là-bas avant de partir en tournée et de bosser la sortie de l’album.
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