SNATCH STUDIO : La technologie qui va révolutionner vos formats vidéo

Six start-ups étaient en lice pour remporter le Prix MaMA Invent RIFFX lors du MaMA Festival & Convention 2019. C’est la technologie novatrice SNATCH STUDIO qui est sortie victorieuse, séduisant à l’unanimité le jury de professionnels. Rencontre avec Vincent Sattler, l’un des créateurs, qui nous raconte comment sa technologie va révolutionner les formats vidéo. Découvrez aussi leur nouveau produit freemium, SLIM, permettant un recadrage intelligent et simple de vidéos dans tous les formats digitaux, en un temps record.

Présentez-nous votre technologie SNATCH STUDIO.

On est parti de la problématique que les gens regardent de plus en plus de vidéos. Chaque jour, on est exposé à plus de 200 vidéos, que ce soit sur le smartphone quand on se réveille le matin, dans les transports sur les affichages digitaux et sur les écrans d’ordinateur quand on arrive au bureau. Nous avons donc développé une technologie basée sur de l’intelligence artificielle qui permet d’adapter automatiquement un contenu vidéo pour pouvoir le jouer sur tous types de supports. Comment ça se passe ? Typiquement, on va prendre une vidéo horizontale 16/9, qui peut se jouer sur la télé ou sur un ordinateur. Grâce à notre algorithme, la technologie va pouvoir identifier où se passe l’action image par image et va pouvoir en déduire une version verticale. Une fois qu’on a ça, on offre la possibilité de transposer facilement ses vidéos d’un format horizontal à un autre format qu’on souhaite diffuser. Le but est d’aider les gens à gagner du temps et éviter de se prendre la tête.

Comment est née l’idée de créer cette technologie ?

L’idée de départ, c’est qu’on en avait marre d’avoir des bandes noires sur notre smartphone, au-dessus et au-dessous pour voir les contenus vidéos (rires). Alors oui, on va dire qu’il suffit de faire pivoter le téléphone pour voir horizontalement mais quand on a une vidéo de 10 secondes, on ne peut pas, c’est l’enfer. A partir de cette idée-là, on s’est dit qu’on pourrait faire du recadrage. On a rencontré plein de gens et on a fait plein de tests dans les « start box » avec des personnes qui ont l’habitude d’utiliser des smartphones. C’est là où on a beaucoup appris et qu’on a constaté qu’il y avait quelque chose à faire. C’était il y a deux ans.

A quels types de public s’adresse SNATCH STUDIO ?

Aujourd’hui, cette solution s’adresse aux agences digitales et aux agences de communication, aux équipes marketing et communication qui sont autonomes et qui ne veulent pas passer par des agences… En tant que marque ou média, pour réussir à subsister, à exister, dans cette jungle de contenus vidéos, il faut réussir à produire quelque chose d’engageant et adapté à tous les supports. Sauf qu’évidemment ça a un coût, c’est assez chronophage, et en plus il y a une capacité technique à être capable de dire qu’un contenu vidéo puisse être joué sur tous les types d’écrans, d’emplacements, de réseaux sociaux et plateformes digitales qui puissent exister. Par exemple, Instagram met en avant du contenu plutôt vertical, les publicités sur les sites et blogs ce sera plutôt horizontal, les contenus ont des durées plus ou moins longues etc.

Pourquoi avoir choisi ce nom ?

On a adoré le film de Guy Ritchie avec Brad Pitt et, en plus, le mot « snatch » signifie prendre un extrait, arracher un morceau de quelque chose, au sens littéral de la définition. C’est exactement ce qu’on fait : prendre un extrait, recadrer la vidéo, pour l’afficher de manière plus intelligente et plus adaptée. Avec la référence au film, les gens retiennent plus facilement le nom !

Vous faisiez partie des six projets sélectionnés pour participer à la Pitch Session MaMA Invent RIFFX 2019. Votre retour sur cette expérience ?

On a été super bien accueillis par l’organisation, le jury était très bienveillant et au fait des six start-ups présentées. Le contexte du festival est assez énergisant et stimulant, il y a beaucoup de rencontres internationales, du passage, des gens assez pointus, des artistes, des créateurs… Quand on a pitché le projet, honnêtement on n’y croyait pas parce qu’il y avait de super projets dans l’univers de la musique pure, du son, et nous étions un peu des outsiders comme on fait de la musique, mais surtout de l’image et de la vidéo. On ne pensait pas qu’il y aurait un écho aussi important auprès du jury. On est ultra fiers et ultra touchés, c’est un super tremplin. Il y a déjà des retombées aujourd’hui alors que ça ne fait pas longtemps qu’on a remporté le prix, et on continue d’explorer cette piste liée à l’univers de la musique. On a pu échangé juste après le MaMA Festival avec une agence qui gère des clips d’un groupe de musique très connu. Il n’avait pas produit son clip en version verticale, et avec notre algorithme ça a pris 5 minutes à faire, alors que ça prendrait plusieurs heures, plusieurs échanges et plusieurs jours de contrat avec une agence spécialisée.

Vincent Sattler portant fièrement le Prix MaMA Invent RIFFX 2019

On vous retrouve à Paris, à la Station F, sorte d’incubateur de start-ups. C’est comment là-bas ?

La Station F est un campus incroyable, assez sécurisé, dans lequel il y a deux parties : l’une est publique mais il faut être invité pour pouvoir y entrer. Et il y a la partie privée, là où toutes les start-ups créent, c’est beaucoup plus effervescent. En tout, il y a 1000 start-ups avec 3000 personnes. Quand je suis arrivé la première fois, je me suis dit que ça allait être une ruche, animée dans tous les sens, avec du monde. Finalement je trouve l’endroit très zen, notamment grâce à la déco, c’est très vert et très grand, les gens sont ultra respectueux les uns par rapport aux autres et ultra bienveillants. Il n’y a donc pas du bruit en permanence et on arrive à travailler dans une ambiance assez top. Le lieu étant très médiatisé, c’est marrant parce qu’on va pouvoir croiser, comme par exemple hier, le président du Congo. Le deuxième jour où on s’est installé, j’ai pu pitcher SNATCH STUDIO au ministre de la culture autrichienne !

Quels sont vos projets pour 2020 ?

C’est difficile pour une start-up de savoir où elle en sera dans un an, mais en tout cas on va aller chercher une levée de fonds, on sent qu’il y a beaucoup de choses à faire et qu’il y a une bonne réception de notre projet sur le marché, entre les problématiques de l’univers de la musique, de la publicité et de la communication. Tout le monde se met à faire de la vidéo, alors on se dit qu’il y a une belle opportunité pour nous de pouvoir être présent et de pouvoir répondre à toutes les demandes. Pour cela, il faut qu’on puisse avoir de l’aide et donc compléter cette équipe, aujourd’hui composée de six personnes.