Sasha Siem : Most Of the Boys

« Most Of The Boys » est le genre d’album dont on ressort enchanté, au sens littéral du mot. Fulgurant, intelligent, ourlé à la note près, il détient une beauté classique et une sorte de folie à la fois. Il faut dire que Sasha Siem, jeune anglo-norvégienne surdouée, a déjà un sacré parcours derrière elle. Au piano et violoncelle depuis l’âge de cinq ans, elle a collectionné les récompenses et les morceaux composés pour les orchestres symphonique et philharmonique de Londres, ou encore celui de chambre de Norvège. Et cela s’entend.
La demoiselle sait de quoi elle use, ses cordes poussées à l’épiderme, ses rythmiques en articulations et désarticulations hypnotiques, ses mélodies à la fois grandiloquentes et évidentes. Quelque part nichée dans une pop de chambre classique et industrielle, elle se permet le tour de force de fournir douze titres d’un abord facile et somptueux. On la situe aisément entre une Jorane et une Björk, triplée des capacités des chanteuses pop de l’Irlande. Parce que non contente de savoir manier les portées et les arrangements orchestraux, Sasha Siem a également une voix. Féérique et limpide, elle se démarque surtout par une diction imbattable. Rajoutez à cela que ses textes sont ciselés à la poésie qu’elle a également étudiée, comme s’il fallait encore une preuve pour avoir notre admiration.
« Most Of The Boys » ou quand l’érudition se transforme en merveilleux.

Marjorie Risacher

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