Samuel Sené présente Kreypt music, prix MaMA Invent RIFFX 2023

C’EST QUOI LE CONCEPT DE KREYPT MUSIC ?

Kreypt est un atelier d’art 3.0 qui conçoit, produit et vend des œuvres crypto-conceptuelles, c’est-à-dire des créations qui n’existent que grâce aux nouvelles technologies, intégrant la blockchain au cœur même de la pensée artistique. Le NFT, la technologie de la blockchain et des « smarts contracts »[2] permettent désormais la création d’expériences artistiques qui vont mélanger le réel et le virtuel, l’humain et la technologie.

Kreypt Music est une collection musicale issue de Kreypt. Il s’agit d’utiliser le système de notation musicale, qui est millénaire, pour en faire un produit artistique mondial, permettant de vivre la musique différemment. Car la musique est un code, un langage à part entière. N’importe quelle phrase est composée de lettres, qui elles-mêmes correspondent à une note : la = a, si = b, do = c, etc. La notation musicale est donc bien une clé de cryptage.

Concrètement, le commanditaire nous commande une phrase de son choix. Cette succession de lettres est automatiquement convertie en une suite de notes de musique, que les compositeurs et arrangeurs vont transformer en un morceau musical original, avec un thème reconnaissable, qui se développe pendant les trois minutes de cette œuvre créée spécialement pour le commanditaire. Puis, au choix, un pianiste soliste ou tout un orchestre de 22 musiciens enregistre en studio la performance de ce morceau unique. Dans notre offre, aucun algorithme ni aucun son préenregistré n’interviennent dans la création musicale comme dans l’interprétation : tout est fait par l’humain. Quant au commanditaire, il récupère un produit NFT musical complet (partition, fichier musical, vidéo de l’enregistrement, droits d’exploitation et co-édition de l’œuvre). Il est par ailleurs assuré juridiquement de l’exclusivité de ses droits sur la phrase : personne ne pourra commander cette même phrase. Si quelqu’un d’autre souhaite l’avoir, il devra faire une offre d’achat au propriétaire, un peu sur le principe des noms de domaine.

Mais cela ne s’arrête pas là. Toutes les phrases commandées seront intégrées à une gigantesque chaîne musicale, « cadavre exquis » international et collaboratif, qui fera d’ici 2 à 3 ans, une centaines d’heures. Cette symphonie sera elle-même une allégorie musicale du monde de demain et du rôle de l’artiste. Ainsi, en achetant sa phrase, chacun participe à une grande mosaïque, un projet plus grand encore.

A QUELS TYPES DE PUBLIC S’ADRESSENT CETTE TECHNOLOGIE ?

Nous avons défini trois catégories :

• B to B : on ouvre ici un nouveau marketing auditif, avec une composition musicale dont le sens est réel et « caché » dans les notes. On accompagnera aussi les entreprises dans un concept plus global : conférences, team building, intégration dans la vie de l’entreprise. Pour nous il s’agit de créer une relation émotionnelle entre les clients, les partenaires, les salariés et une marque.
• Premiums : ce sont des grands comptes ou personnes qui souhaitent vivre une expérience extraordinaire.
• Le grand public. Dans ce cas, le processus est industrialisé, il n’y a plus de personnalisation de l’expérience, en dehors de la phase elle-même.

COMMENT EST NÉE L’IDÉE DU PROJET ?

Convertir des lettres en mélodie est un exercice classique des études de composition, qui m’a toujours amusé. Mais il y a deux ans, mon beau-père m’a demandé des renseignements sur les NFT, et j’étais incapable de lui répondre. Je me suis renseigné, et j’ai alors eu plusieurs idées de collections qui devenaient valorisables financièrement et intellectuellement. En fondant Kreypt, nous nous sommes d’abord focalisés sur la musique, car c’est l’art le plus légitime pour moi en tant que chef d’orchestre, mais aussi le plus accessible car la musique est abstraite par essence, c’est une vibration dans l’air.

COMMENT EST COMPOSÉE L’ÉQUIPE DE KREYPT MUSIC ET À QUEL ENDROIT EST-ELLE IMPLANTÉE ?

La société est basée dans l’Hérault, composée de neuf actionnaires et une présidente. Je voulais qu’il y ait beaucoup de personnes, que ce soit très humaniste, contrairement aux habitudes des start-ups, avec des artistes, des professionnels du monde des affaires, des développeurs. Trois salariés ont également rejoint l’aventure.

POURQUOI AVOIR CHOISI KREYPT MUSIC COMME NOM ?

Kreypt c’est évidemment la cryptographie, la crypto-monnaie, mais c’est aussi le creuset alchimique, la cave dans laquelle on va créer ensemble, c’est aussi dans la cave/crypte de l’Ecole normale que j’ai dirigé mon premier concert. Ecrit avec « ey », c’est aussi un rappel à la clé, qui vient ouvrir les wallets (portefeuilles numériques), mais aussi la clé du monde, ou encore la clé de sol !

VOUS FAISIEZ PARTIE DES SIX PROJETS SÉLECTIONNÉS POUR PARTICIPER À LA PITCH SESSION MAMA INVENT RIFFX 2023. COMMENT AVEZ-VOUS VÉCU CETTE EXPÉRIENCE ?

Le projet est tout récent, il a été dévoilé en août dernier. C’est toujours un challenge de faire comprendre quelque chose de complexe en 6 minutes. J’étais très content d’être finaliste, d’autant que les autres projets étaient excellents. Lors de la remise de prix, j’ai été particulièrement ému, car c’était une véritable reconnaissance de mon travail en tant que startupeur. C’est extrêmement valorisant, et encourageant, surtout quand on traverse des moments de doutes, ce qui est souvent le cas quand on crée une start-up.

POUR COURONNER LE TOUT, KREYPT MUSIC A REMPORTÉ LE PRIX MAMA INVENT RIFFX 2023. FÉLICITATIONS ! QU’ESPÈREZ-VOUS QUE CETTE VICTOIRE VOUS APPORTERA POUR LA SUITE ?

Cela nous donne une légitimité. La société existe depuis mars, on communique depuis août, et en octobre on a un prix dans un grand salon, c’est formidable ! C’est aussi une garantie de sérieux pour nous, car dans ce milieu de la crypto et du web 3 énormément de projets sont bidons. Avec ce prix, nous serons au MaMA 2024 avec un vrai statut professionnel, c’est un accélérateur gigantesque !

QUELS SONT VOS PROJETS POUR 2024 ?

Nous allons travailler sur la mise sur le marché du produit. On vend quelque chose qui n’existe pas aujourd’hui, c’est donc plus compliqué que pour un produit classique. L’idée est que le produit soit industriellement rentable fin 2024, mais aussi de développer d’autres collections artistiques, dans d’autres domaines artistiques. J’adorerais qu’on dise un jour que c’est en 2024 qu’est né l’art crypto conceptuel !

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