RIFFX.Hebdo : On Stage avec Tryo

Tryo c’est plus de 20 ans de carrière et de concerts à travers la France ! Ils se remémorent leurs meilleurs souvenirs de scènes avec RIFFX.

Attention Tryo clap ! Deux pour le prix d’un. Exactement.

Votre toute première scène ?

Ma première fois c’était, j’avais 7 ans au Chili, première audition de violon. J’étais flippé. 5 ans, première scène à la MJC de Fresnes et après je l’ai foulée tous les ans jusqu’à 18 ans, jusqu’à la création de Tryo qui a été créée sur cette même scène.

Votre titre préféré sur scène ?

Moi, j’adore le premier morceau pour commencer le concert en ce moment. En fait, on a commencé l’été avec un morceau que les gens ne connaissaient pas du nouvel album “Danser ce soir”, c’était génial de voir leur réaction et de rentrer sur ce pari. Moi, “Chant de bataille”, chanson sur le harcèlement scolaire. Ce que j’aime sur scène, c’est que c’est très épuré. Il y a rien, il n’y a quasiment rien piano, guitare. Le texte est plein d’émotions et des percussions qui font “toudoum”.

Votre meilleur souvenir sur scène ?

Tous les chanteurs et les chanteuses qui nous ont donné envie de faire de la musique, on a eu la chance de les rencontrer et même de jouer avec eux. Les meilleurs souvenirs sur scène, c’est souvent ça, c’est quand tu joues avec Alain Souchon, c’est quand tu joues avec Lavilliers, c’est quand tu joues avec Thiéfaine, avec Higelin. Moi j’ai un souvenir, premier Bercy, il y a Ayo qui doit venir jouer, mais jusqu’au dernier moment, on ne sait pas si elle va être là. Je suis tout seul devant 18 000 personnes et j’appelle Ayo qui arrive et on commence tous les deux à chanter la chanson. Et là, mon coeur… Ça c’est un des très grands souvenirs de scène.

Une manie avant de monter sur scène ?

Peut-être le vin. Moi, sur scène je mets des bandages sur les poignets et des grelots aux pieds je pense que les grelots, personne ne les a jamais entendu en façade. En fait, ça fait partie de moi, j’en ai besoin. Je marque le temps avec, ça m’accompagne. Et ce qui est bien, c’est que quand il se balade dans les loges, j’entends…

Votre rapport à la scène ?

La scène, c’est une révélation, c’est un truc extrêmement vital, c’est un truc… C’est ma vie. Tout simplement. Et quand la scène s’est arrêtée là, notamment pendant le confinement, quand on est remonté sur scène mais c’est à en pleurer, à en pleurer. C’est un peu notre jardin, notre terrain de jeu, notre terrain d’expression le plus personnel et le plus privilégié et l’un des plus épanouissant. Ça fait partie de nos vies, à tout jamais et pour toujours, Et on ne veut jamais la quitter. Vous allez bouffer du Tryo pendant 20 ans encore, voire 30 ans.

L’endroit rêvé où faire un concert ?

Au Burning Man. Mais je n’ai pas dit mon dernier mot. Moi, y aller avec mes amis et se planter en plein milieu de la playa. Et puis jouer du Tryo, ça, ça serait mon kiff. Ah ça, j’adorerais, mais on va le faire. Il y a une autre playa aussi où je voudrais beaucoup aller, Valparaiso au Chili. C’est un endroit magique où on n’en revient pas indemne. Il y a plein de gens qui ont écrit des chansons sur Valparaiso des albums entiers. Et c’est un lieu magique auquel il faut absolument qu’on aille. Tu sais que c’est sur le chemin, on peut aller dans le désert du Nevada. Après, on descend, on fait Valparaiso. C’est-à-dire comme ça le Burning Man, quand tu arrives du Burning Man tu as un peu la tête, comme ça. Et hop pif, tu vas à Valparaiso après.

La pire galère sur scène ?

La première fois qu’on va au Chili, il y avait ses parents. Il y avait mes parents dans la salle. Au moment où on va monter sur scène, il y a une canalisation qui pète sur scène, et il y a 40 litres d’eau, 50 litres d’eau qui se déversent sur la scène, donc on ne peut pas faire le concert. Et du coup, on se retrouve sur scène à faire un mini set acoustique sur le bord de scène de ce centre culturel. Du coup, c’était la magie totale. Mais tu sais, je vais te dire un truc, en 25 ans avec Tryo, on adore les galères parce qu’en fait, non mais c’est vrai, une panne de courant, la console qui marche pas. Il y en a qui pourrait dire :“Oh merde”, paniquer, etc. Mais nous, on adore parce que justement, ça permet de rebondir. Comme disait Daniel : “On va faire un petit set acoustique”. Ou alors il y a l’alarme incendie. On va jouer avec l’alarme, on va faire une musique sur l’alarme, etc. Et au final, tu sais quoi, les gens, c’est ça qu’ils vont retenir du concert. Ils vont retenir justement cet événement, cet accident, la manière dont tu t’en es sorti et faire de la scène, c’est aussi ça.

Merci Tryo !