RIFFX.Hebdo : Lyrics avec Gaël Faure

Le chanteur Gaël Faure nous fait l’honneur de décrypter les paroles de ses chansons pour RIFFX. La philosophie de vie qu’il essaie de transmettre, les émotions, un vécu poignant…

Un merveilleux clap.

Gaël Faure – L’œuvre de nos vies : « Va falloir commencer par changer tout ça »

On ne peut pas tout changer évidemment ce n’est pas l’idée mais un minimum peut-être essayer de se reprendre un petit peu en main, de se poser les vraies questions peut-être aussi. J’avoue que je suis parti l’année dernière de Paris, je voulais le faire bien avant le confinement mais j’ai fait comme beaucoup et tant mieux sans doute. Et puis, en fait se rendre compte qu’en faisant ces changements-là, on opère quelque chose pour nous en fin de compte.

Gaël Faure – Tu risques quoi ? : «  Réveille-toi. De passer à côté de ça, à côté de toi »

Il y a plein de gens qui veulent se barrer en fait, qui veulent déménager. Plein de gens qui veulent changer de métier, plein de gens qui veulent demander la main de quelqu’un, plein de gens qui… mais en fait on n’ose jamais. Parce qu’on est sujet au regard de l’autre et on en a peur assez souvent et puis aux comparaisons dans la société. Et en fait, je pense qu’il faut aller vers ce qu’on veut faire et puis on risque quoi ? Oser faire un truc et se dire tiens, au moins ça c’est fait. Bon, ça n’a pas fonctionné mais au moins je l’ai fait, je suis content d’avoir fait ça. La vie elle est courte, on a un petit passage ici, il faut y aller.

Gaël Faure – Renoncer : « On devra oublier, goûter à la vraie richesse »

Renoncer à tout cet éventuel succès, les lumières. Non, mais juste aller vers quelque chose qui nous regarde nous, qui nous attire et non pas se faire avoir par peut-être toutes les sirènes qui nous appellent. Mais ce n’est pas évident, c’est l’histoire du choix en effet. C’est aller vers quelque chose qui nous correspond. Giono m’a mis une énorme tarte dans le sens où je crois qu’il m’a… bah il m’a fait déménager quand même de Paris. Moi, j’avais besoin de ça, j’avais besoin de calcaire, j’avais besoin de terre, j’avais besoin de plonger dans l’eau. J’en avais vraiment besoin, je l’ai fait et c’est vrai que Giono aide beaucoup à vouloir déménager ou au moins partir en vacances. En fait, c’est une ode simplement à la nature, aux gens, à la beauté. Il faut lire Giono, ça fait beaucoup de bien et je pense qu’il est terriblement actuel surtout cet auteur.

Gaël Faure – The Healer : «  Oh man, he’s the healer of your son »

« The Healer », donc le guérisseur en français. Il fallait que ça hurle. C’est un enfant intérieur qui veut sortir qui n’a pas été compris peut-être dans ses jeunes années. Je voulais un titre où en effet « L’eau et la peau » ce n’était pas pour rien. Je voulais me laver de choses. Je voudrais que le monde se lave de choses tu vois. Pas qu’il s’en lave les mains mais qu’on s’occupe des vrais sujets. Donc, oui il y a quelque chose de mystique, de chamanique mais aussi de quelque chose qui soigne en tout cas.

Gaël Faure – Ma folie ma maison : «  J’ai toujours voulu désapprendre, puis réapprendre, pour reconstruire. Ma folie, ma maison »

Je suis assez fasciné par tout ce qui nous précède. Giono dit on est fait de tout ce qui nous précède et il a raison, c’est-à-dire que parfois nos parents ne savent même pas. C’est-à-dire qu’ils nous éduquent, ils font ce qu’ils peuvent et ils ne savent pas en fait ce qu’ils nous mettent dans le crâne mais parfois, il faut désapprendre en fait, pour se rendre compte que cette manière-là de m’avoir appris le truc, ça ne marche pas pour moi. Donc, du coup il faut quand même faire tout un travail inverse. J’ai l’impression vraiment que c’est un apprentissage. Je suis en plein apprentissage de la vie.

Merci Gaël Faure !

C’était super pour moi aussi !

Merci beaucoup à toi.