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Cette semaine dans le RIFFX Hebdo, on retrouve pour notre plus grand plaisir : VIANNEY ! Après une courte pause, il est de retour sur le devant de la scène avec l’album « N’attendons pas ».
Tu as fait la même question, c’est un truc de fou. Ah ça me perturbe.
J’ai une mémoire à court terme absolument infaillible.
Vianney est de retour et quel plaisir de te retrouver, déjà capillairement toujours avec autant de désinvolture et de discernement. J’ai toujours trouvé ça fascinant. Est-ce qu’elle existe la coupe Vianney ?
Je ne la souhaite à personne. Non mais franchement, non non. Ça se raccourcit avec les années écoute ça chute un peu, c’est le jeu, voilà.
On a déjà si souvent parlé de toi chez RIFFX, tu étais une sorte de fil d’Ariane invisible, parce qu’on a parlé de toi avec Erza, avec Black M, avec Les Frangines, avec les copains de BDA (Boulevard des Airs), autant de personnes pour qui tu as prêté ta plume et tes mélodies. Tu n’étais pas censé faire une pause en fait à un moment donné ?
Si, une pause de moi-même, tu vois, je ne sortais pas de chanson, je ne faisais pas mes clips, je ne faisais pas d’interview, je ne faisais pas de concert. Plus je passais du temps avec d’autres à leur faire des chansons, moins j’apparaissais, et plus je leur laissais la place et ça me faisait du bien. C’était vraiment une pause de moi-même.
Parce qu’effectivement après le succès complètement fou de ta tournée, de ton deuxième album, tu avais dit à l’époque que tu voulais retrouver un peu d’ombre et de calme, mieux regarder les gens, les moments passés trop vite, c’était le projet. Là-dessus, scrupuleusement respecté. Est-ce que tu as retrouvé ton lit, tes pantoufles thermo-moulées à tes pieds ?
Non franchement oui. J’ai bien suivi cet engagement-là, qui n’était pas un engagement, c’était une envie, une envie de renouer avec une vie, oui, plus simple, plus sédentaire. Je voulais aussi être chez moi, dormir chez moi, c’était de trucs tout con. Je sentais qu’il fallait que je switche et que je revienne à un truc plus, plus normal.
Ce troisième album qu’on a donc tant attendu « N’attendons pas » qui chante le fait de vivre, de se dire que finalement la vie est trop courte pour la passer à regarder Dijon jouer où à se battre avec des sacs d’aspirateur. Est-ce que tu te définis comme un optimiste, un impatient, un …
Oui oui, non mais c’est tout ça. Je suis un acharné ça c’est sûr, mais je suis surtout passionné et j’ai une volonté, c’est sûr, dès que je me lève le matin de vivre cette passion-là qui est énorme, voilà, je le sais.
On a l’image de toi de quelqu’un aussi prudent, pourtant tu ressens cette forme de témérité ?
Tu sais j’aime bien l’idée que la force soit tranquille, je ne suis pas un forceur moi. En revanche j’ai une volonté paysanne, je fais ma mission, ce que j’ai à faire, je suis mon envie, je vais au bout et je me bats sans m’en rendre compte. Je ne connaissais personne dans le métier moi, mais si tu veux nous il y a eu un travail avec cette maison à laquelle j’appartiens où on est parti de rien du tout du tout. Donc ça nécessite tous les jours un boulot qui doit être une force tranquille et heureuse. On suivait juste notre cap, voilà.
Un petit mot sur ta pochette, du ciel, du bleu, du smile. Ça définit assez bien ton mantra et ce qui guide ton écriture, ce positivisme et cet optimisme.
Oui il y a ça. Sur l’album il y a un titre qui s’appelle « Funambule » et cette photo c’est aussi ça, c’est-à-dire que je pense que je suis sur un fil tout le temps, à la frontière si tu veux, entre un truc populaire ou un truc plus soutenu, entre ce que tu appelles le smile et puis un truc plus grave. J’essaie de toujours trouver un équilibre sans chuter trop vers un des deux bords quoi, voilà.
On retrouve donc 11 titres concoctés dans ton ADN musical guitare voix. Est-ce que tu aimes cette idée qu’on entende vraiment les cordes de ta gratte et tes cordes vocales et qu’il y ait ce côté brut quelque part, pur ?
C’est sûr qu’en studio j’ai une grosse obsession sur la construction de mon identité sonore, c’est hyper important et celle qui me parle moi, qui me touche, et que je souhaite incarner c’est celle-ci, c’est celle de quelque chose d’épure, tu vois où en effet il y a la guitare et la voix en pleine tronche, toujours. C’est comme ça que moi je conçois mes chansons.
Le troisième single qui ouvre l’album, « Merci pour ça » qui est accompagné d’un clip qui nous permet de voir d’ailleurs que tu traverses sur un passage clouté sans faire attention si le petit bonhomme il est rouge ou il vert, t’exposant ainsi à une amende forfaitaire de 4€, mais surtout qui nous permet de découvrir Karim qui t’a inspiré cette chanson, c’est vraiment un témoignage et une demande d’ouverture vers l’autre.
Oui exactement. Karim ou pas Karim en fait, c’est les gens qu’on ne regarde pas, ils ont en eux un vrai trésor parce qu’ils ont de toute façon un vécu qu’on n’a pas, ils ont beaucoup à nous dire, à nous montrer. Donc cette chanson ouvre l’album parce que cette idée-là c’est finalement la plus importante de toutes celles qu’il y a sur l’album, c’est de dire qu’on ne voit pas toute la beauté qu’il y a alors qu’elle est là, voilà.
Sur cet album une nouvelle fois tu es auteur, compositeur, arrangeur, je crois même savoir que tu l’as enregistré dans ton ancienne coloc’. Tu as besoin aussi que ça soit toi ?
Oui quand je fais tout tout seul sur une chanson, ce n’est pas pour dire que j’ai tout fait tout seul. Quand je saurais bien faire ce que j’essaie de faire, je délèguerai, mais pour l’instant j’ai envie d’apprendre donc je me fais violence, c’est vrai que c’est plus long de faire comme ça mais j’ai le sentiment de progresser tout le temps. Aujourd’hui j’écris mieux les cordes que je ne les écrivais avant, j’y prends beaucoup de plaisir et en plus je progresse, donc voilà.
Vianney, le Google agenda s’annonce aussi chargé, pourquoi ? Parce qu’il y a la tournée là qui va reprendre à partir de février 2021, où on va retrouver tes fameux pas de danse si stylés la, ce fameux pas glissé là comme ça là, je te le jalouse, j’essaie de m’entraîner.
Oui, sans commentaire.
Je n’y arrive pas. Et puis tu vas aussi tester le moelleux des fauteuils rouges de « The Voice » monsieur le coach. Tu vas t’assoir à côté d’un certain monsieur Pagny pour lequel tu faisais les premières parties il n’y a pas si longtemps. Est-ce que c’est un bon indicateur du chemin parcouru finalement de te retrouver là à ses côtés en co-coach.
Oui, objectivement. J’étais très heureux à l’époque et là je suis super heureux de me retrouver à « The Voice » et d’avoir une vie différente, c’est juste oui ça évolue, c’est aussi bien.
En même temps, je me dis qu’avec un papa pilote d’hélico et avec une maman pilote d’avion, de toute façon tu étais fait pour décoller.
Donc tout ce que je te souhaite, c’est à l’image de cette pochette d’album, que tu continues à côtoyer le ciel et à tutoyer les nuages.
Normalement ce sont les étoiles non ?
Oui mais sur ta pochette, ce sont des nuages qu’on voit, ce n’est pas de nuit, ce ne sont pas des étoiles, tu voix.
En fait c’est vraiment réfléchi, pardon. Et bien je valide totalement.
Non tu n’as pas kiffé ma poésie.
Si si c’était top, c’était super cool.
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