RIFFX.Hebdo : First Last avec Vizir

Vizir dans le RIFFX.Hebdo nous parle de ses premières émotions musicales, son premier poster, les dernières paroles qui l’ont marqué !

Je vais réfléchir 5 minutes.

 

Ta première émotion musicale ?

J’écoutais Brassens dans mon lit tout seul comme ça, un peu discrètement. Et à chaque fois, c’était des petites histoires.  J’avais l’impression de voir plein de petits films à travers ces chansons-là. Donc voilà, je pense que c’est Brassens.

 

 Ton dernier coup de coeur ?

Népal je n’avais pas du tout écouté son travail jusqu’à présent. J’ai adoré “Adios Bahamas”. Je trouve que c’est un disque absolument sublime.

 

Ta première rencontre avec le jazz ?

Moi, je ne viens pas du tout de là, je ne faisais que du rock quand j’étais jeune. Du rock, du rock, du rock. Et finalement, je me suis plongé dans le jazz où je ne comprenais pas grand chose à l’époque. J’ai découvert le free jazz avec Ornette Coleman, avec plein d’artistes comme ça. Ça m’a ouvert en fait et dans ma mélodicité et dans ma manière de poser mes mots. Ça m’a un peu sorti finalement de la chanson française et ça m’a permis d’aller un petit peu ailleurs.

 

Ton dernier poster ?

Moi, mon premier poster, c’était une une 206 WRC, celle de Sébastien Loeb qui était en 4 par 3 dans ma chambre  alors que je m’en fous complètement des bagnoles. Je ne sais pas pourquoi j’avais ça, mais gamin, ça devait être un truc c’était peut-être pour faire le malin à l’école. En tout cas, Sébastien Loeb, je suis alsacien, il est alsacien, il y avait un truc quoi.

 

Les dernières paroles qui t’ont marqué ?

“Manifeste” d’Orelsan. J’avais l’impression d’être avec Brassens de nouveau, avec une histoire qu’on me raconte, avec des personnages, avec des péripéties. Et je trouvais ce sonincroyable.  Quand je l’ai écouté la première fois, j’étais avec mon casque sur les oreilles dans une gare.  Je me suis dit : “Oh putain à tout moment ça peut partir en couille-là. Il peut y avoir une lacrymo”. J’étais prêt.

 

Ta première guitare ?

Ma première guitare, c’est une guitare classique qui était une Alvarez très belle guitare. Je l’aime beaucoup. Elle a été repeinte, il y a une sirène peinte dessus. C’est un peu n’importe quoi. Elle sonne toujours bien et je la joue toujours.  D’ailleurs, je crois que j’ai joué quelques trucs avec sur le disque.

 

Ta première en tant que Vizir ?

Je pense que ça prend du temps déjà de trouver artistiquement ce qu’on a vraiment envie de faire. Quand on est un peu plus réel comme moi du coup, de trouver exactement là où tu es à l’aise la musique qui te va bien, ce que tu as vraiment envie de faire quand tu composes toi même en plus des morceaux. Le fait de porter  son propre prénom, je trouve que ça rajoute une pression et étant donné que je travaille dans un studio de rap avec plein de rappeurs qui ont tous des blazes. J’avais aussi envie de mon blaze, donc je me suis dit je vais même carrément me filer un titre de noblesse, parce que je n’ai pas eu de particule à la naissance. Je me suis dit VIZIR, ça ne me paraissait pas mal avec ma gueule un peu cassé, je trouvais que ça fonctionnait.

 

Ton premier EP « Pandore » ?

Mon premier EP “Pandore” c’est l’évolution d’une histoire d’amour en 5 titres.  De la rencontre à la fin un peu tragique. Ce thème justement de l’histoire d’amour qui se délite, c’est arrivé plus en zoomant sur les morceaux et en voyant de quoi ils traitaient. J’ai juste eu à les remettre dans l’ordre finalement, pour raconter l’histoire que j’avais envie de raconter.

Ton dernier single « Bébé » ?

“Bébé” du coup, c’est effectivement le titre du milieu, donc, c’est le titre finalement de la vie à deux, en couple dans un appartement. L’amour qui est là, qui n’est plus là, on ne sait plus. Et je trouvais ça très intéressant de commencer par là parce que justement, c’est le centre névralgique du projet. Le deuil de la passion vers quelque chose d’un peu plus quotidien, finalement et d’un peu plus sobre.

 

La dernière fois que tu as ouvert la boite de Pandore ?

La fois que j’ai ouvert vraiment et c’est presque une seule fois, peut-être où j’ai ouvert la boîte de Pandore, c’est le moment où je suis parti d’Alsace où je suis parti de Strasbourg pour venir m’installer à Paris. Je me souviens, j’étais avec ma petite de 206, encore une 206. C’est un vrai bouleversement et c’est une prise de risque. C’est aussi un peu prétentieux,  j’ai envie de dire parce que c’est le moment où on se dit pourquoi je n’y arriverai pas moi. Mais en fait pourquoi tu y arriverais toi ?  C’est ça peut-être la question.

 

La dernière fois qu’on a comparé ta voix ?

La première et la dernière fois et je pense la prochaine fois qu’on comparera ma voix avec quelqu’un ce sera Grand Corps malade.

 

Merci Vizir !

 

Merci beaucoup.