RIFFX.Hebdo : First Last avec Vianney

Vianney est dans le RIFFX.Hebdo, pour le First/Last. Sa dernière galère sur scène, son inspiration musicale, ou encore son premier job…

Ta première émotion musicale ?

Tout l’album « Harvest » de Neil Young.

Neil Young il a une voix hyper singulière, donc ça c’est peut-être un truc qui a peut-être aidé à me décomplexer sur ma voix. Et puis il a une recherche de pureté et de simplicité dans ses lignes mélodiques.

Et ça c’est un truc, voilà je me souviens, qui m’inspirait beaucoup, je voulais arriver, avec aussi peu de notes, à provoquer autant d’émotion.

Cet album je l’ai découvert très jeune, et j’ai trouvé que c’était immense, et à la fois ça me paraissait accessible.

Je me disais : « un jour je pourrai faire des chansons ».

Ça ne m’effrayait pas, et après en grandissant, je me suis rendu compte que c’était très dur d’atteindre ce niveau-là, mais en tout cas ça m’a donné envie.

 

Ton premier job ?

Mon premier boulot c’était baby-sitter, en vrai, vers mes 14 ans.

J’avais ma petite clientèle, le bouche-à-oreille marchait plutôt bien.

 

Ton premier poster ?

Mon premier poster moi c’était des rugbymans.

Le premier poster c’était un gars il s’appelait Diego Dominguez, numéro 10 au Stade Français.

Et puis il y a eu Vincent Clerc, Galthié bien sûr, Dominici, tous ces gens qui m’ont vraiment fait rêver, et que, c’est vrai, j’ai eu en poster dans ma chambre.

 

Ton dernier match de rugby ?

Le dernier match de rugby que j’ai joué c’était avec des copains aux Invalides, sur les pelouses là, à Paris.

On avait éclaté la pelouse.

C’était il y a 5 ans, j’ai vraiment décidé d’arrêter de jouer il y a 5 ans.

 

Ta première guitare ?

Ma première guitare c’était celle de mon grand frère qui prenait des cours de gratte.

Il avait une petite guitare comme ça.

Elle était fendue à l’arrière, donc dès que je jouais ça faisait une distorsion.

Donc une guitare de rock, qui était en nylon et qui était toute petite.

Bref, donc c’est pour ça que je m’en souviens bien.

Et celle-là je l’ai encore dans une housse.

Je ne la joue plus parce qu’en réalité elle est quand même injouable, c’est quand même une guitare très, très modeste, donc non, j’en ai eu d’autres depuis.

 

Ta dernière chanson apprise à la guitare ?

Moi il y a des gimmicks que j’aime beaucoup, que j’essaie de retrouver, et notamment chez Rage Against the Machine, il y a beaucoup de riffs que j’adore, et que je retrouve avec les années.

Dernièrement c’est un truc de « Rage » qui m’est revenu.

 

Ta première chanson ?

Je me souviens très bien de ma première chanson.

C’était quatre accords, c’est à peu près normal, ça arrive souvent, mais c’était avec deux doigts, qui glissaient comme ça, et qui revenaient.

Donc c’était le truc le plus simple du monde, et c’est mon père qui m’avait montré cette position de doigts sur la guitare.

Et donc je me souviens de ça.

 

Ta dernière galère sur scène ?

Je pense qu’il y a trois ans, je me suis pris une taule sur scène, mais vous n’avez même pas idée. Je me suis éclaté un tibia.

J’avais vraiment la jambe en sang à la fin du concert, mais je ne sentais pas le truc, j’étais dans mon trip avec l’adrénaline.

L’ironie du truc c’est que j’étais en train de chanter une chanson qui dit : « Et si tu tombes, je ne t’en veux pas ».

Donc je me suis vraiment viandé au meilleur moment du spectacle pour le faire.