RIFFX.Hebdo : First / Last avec Tété

Tété dans le RIFFX.Hebdo pour nous raconter ses premières/dernières. Il nous parle de ses débuts dans la musique avec sa guitare jusqu’à son plus grand tube « À la faveur de l’automne » ou encore de son dernier album  » À la faveur des rencontres »

Petit clap “Kango” !

 

Ta première rencontre musicale ?

Ma première émotion musicale. C’est Boy George “Karma Chameleon”. J’ai 6-7 ans, je me le prends en pleine poire et il y a une promesse dans cette chanson, il y a un truc solaire. C’est une espèce de chèque en blanc qui dit : “Vas-y tu vas kiffer,ça va bien se passer”.

 

Ton premier instrument ?

Je vais à l’école de musique, il faut que je fasse un an  de solfège avant et je n’ai pas le droit de choisir mon instrument avant d’avoir passé l’examen. Tout le monde veut faire de la guitare, du piano. Je n’ai pas la note qu’il faut pour choisir mon instrument, donc j’ai le choix entre la trompette et le violon. Je prends un violon, j’en fais un an et le solfège me pèse et j’arrête. Grand regret. Parce que du coup, je ne lis toujours pas le solfège.

 

Ta première guitare ?

Je vais avoir 16 ans et je me casse la jambe. Immobilisé pendant 5 ou 6 semaines juste avant mon anniversaire et j’hésite entre un appareil photo ou une guitare. Et je regarde ma chambre où je suis confiné et je me dis que je vais rapidement en faire le tour et qu’une guitare, c’est mieux. Et donc ma mère m’offre une guitare et je crois que le premier morceau que j’ai joué, c’est “Dream A Little Dream Of Me”

 

Ton premier tube « À la faveur de l’automne » ?

“La faveur de l’automne”, effectivement, c’est ma porte d’entrée sur ce métier, sur ce qu’on appelle le grand public, entre guillemets. Je tourne un clip au Canada,je tombe amoureux d’une jeune Québécoise qui travaillait sur le tournage. L’histoire tourne court assez vite. Je rentre à Paris avec ce spleen post-amoureux et ces images d’automne, et c’est comme ça que me vient la chanson. Mais je crois que l’histoire du morceau commence quand les télécrochets commencent à s’en emparer. C’est Julien Doré,  me semble-t-il qu’a été le premier à la chanter en télécrochet. À chaque fois qu’un candidat reprenait la chanson, il la présentait à un nouveau public qui ne me connaissait pas. Et si tu veux, j’ai commencé à avoir des types qui venaient me voir en concert en me disant : “Ah donc, c’est toi qui a écrit cette chanson que je connaissais, mais chantée par quelqu’un d’autre. C’est là qu’un titre vous échappe. Et ça a été un peu ça la magie de l’affaire, quoi.

 

Ton dernier album « À la faveur des rencontres » ?

Il y a quelques mois, je réalise que c’est les 20 ans de mon premier disque. Je me dis ce qui serait génial,c’est de revisiter les chansons les plus emblématiques, au sens celles qui restent, mais avec des invités, chose que je n’avais jamais faite. Et donc là, du coup, je pense aux copains avec qui j’ai écrit avec qui j’ai fait des dates dont j’ai fait la première partie, qu’on fait la mienne. Et c’est comme ça qu’est né ce projet. J’avais envie que ce soient les chansons qui me chuchotent, des noms d’artistes  à l’oreille. C’est clairement un album rétrospective, anniversaire. J’ai le sentiment de me faire un immense cadeau. 20 ans, c’est 8-9 albums, c’est 4 Présidents de la République, une douzaine de Premiers ministres avec des remaniements, etc mais c’est un seul public. C’est un vertige que de se rendre compte de ça et de le rendre aux gens.

 

 Ta dernière chanson redécouverte ?

Il y a une chanson qui me vient, ce qui ne retire rien au plaisir que j’ai eu à faire les autres. C’est “Le Cœur Sur Les Épaules” avec Féfé, qui est le rappeur que tout le monde connaît et qui est un chanteur exceptionnel. Mais ça, ça se sait moins et on s’est tous les deux mis à nu. On s’est tous les deux mis en danger pour faire un truc qu’on n’avait jamais fait piano-voix. Je pense qu’en tant qu’artiste, on a toujours peur du “pas assez”. On met des petits foulards, des petites vestes ou des petits bonnets. Il faut qu’il y ait des lumières. C’est vrai, on n’ose pas se montrer tel qu’on est. On me dirait : “Bah vas-y tu fais RIFFX sans veste en velours”. Je dirai : “Jamais !”. Et le piano-voix, c’est ça.

 

Ton dernier coup de coeur ?

J’ai entendu des choses sublimissimes de Pomme avec des parties de cordes incroyables. Je crois que c’est un album qui est sorti il y a quelques semaines. Et cet été, je suis tombé amoureux d’Imagine Dragons. Je connais les singles comme tout le monde, mais je me suis pris une énorme tarte en écoutant l’album. Une énorme tarte. Donc, tu m’as demandé un nom, je t’en donne deux. C’est cadeau.

 

Merci Tété !

 

Merci.