RIFFX.Hebdo : First / Last avec Malo

Malo dans le RIFFX.Hebdo nous parle de ses premières parties, de ses rencontres artistiques ainsi que de son expérience à l’Eurovision. Retour en images sur son parcours !

Ciao.

 

 

Ta premère émotion musical ?

C’était une publicité d’Air France, je devais avoir 5 ou 6 ans et c’était le son des Chemical Brothers “Asleep From Day”. En fait, j’étais passionné par l’avion parce que je rêvais que d’une seule chose, c’était de rejoindre ma mère en Australie. Du coup, j’étais captivé par cette publicité et ce morceau, finalement, m’a accompagné presque toute ma vie. C’est là où j’ai eu un premier choc.

 

Ta première chanson ?

J’avais 7 ans quand la toute première chanson est sortie et c’était un espèce de yaourt anglais qui s’appelait “One Two Baby”, qui était un peu ridicule. On était à l’époque en tournée avec un groupe dont s’occupait mon père qui s’appelait Tire-Larigot. Et à la fin du concert, ils m’ont chopé dans la loge. Ils m’ont mis sur scène et ils m’ont dit : “Tiens, chante la chanson que tu as écrit cet après-midi”. Et du coup, j’étais la tête baissée comme ça, je chantais : “One two baby, one two baby”. C’était marrant, tout le monde a applaudi et mon père avait l’air fier de moi.

 

Tes premiers pas en Australie ?

Naturellement, j’ai commencé à gratter avec ma guitare, à écrire des mots. J’ai eu une première opportunité qui était un concours de jeunes talents, là-bas à Sydney. Et à ma grande surprise, j’ai terminé premier de cette compétition, et c’est ce qui m’a permis de tourner. J’avais 17 ans et c’était assez marrant parce que je jouais dans des clubs où je n’avais pas du tout le droit d’aller.  Ils sont très stricts là bas, c’est-à-dire que c’est 18 ans pour entrer dans les bars ou pour entrer dans les clubs. Je n’avais pas le droit d’être là, mais j’étais là quand même et je chantais.

 

Ta première rencontre avec John Stone ?

John, on s’est rencontré complètement par hasard. Je l’appelle John parce que c’est comme ça qu’il s’est présenté à moi la première fois. Et en arrivant chez lui, j’ai vu que c’était le père d’Angus et Julia Stone, parce qu’il avait tous les disques de platine accrochés chez lui et je dis : “Ah ouais ok”. On a noué un lien très, très fort ensemble à partir de ce moment-là.

 

Ton dernier échange avec Jean-Louis Aubert ?

Le dernier message que j’ai eu avec Jean-Louis, c’était suite à mon avant première pour le nouvel album au Consulat.  La boucle était bouclée parce que quand j’ai rencontré Jean-Louis, j’avais 18 ans, je revenais d’Australie. Je venais donc du coup de rencontrer ma mère, etc. Lui, m’a récupéré un peu comme un oiseau incertain et presque avec une aile cassée. Il s’est occupé de moi, il m’a redonné confiance en moi. Et puis, pour clôturer tout ça au Consulat, c’était la première fois de ma vie qu’il y avait mon père et ma mère réunis dans la même salle et donc lui voyait tout ça à travers ses yeux et c’était ultra émouvant. C’est aussi la première fois que j’ai fait une photo avec mes parents réunis. Voilà.

 

Ta première TV « Destination Eurovision 2018 » ?

Je n’avais jamais pensé à ça un jour dans ma vie. Puis, je me dis ça peut être pas mal parce que ça me permettrait de jouer un tout nouveau titre à ce moment-là qui s’appelait “Ciao” qui était un titre de rupture avec mon ex qui était italienne. Et je me disais : “En fait ça peut être pas mal parce que si j’arrive à faire l’Eurovision, au delà de représenter la France et d’être très heureux de le faire, ça me permettra de lui envoyer entre guillemets à mon ex une dernière chanson à travers les télés italiennes”. Voilà, c’est aussi pour ça que je l’ai fait. Mais c’était une super expérience, vraiment.

 

Ton dernier single « Laisse-toi tranquille » ?

À la suite de ma tournée de “Be /Être” j’ai décidé de prendre du temps pour moi, de me retrouver un peu seul. Et je suis parti en Indonésie. Et j’ai fait des rencontres extraordinaires, j’en ai des frissons quand je parle et j’ai côtoyé des gens qui n’avaient vraiment rien. Je me disais : “Ces gens-là, ils ont le smile, mais c’est tellement solaire”. Et je me dis mais c’est ouf, à quel point, finalement, quand on n’a pas grand chose, on a plus à donner, encore que quand on a beaucoup. Il y a une espèce de générosité qui se crée autour de ça, qui m’a énormément touché. C’est comme ça que “Laisse-toi tanquille” est né.

 

Ton dernier EP « Pause » ?

J’avais vraiment envie de faire un album solaire, parce que c’est aussi une partie de moi. Ça contrastait un peu avec le premier album qui était très introspectif. Be/Être était très axé sur mon enfance, sur ces questions que j’ai pu me poser étant gamin, de grandir sans sa mère. Et là, j’avais beaucoup plus envie de me tourner vers les autres, de raconter l’histoire des autres et de m’effacer un petit peu. Mais avant tout, le maître mot de ce nouveau disque, c’est l’amour. Tout simplement.

 

Merci Malo’ !

 

Merci beaucoup. Merci à vous, merci.