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Lauréat du tremplin Marsatac 2024, le collectif K-WAÏ a eu la chance de jouer sur le festival. C’est l’heure de la rencontre avec RIFFX !
Nous avons toutes des parcours musicaux différents !
LA FRAISE, co-fondatrice du collectif K-WAÏ, est la plus novice dans le DJing. A force d’imposer sa playlist en soirée, elle a commencé à réellement mixer en 2023, en apprenant auprès de DJs montpelliérains, sans savoir qu’elle allait vraiment accrocher avec la discipline. Elle travaille depuis environ un an sur le développement du collectif et notamment la communication, en plus de sa progression musicale personnelle.
LW2, co-fondatrice de K-WAÏ est musicienne, chanteuse, productrice, performeuse depuis sa jeunesse, et DJ depuis maintenant 3 ans. Elle est résidente de la Piñata Radio (Montpellier) et LYL Radio (Marseille). Elle s’implique également dans divers collectifs et projets artistiques en France, comme à l’étranger.
Enfin KBIRA, résidente du collectif K-WAÏ, mixe depuis maintenant un peu plus d’un an, mais a toujours baigné dans la musique grâce à la danse qu’elle a apprise en autodidacte. Également résidente de la Piñata Radio, elle commence à être bien implantée à Montpellier.
Le nom de notre collectif est un jeu de mots entre « Kawaï» かわいい en japonais, qui veut dire « mignon » et qui fait référence à l’univers girly et enfantin, et le mot « waï » qui vient de l’argot du Sud, qui veut dire « bazar » (pour la version polie).
On voulait faire un pied de nez à cette idée que les femmes seraient toutes mignonnes et douces (ça n’empêche pas de l’être, mais il ne faut pas attribuer ces caractéristiques à un genre), et créer une dichotomie avec un terme un peu rustre, qu’on utilise tout le temps chez nous dans le Sud. Parce qu’on aime mettre le waï, justement. On joue donc entre le côté « cute » et le côté « trash », qui nous correspond bien ! On ne voulait pas donner une image hyper lisse et consensuelle, et on aime bien jouer sur le paradoxe.
LW2 et La Fraise ont démarré le projet du collectif en juin 2023, aux alentours d’ailleurs de la fête de la musique. Depuis longtemps LW2 avait envie de mener des projets artistiques en groupe à Montpellier, et La Fraise souhaitait participer à des projets créatifs et festifs, cela s’est donc fait naturellement. LW2 a apporté sa connaissance du milieu et de l’art en général, tandis que La Fraise avait un côté plus organisationnel et stratégique. Or à ce moment là, presque par hasard, elle a commencé à mixer, et tout est parti de là. On voulait aussi quelque chose de moins lisse que ce que l’on pouvait voir alors sur Montpellier, et qui mélange les disciplines, les univers, à notre image. Ainsi, pendant nos sets on peut voir la communauté queer se mélanger avec un public plus afro-caribéen, rap, ou club, ce qui crée des foules variées. Ca fonctionne très bien, on s’adresse à toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans tout et dans rien à la fois.
Très vite, KBIRA a été intégrée comme résidente, et rapidement, on a pu jouer dans différents lieux à Montpellier.
Actuellement nous intégrons de nouvelles personnes avec des pratiques artistiques différentes : DJing, dessin, peinture, photo… Comme on le voulait, petit à petit on se dirige vers un collectif éclectique, pluridisciplinaire, avec plus de recherche créative et expérimentale, plus de collaborations, et, on l’espère, plus d’autonomie, avec l’idée de mettre le waï partout où on passe !
Notre musique est prégnante, presque violente dans son énergie. Même dans des sélectas plus solaires, on se retrouve toujours à explorer quelque chose de puissant et entêtant. On aime pousser le public, et nous-mêmes, à s’abandonner dans la musique, à travers des rythmes entêtants et beaucoup de percussions.
De manière générale on partage toutes une forte appétence pour la musique afro et la global music, mais on va puiser aussi dans le dancehall, la techno, la bass music, le jersey club, le rap, le baile funk et plus encore. On ne s’impose pas de genres musicaux. La cohérence et l’harmonie se font naturellement grâce à l’énergie et au désir de puissance et de magnétisme qui nous fait vibrer dans la musique. C’est quelque de chose de l’ordre du ressenti, qui va au delà des catégories.
C’était une très belle expérience de vivre l’ambiance d’un festival de l’autre côté de la scène, en étant accompagnées par un staff extraordinaire. Nous avons été accueillies avec beaucoup de bienveillance, ce qui nous a permis d’être dans d’excellentes conditions, dans un cadre magnifique. En revanche c’était bien trop court, on en veut encore ! Le festival était superbement orchestré, et l’ambiance très cool.
C’est une jolie reconnaissance pour un collectif qui débute. Et aussi une certaine réassurance dans la voie que l’on prend, dans nos choix et dans ce que l’on propose. Retenir l’intérêt d’un dispositif comme RIFFX by crédit Mutuel, c’est à la fois plaisant et challengeant. On a conscience de la chance que l’on a eu, donc beaucoup de reconnaissance, même si bien sûr on travaille pour ça. C’est un vrai tremplin pour notre carrière, on espère en récolter les fruits avec le temps.
Gros big up à tous les artistes qui ont participé au tremplin, il y avait de super profils, notamment des artistes que l’on connaît, c’est important de les féliciter aussi. Merci pour tout, on n’oubliera rien de cette expérience et surtout : n’en restons pas là 😉 !
Bien sûr ! Nous aimerions nous produire davantage en festival, ou sur de grandes scènes comme à Marsatac. Le collectif est en train de s’agrandir, pour plus de disciplines et de pluralités. On vise toujours plus d’éclectisme, et pouvoir apporter une vraie proposition artistique, qui ne se limite pas au DJing. Restez connectés en tout cas !
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