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Lauréat du tremplin RIFFX Monumental Tour au Phare des Baleines, le DJ-producteur Triptyque a eu la chance de jouer à domicile, à l’Île de Ré, pour un set endiablé entre house et techno. Avant de découvrir sa prestation ce dimanche 4 juillet en live stream sur nos réseaux sociaux, RIFFX est parti à la rencontre de cet artiste aux multiples talents !
Je devais avoir 10 ans quand j’ai commencé la musique. Je faisais de la batterie dans un petit groupe, ça a duré quelques années. On a fini par se séparer mais j’ai continué de développer ma musique de mon côté. Il y a eu une période où je jouais de la batterie en club avec mon neveu qui lui mixait à l’Île de Ré, là où j’habite. C’est à ce moment-là que j’ai été initié au monde de la nuit. Après j’ai stoppé la batterie et j’ai commencé à apprendre la production quand j’ai eu un ordi avec un petit logiciel intégré pour faire de la musique. Je m’y suis mis sérieusement quand j’ai acheté Logic Pro, ça va faire trois ans. Pendant un an j’ai bricolé dessus et maintenant je maîtrise bien le logiciel et je créé mes prods avec.
J’ai commencé par produire des sons et par la suite je me suis mis à mixer. Les deux sont complémentaires sachant qu’on peut produire sa musique et la jouer après en live, en soirée. Les deux sont vraiment différents : il y en a qui n’aiment pas être dans la lumière et qui préfèrent se consacrer à la production et d’autres c’est l’inverse. Avec le coronavirus, pendant presque deux ans j’étais que sur la production mais j’aime les deux. Après, si je devais faire un choix, je dirais que je préfère mixer avec du monde : l’énergie du public, voir les gens qui dansent sur la musique que tu passes, il y a un partage… C’est irremplaçable. Encore mieux, c’est de jouer en live les musiques que tu as produites avant.
Au tout début j’étais à fond dans la team de DJ Snake, Pardon My French avec Tchami, Malaa et Mercer. Quand j’ai commencé à mixer, c’était leurs sons, la base. En 2019 je suis allé à Ibiza et c’est vraiment un autre mood, un autre style de musique. Ça m’a vraiment changé. Je suis parti ensuite dans un style un peu plus pointu, plus house et techno, moins commercial on va dire. Avec le pote avec qui j’ai passé la semaine à Ibiza, on s’est pris une claque en découvrant plein de DJs. Les artistes qui m’inspirent le plus ça va être Michael Bibi, Patrick Topping, et pour parler un peu plus techno il y a Amelie Lens et Charlotte de Witte. C’est la vibe que j’aime aujourd’hui.
Je l’ai fait en collaboration avec un ami qui s’appelle Møzar. Il avait déjà sorti un son un peu dans les mêmes sonorités latines et j’avais bien aimé. Un jour il m’envoie une idée, une démo d’une minute trente, et c’était un petit bout de Eres Tu que j’ai fini. Je suis très content d’avoir fait ce son, ça rapproche un peu mes deux influences : celles du début un peu plus commerciales, avec des sonorités latines, et puis le son assez tech, assez house, donc tout ce que j’aime. On a réussi à le sortir avant l’été avec le label Material Record et on a de très bons retours.
En gros, j’ai toujours adoré Snatch Records : tous les artistes que j’ai cités sont signés sur ce label. A chaque fois que je finissais une démo, je leur envoyais mais je n’avais pas forcément de réponse. Et un jour, j’ai envoyé la démo de Isolate à l’été 2020. Toujours pas de retour, les labels sont connus pour mettre souvent des mois à répondre. Du coup j’ai contacté d’autres labels, sauf qu’un jour Snatch ! a fini par me répondre et me dire qu’ils étaient d’accord pour prendre le son. J’ai donc dit aux autres labels que le morceau n’était plus disponible. Mais entre temps, j’avais fait une autre version et j’avais peur qu’ils veulent la première. Finalement ils ont été ok avec la deuxième que j’avais améliorée. C’est un des sons dont je suis le plus fier.*
Je gère un club à La Rochelle qui s’appelle le Club House, où je suis résident tous les samedis. Quand je joue, c’est de minuit à 7 heures donc c’est très différent d’un DJ set qui dure une heure. Quand je joue une heure, je joue vraiment des morceaux que j’adore sur le moment, qui peuvent faire danser les gens. Alors que pendant sept heure, on peut créer des ambiances : je commence généralement avec de la house, ensuite un moment techno en passant par tous les styles que j’aime, il n’y a pas vraiment de règles.
C’était top de mixer juste à côté de chez moi ! Je me suis toujours dit qu’il fallait faire un truc au Phare, car c’est un lieu atypique, et Michaël Canitrot l’a fait. Avoir la chance d’y participer c’était vraiment trop bien. Pouvoir rebosser avec une équipe très pro, revoir du monde etc. c’était vraiment génial.
Déjà dans les prochaines semaines, il y a la réouverture des clubs en France, on va reprendre tranquillement toutes les semaines au Club House. J’ai quelques dates qui vont se caler pour cet été dans des clubs, donc on va retourner sur la route. Avec le coronavirus, j’ai pu faire certains sons donc ils vont arriver très prochainement pendant l’été et jusqu’à la fin de l’année. Ça va être aussi l’occasion de jouer les morceaux que j’ai sortis ces derniers mois en live et ça va être cool.
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