Révélation RIFFX : Qui es-tu Flo Catteau ?

Heureux lauréat du tremplin RIFFX Julie Zenatti, Flo Catteau assurera la première partie de l’artiste pour les concerts de Cluses (le 9 novembre 2021) et Albertville (le 10 novembre 2021). Ecouter Flo Catteau, c’est l’adopter : un artiste joyeux aux jeux de mots bien sentis, à retrouver sur son deuxième album Deux chose lune. RIFFX est parti à sa rencontre !

Bonjour Flo Catteau, comment et quand as-tu commencé la musique ?

J’ai commencé la guitare vers 12-13 ans parce que je voulais tout simplement reproduire certains albums que j’entendais. Personne dans ma famille ne fait de la musique, je suis autodidacte. Très vite, je me suis spécialisé dans l’événementiel : j’ai fait beaucoup de bals, des mariages… Cela a pris beaucoup de place dans mon emploi du temps même si j’ai toujours composé à côté. Plus tard, j’ai voulu me perfectionner là-dedans, en tout cas me professionnaliser, notamment grâce à de belles rencontres. Frédéric Schneider, par exemple, qui est un producteur dans le Sud de la France. Je lui ai fait écouter mes premières maquettes avant qu’on ne se mette à travailler ensemble. Et ça a donné mes deux albums Ouvrez la parenthèse en 2017 et Deux choses lunes en 2020.

Justement ce deuxième album, Deux choses lune, peux-tu nous le présenter ?

Le premier album est plutôt basé sur la mélancolie, la balade, le folk en général. Cette fois-ci, je voulais un album plus enjoué, plus coloré, plus solaire que le premier en fait. Il y avait donc cette volonté de faire autrement. Je voulais aussi montrer une autre facette de ma personnalité : mettre un peu de gaité et d’humour. J’espère que cela se ressent à l’écoute des chansons, il y a un positivisme assez permanent dans les 13 titres. Je voulais aussi un projet multigenre : avec du rock, du reggae, du funk, de la salsa aussi… On ne s’est pas donné de limites. Souvent on fait un album autour d’un style musical ou d’une thématique, là ce n’était pas le cas. Au final, même si les styles sont très différents en fonction de chansons, on ressent qu’il y a la même énergie.

Toujours dans cet album, on découvre aussi ton amour certain pour les jeux de mots.

Effectivement, le jeu de mots est assez obsédant, même omniprésent chez moi… au détriment parfois de mon entourage (rires) ! C’est quelque chose que j’apprécie particulièrement parce que la langue française offre beaucoup de clins d’œil, d’homophonies, beaucoup de jeux de mots qui, quand on les triture un peu, transforment le sens vers l’ironie et l’humour. Un jeu de mots fait parfois plus réfléchir qu’une phrase explicite. Quand j’écris un album, j’aime bien avoir un fil rouge et là c’était tout trouvé : chaque titre est un jeu de mots qui créé la curiosité et amène à réfléchir.

Tu as récemment dévoilé le single Miss Terre, mélange de chanson française et reggae. On parle de sa thématique et du concept du clip ?

C’est le deuxième single de l’album et c’est surtout celui qui a changé les choses pour moi. C’est là où le regard des gens a changé, ils ont compris le concept de Flo Catteau : un gars qui joue beaucoup de l’autodérision. C’est le titre écolo de l’album. En bon artiste du XXIe siècle je trouvais intéressant de parler de ce thème maintes fois repris d’une manière beaucoup plus optimiste. Je ne voulais surtout pas faire une chanson écolo pessimiste et moralisatrice. Il y a donc ce jeu de mot « Miss Terre » qui évoque cette grand-mère, la planète, à qui je m’adresse. Le clip n’a rien à voir avec le texte, c’est complètement voulu. Ça raconte l’histoire d’un gars un peu timide qui finalement, lors d’un radio-crochet, finit par se dévergonder face à un autre chanteur plus assuré, que joue mon ami K-Misa en duo sur le titre. Le clip fait sourire autant que la chanson plaît, c’est donc une synergie réussie.

 

Quelles sont tes influences musicales ?

J’ai beaucoup de mal à répondre à cette question. Mon influence est tellement variée et tellement diverse que citer un artiste ou deux est toujours compliqué. On le ressent d’ailleurs dans cet album : on pourrait à chaque fois citer un artiste différent pour chaque titre. Je viens d’une éducation basée sur les canons de la chanson populaire, mes parents c’était ça. J’ai aussi eu la chance d’être le dernier d’une fratrie qui écoutait beaucoup de musique : mes grands frères écoutaient du rock, de la new-wave, du reggae, du funk et d’autres nouveautés. Si je dois vraiment citer des coups de foudre musicaux, je dirais d’abord l’album de Michael Jackson : Off the Wall. Pour moi c’est une référence de réussite et de perfection. Je suis aussi un très grand fan du groupe Les Innocents qui continue sa route.

Grâce à RIFFX, tu vas assurer la première partie de Julie Zenatti lors de sa tournée. Comment as-tu réagi à l’annonce de ta victoire ?

Je pense comme tout le monde, avec une grande fierté. J’ai pris ça comme une reconnaissance du monde professionnel, que je côtoie beaucoup. C’est des petits plus qui font comprendre que ce qu’on fait touche le public et plait. C’est une vraie satisfaction.

Que représente Julie Zenatti pour toi ?

La première image, c’est tout de suite l’ado qu’on a connue dans Notre-Dame de Paris évidemment. A l’époque, elle m’avait carrément bluffé, c’est une voix qui est maitrisé à la perfection dans la technique, mais qui fait oublier cette technique-là. C’est-à-dire, le naturel prend largement le dessus et j’ai vraiment plaisir à l’écouter. Julie Zenatti est une grande chanteuse enjouée, solaire, qui transmet beaucoup d’émotions. C’est aussi pour moi une rencontre à Lille, il y a quelques années, lors de son premier album. Je ne veux pas dire que la boucle est bouclée (rires), mais ça me fait plaisir qu’elle m’ait choisi.

A quoi peut-on s’attendre sur scène ?

Y’a rien de défini pour l’instant. Si c’est une configuration orchestrée, ce sera arrangé comme sur l’album : une orchestration très riche, avec beaucoup d’arrangements, beaucoup de sons très différents, avec quatre musiciens. Si c’est une version plus « light », je sortirai alors la carte d’homme-orchestre : guitare/voix avec des percussions aux pieds, de l’harmonica, une double voix… Même si je suis seul sur scène, on a l’impression qu’il y a beaucoup plus de monde ! Et comme à mon habitude, beaucoup de communication avec le public et toujours cette pointe d’humour qu’on essaie d’installer, pour passer tous un bon moment.

Que retrouve-t-on dans ta playlist en ce moment ?

Je vais regarder mes dernières écoutes sur Spotify : il y a toujours un mélange d’anciens et de nouveaux. Dernièrement, j’ai réécouté pour la énième fois l’album Clandestino de Manu Chao, l’album Discovery des Daft Punk, et pour parler des nouveautés, j’aime beaucoup le dernier album de Raphaël, notamment le titre Maquillage bleu. Terrenoire aussi, avec Les forces contraires. J’ai eu aussi un coup de cœur terrible aux Grammy Awards pour un groupe américain, les Black Pumas, avec le titre Colors qui est juste fabuleux. J’écoute aussi mon ami Alain Ortega avec son dernier album. Et pour le petit clin d’œil, j’écoute – pas par narcissisme – mon album pour bien retenir les textes (rires) !

C’est quoi la suite pour Flo Catteau ?

Evidemment il y a ces premières parties avec Julie Zenatti et bien sûr c’est la reprise des concerts. Je souhaite aussi terminer la promo de cet album, qui a déjà quelques mois de vies. Un autre single et un autre clip sont prévus, et ensuite ce sera la préparation d’un troisième album. J’ai été signé dans un label récemment. Des bonnes nouvelles donc !