Révélation RIFFX : Qui es-tu ANecDote ?

Lauréat de notre tremplin RIFFX Monumental Tour, ANecDote est sans doute l’une des prochaines valeurs sûres de la techno organique. Vingt-cinq ans au compteur, talentueux et surprenant, ce DJ a forcément tapé dans l’œil de Michaël Canitrot, qui l’a choisi pour jouer à ses côtés dans le cadre somptueux du Château de Vincennes pour un Monumental Tour inoubliable. La rencontre, c’est tout de suite sur RIFFX !

Bonjour ANecDote, raconte-nous ton parcours.

Il y a environ deux ans, en janvier 2018, j’ai lancé mon projet artistique sous le nom d’ANecDote. Avant je faisais surtout de la musique parce que ça permettait de réunir un peu tout le monde sur une même soirée, mes potes viennent d’horizons différents. J’ai fait du piano pendant huit ans mais je ne pense pas que ça m’ait apporté grand-chose, à part du solfège. J’ai toujours été un grand passionné de musique dans tous les genres. Mon oncle qui était DJ, m’a fait écouter mes premiers sons de techno quand j’avais une dizaine d’années, il les avait mis sur mon iPod à l’époque. Et je suis tombé amoureux de cette musique-là.

Pourquoi avoir choisi ANecDote comme nom d’artiste ?

Ce qui est marrant avec cette histoire, c’est qu’à un moment où je faisais mes sets sans trop réfléchir, j’ai compris en les réécoutant que ça correspondait exactement aux choses que je vivais dans l’instant. Je faisais plein de rencontres, je voyageais énormément… Toutes ces personnes que je rencontrais, tous ces paysages que je voyais, j’arrivais à les transposer en musique. C’est pour ça qu’est né ANecDote, parce que je raconte les anecdotes de ma vie.

Pourquoi cette façon de l’écrire en majuscules et minuscules ?

J’ai un ami qui a trouvé que ça pouvait faire « ADN », mais c’est surtout pour montrer le « and » en anglais, qui peut se traduire par la continuité dans tout ce que je fais. Je vais toujours de l’avant.

Es-tu exclusivement DJ ? Le côté producteur, c’est quelque chose auquel tu réfléchis ?

Aujourd’hui j’ai que le côté de DJ. Mais je suis en train de travailler avec beaucoup de producteurs autour de moi, des personnes assez connues dans le monde de la musique électronique, qui pour moi sont importantes, et qui m’enseignent leur savoir. La production, ce n’est pas un domaine dans lequel je suis à l’aise, parce que j’aime que les choses soient faites sur le moment plutôt que de passer des heures devant mon ordinateur en mode « geek », juste pour peaufiner un track. Mais je travaille sur ça, c’est un projet qui n’est pas encore abouti.

Tu fais partie du label Grabuge Records.

Cela s’est fait par hasard, j’ai rencontré le fondateur de Grabuge lors d’une soirée. On s’est directement très bien entendu, il était en train de créer Grabuge et cherchait des personnes à recruter. Je suis donc arrivé en tant que trésorier et maintenant je suis DJ résident chez eux. Les soirées qu’ils organisent, c’est essayer de mêler à la fois l’art en règle générale et la musique. A mon niveau, j’essaie aussi d’amener un brin de philosophie derrière. Je suis très axé sur tout ce qui est sérendipité :  les rencontres par hasard, les coïncidences etc. On travaille beaucoup ensemble, Grabuge c’est devenu un vrai groupe de potes, avec qui on rigole… C’est vraiment la famille.

Quelles sont tes influences musicales ?

J’écoute beaucoup de musique de base : que ce soit du reggae, de la dub, des musiques du monde, du hip-hop, du rock psyché… Je n’arrive jamais à citer un artiste de référence, il n’y en a pas vraiment un qui se dégage. Par contre, j’aime écouter des musiques à la fois émotionnelles, connectées à la nature, au vivant, à de belles choses en fait. C’est ça qui me touche le plus.

Comment décrirais-tu les sets que tu fais en soirée ?

Ça dépend mais globalement je suis sur une vague de la techno qui est très hypnotique et organique, avec beaucoup d’émotions, de sensibilité, de richesse et d’énergie. La base de tout ça pour moi, c’est juste de l’amour (rire). Je transmets de l’amour à travers la musique et j’essaie de donner du sens dans ce que je fais.

Grâce à RIFFX et Michaël Canitrot, tu as eu la chance de jouer pour le Monumental Tour au Château de Vincennes. C’était comment ?

Le jour où j’ai appris que j’étais le gagnant, j’ai direct été sur un nuage… En plus c’était le lendemain de mon anniversaire, je me suis dit : « trop bien ce cadeau » (rires). Ensuite je me suis bien préparé, j’ai préparé un set adapté au lieu. Je suis d’ailleurs parti en repérage avant la date et je suis allé en studio les autres jours pour bien peaufiner mon set et faire quelque chose de beau. Sur place, j’ai été impressionné : tout ce matériel à disposition, toutes ces personnes réunies sur un événement…  C’était aussi la première fois où j’arrivais à parler vraiment de mon projet avec des professionnels. C’est donc de belles rencontres. Michaël m’a remercié d’être là et m’a fait savoir qu’il était super content d’être tombé sur moi parce qu’il a eu un vrai coup de cœur. C’était très touchant. Pendant le live, je me suis concentré sur mon set, juste accompagné de deux caméramans. On était vraiment dans un petit cocon, on s’est fait plaisir et c’était génial.

Comment as-tu connu RIFFX ?

Tout simplement en voyant un post sur Facebook pour le tremplin. Je me suis dit : « fais-le, ça a l’air intéressant ». Depuis un an, j’ai travaillé à fond sur ce projet, j’ai quitté mon travail pour me consacrer qu’à la musique, encore plus pendant le confinement où j’ai pu approfondir. Je me suis dit que c’était une opportunité pour pouvoir me juger et pour savoir où j’en étais par rapport à d’autres personnes.

En tant qu’artiste, c’est important pour toi ce genre de plateforme ?

Complètement. Le fait déjà d’avoir pu faire cette date du Monumental Tour, c’est pas mal sur mon CV de DJ, faire des rencontres aussi c’est hyper intéressant. Je pense que ça peut aider à la professionnalisation. Je suis super content d’avoir pu mettre en avant mon projet via tout ça. Après je ne connais pas encore les conséquences (rires), mais ça m’a mis plein d’étoiles dans les yeux et je pense que c’est un bon accélérateur, cela peut amener des belles choses par la suite. Je suis très reconnaissant !

C’est quoi la suite pour ANecDote ?

Déjà commencer à produire, me focaliser plus sur ce côté-là. Attendre que les lieux rouvrent pour essayer de rejouer sur des événements et me faire connaitre encore plus. Là, maintenant, j’ai envie de tout casser, d’être reconnu pour le projet que j’ai envie de mener, par rapport aux belles choses que j’ai envie de transmettre. Il y a plus que de la musique que je veux transmettre, il y a des émotions vraiment profondes et des réflexions sur la vie etc.

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