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Lauréat du tremplin RIFFX Paris Music Festival et du tremplin FIP Tour à Lille, Abel Chéret est le nouveau nom à retenir de la chanson pop française. Après avoir officié dans un groupe de rock, tout son talent et son univers se dévoilent dans son premier EP Amour Ultra Chelou, qu’on écoute en boucle à la rédac’ de RIFFX. Partez à la rencontre de cet artiste ultra cool.
Je suis entré dans la musique par l’écriture. A l’époque j’étais au lycée aux Sables-d’Olonne, il y avait un groupe de rock qui se formait et ils cherchaient un chanteur. Mon meilleur ami est devenu le chanteur et de mon côté j’ai commencé à écrire des paroles pour ce groupe jusqu’à peu à peu finir par l’intégrer en tant que chanteur aussi. On faisait du rock alternatif un peu à la Mano Negra. Maintenant le groupe s’appelle Leonie et existe toujours aujourd’hui. Comme j’étais plus orienté chanson, je commençais à avoir des goûts un peu différents et on a préféré arrêter de travailler ensemble. Mais ce sont toujours mes amis, on se voit toujours et on continue de faire de la musique chacun de notre côté. Mon projet solo, ça fait une dizaine d’années que je travaille dessus, j’ai commencé à écrire mes propres chansons et à creuser cet univers plus intimiste, plus personnel, aussi plus centré sûrement sur les textes et la poésie. Et c’est mon premier EP Amour Ultra Chelou sorti en 2019, qui m’a permis de sortir de la forêt et d’avoir un peu plus de visibilité.
Avant d’écrire cet EP, je travaillais beaucoup de façon acoustique guitare/voix, et cette fois j’avais envie de changer les moyens de composition. J’ai donc acheté un ordinateur et pendant un été j’ai écrit des chansons en essayant de casser mes routines d’écriture. A l’époque j’étais passionnément amoureux donc tout ce que j’écrivais transpirait la passion, l’amour, avec parfois un côté sensuel et un autre plus sexuel. D’où ce nom : Amour Ultra Chelou. Pour la seconde phase, j’ai fait les maquettes tout seul, les textes et la musique avec mon ordinateur. Comme j’ai vu que j’étais un peu limite dans la production et que je voulais approfondir les textures et couleurs, j’ai voulu collaborer avec des gens que j’apprécie vraiment. Pour cet EP, je ne voulais rien laisser au hasard. J’ai donc sollicité PAG (Pierre-Alain Grégoire) – il a un projet solo qui s’appelle AGAPE – qui a finalisé les arrangements, ensuite on est passé au mixage avec Etienne Caylou – qui a travaillé avec des artistes comme Eddy de Pretto ou Clara Luciani – et ensuite c’est Raphaël Jonin qui a fait le mastering. Sur scène, le projet se vit à deux depuis longtemps : Franck Camerlynck est un musicien qui m’accompagne depuis mes débuts en solo, il est très important pour moi.
Je dirais que c’est d’abord de la chanson parce que c’est quand même centré sur le chant et sur les textes. Je dirais pop car j’apprécie le fait qu’il y ait des refrains et des mélodies qui restent en tête, j’essaye en tout cas, des choses qui accrochent. Et je dirais électro aussi car j’ai composé à l’ordinateur et sur scène on est encore dans une formule assez électronique. Je dirais ça oui, de la chanson pop électro.
Déjà j’aime beaucoup le cinéma, le graphisme, la peinture et la photographie. Je trouve l’exercice du clip très intéressant parce qu’il permet de donner un point de vue différent, d’orienter l’auditeur – et du coup le spectateur – vers autre chose que ce qu’il avait peut-être en tête au départ. Même moi, quand je travaille avec des réalisateurs je trouve ça cool de connaître leur première idée en écoutant un titre et vers où ils veulent aller, ça me permet d’être surpris parfois. Aujourd’hui c’est vrai, le visuel prend beaucoup de place et c’est un peu inévitable de travailler là-dessus. C’est de toute façon un exercice qui me plaît, que je trouve très artistique, beau et sincère aussi.
Au départ, comme beaucoup je pense, on avait une sorte d’insouciance naïve à se dire que c’était une expérience à vivre, malgré le fait que ce soit dramatique bien sûr. On a voulu essayer de transformer ça en positif, en artistique, en écriture. Le premier confinement m’a permis quand même d’écrire de nouveaux morceaux, avec un angle un peu différent vu la situation : je suis parti plus dans le rêve, le voyage, encore plus profond dans la poésie. Mais au bout d’un moment, on a commencé à perdre patience de ne plus pouvoir jouer, à s’inquiéter aussi du déroulement de la suite. Cela mettait beaucoup de choses en question, la source d’inspiration s’est un peu tarie. Là c’était plus dur. Heureusement, j’ai une équipe qui m’entoure et qui était là pendant ces mois un peu compliqués, notamment un tourneur qui m’a permis de faire des résidences, d’être encore dans l’action et dans la musique malgré tout.
Je trouvais le concept du festival super cool, postuler était donc évident et j’ai sauté sur l’occasion du tremplin RIFFX. Quand j’ai su que j’avais été sélectionné en 2019, j’étais vraiment content mais quand j’ai vu que tous les événements s’annulaient à cause du coronavirus, je me suis dit : « tant pis », c’était inévitable. En 2020, quand j’ai su que j’allais finalement pouvoir le faire en version digitale, dans un lieu aussi joli, avec une vraie équipe et avec Franck aussi qui m’accompagne, dans des vraies conditions de live… C’était magique et c’était un super moment. Je suis vraiment reconnaissant envers RIFFX pour ça, merci beaucoup.
J’écoute tellement de choses, je vais regarder dans ma sélection de titres que j’apprécie beaucoup : j’écoute un groupe québécois qui s’appelle Les Louanges, notamment un titre qui s’appelle Pigeons. Je le trouve super, c’est un ami qui m’a fait découvrir pendant l’un des confinements. Sinon, comme beaucoup de gens j’imagine, j’écoute beaucoup aussi le dernier album de Feu! Chatterton. Et j’écoute un projet qui s’appelle Galo DC avec un titre qui s’appelle Si Beau que je trouve très cool.
Là on travaille sur un nouveau single qui va sortir courant juin, on va tourner un clip aussi pour ce titre. Sinon, j’ai des dates de concert fin mai, au même moment que le Paris Music Festival. Ma grosse actualité de la rentrée sera le 12 octobre au Café de la Danse à Paris pour un concert. Et puis aussi plusieurs dates qui ont été maintenues sur des festivals cet été. On espère que ça va vraiment reprendre !
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