Quand le classique rencontre l’électro

Instruments classiques et sonorités électroniques ont souvent fait bon ménage. Si la marque de fabrique de Klingande est le saxophone, d’autres artistes électro ont eu un faible pour le piano ou les instruments à vent. Retour sur ces morceaux qui ont marqué l’histoire de la musique électronique.

L’historique

John Cage Imaginary Landscape No. 1 (1939) : Difficile aujourd’hui d’imaginer l’impact de ce morceau de 9 minutes qui oscille entre beep de machine, percussions chinoises et piano. L’Américain est le premier à avoir mélangé machines et instruments. Il sera alors traité de fou puis, un peu plus tard, reconnu comme un génial précurseur.

Le classique

St Germain « Boulevard » (1995) : Quand Ludovic Navarre, alias St Germain, embarque sur son « Boulevard », c’est une révolution sur les platines ! Jamais le jazz, la soul et le blues ne s’étaient aussi bien accordés avec la house music. La raison ? La présence du flûtiste Magic Malik, du pianiste Alexandre Destrez et du percussionniste Miguel « Punta » Rios jouant live sur les rythmiques électro. « Boulevard » est depuis devenu un classique indémodable.

Aujourd’hui

Aujourd’hui les musiciens issus des grands conservatoires « classiques » ont grandi avec l’électro. Il est logique de retrouver de nombreux pianistes qui ont intégré des machines dans leurs productions. Citons les précurseurs Nova Nova, l’Allemand Nils Frahm, les Italiens Francesco Tristano et Fabrizio Rat, le Français Laake ou bien sûr le pianiste Gonzales, entendu chez les Daft Punk. Le compositeur Max Richter a remixé subtilement les « Quatre saisons » de Vivaldi. Certains orchestres classiques se sont même spécialisés en reprise de tubes électro, comme par exemple l’Orchestre Lamoureux ou la fanfare de rue Meute. Électro chez les classiques : la boucle est bouclée !