Quasiment une décennie après leur dernier opus et plus de 20 ans après la sortie de leur premier album, les Libertines marquent leur grand retour sur la scène rock britannique avec un quatrième album qui oscille habilement entre indie rock énergique et ballades acoustiques plus raffinées. Ce nouvel album s’intitule “All Quiet on the Eastern Esplanade” et montre l’envie du groupe de se retrouver et la volonté de se réinventer. Les deux leaders Carl Barât et, le désormais normand, Peter Doherty se sont retrouvés en Jamaïque et ont débuté ensemble la création de ce disque qu’ils ont ensuite poursuivie au Royaume-Unis avec leurs deux autres compères. Le quatuor nous ramène avec ce disque au rock indie pur et dur de leur début. C’est rythmé et effervescent. On retrouve l’essence des Libertines et on sent le plaisir que les 4 vieux potes ont eu à travailler à nouveau ensemble. Quelques ballades bien senties se glissent dans cette nouvelle production. Elles apportent douceur et mélancolie à l’album. Preuve de leur nouvelle sagesse ! “All Quiet on the Eastern Esplanade” a été enregistré à l’instinct, en toute sincérité, en seulement 4 semaines ce qui lui confère une atmosphère authentique. Quand on écoute cet album, on a l’impression d’être avec le groupe, au plus proche, et d’assister à l’enregistrement. C’est hyper spontané. Ces 11 nouveaux titres révèlent le gain en maturité des Libertines. Ils sont à mi parcours de leur quarantaine : un âge où l’on s’assagit peut-être ! Ils questionnent l’amitié, le passé, la vie. Les Libertines connus pour être un groupe rebelle s’assagit et investi très naturellement des thèmes comme la nostalgie et les regrets. La pointe d’ironie du groupe ne manque pas de brosser le portrait de notre société.