Etienne Daho n’est pas un inconnu le 1er avril 1986. Il a déjà deux albums à son actif. Pour le rennais d’adoption, l’appel de l’Albion est plus fort que tout, car la pop n’y est pas encore complètement  » brit  » mais déjà bien punk et synthétique, Daho et son acolyte Arnold Turboust se doivent d’aller à Londres pour enregistrer ce qui deviendra Pop Satori, l’album fondateur de la  » Dahomania « .
Le succès de Tombé pour la France permet aux deux jeunes musiciens de convaincre leur maison de disques de réaliser leur rêve d’être produit par un anglais, éjectant du coup le français Frank Darcel, pourtant une gloire du rock hexagonal en tant que fondateur de Marquis de Sade. C’est William Orbit alors membre du groupe Torch Song que Daho veut derrière la table de mixage.
Sauf qu’Orbit ne veut pas de Turboust, et pire, déléguera le boulot au bout de quelques séances à son manager et à une assistante. La raison est plus financière qu’autre chose, puisqu’il attend le règlement de la facture. Finalement, c’est un autre membre de Torch Song qui produira les titres de Daho, Rico Conning. Lui aussi menacera de mettre les financiers de Daho en recouvrement, mais ils trouvèrent un arrangement.
L’obsession de Daho et Turboust à vouloir un son à l’anglaise avec des paroles en français ira jusqu’à chercher à Bruxelles un Fairlight, le premier échantillonneur de l’histoire de l’informatique musicale, instrument et technique du sampling que Peter Gabriel, puis Kate Bush et Stevie Wonder popularisèrent au début des années 80.
En plus de Tombé pour la France, Pop Satori enfantera de deux autres 45 tours, tubesques eux aussi, Epaule Tatoo et le magnifique Duel au Soleil. 3 singles et un album au son unique qui fondèrent les bases de la  » Dahomania  » et font pour l’éternité de Pop Satori un #LP_Story_by_RIFFX.