Aujourd’hui, il est cultissime, mais à sa sortie en 1982, le 4ème album d’Alain Bashung laisse la France perplexe devant autant d’audace, tant dans le son que dans les textes.
Parlons-en des textes de Play Blessures, puisqu’ils sont pour l’essentiel signé Serge Gainsbourg. Bashung est à l’époque fâché avec son parolier officiel, Boris Bergman et le grand Serge s’entiche de cet improbable musicien situé entre le rock new wave tendance Nashville et la variété pop frenchie enferrée dans les années Maritie et Gilbert Carpentier.
Avec Play Blessures, les deux monstres signent un album complètement improbable, dont Gaëtan Roussel dira qu’il est le plus risqué de Bashung. On parla même à l’époque de  » suicide commercial  » pour celui qui connut le succès avec Vertige de l’amour et Gaby. Dans Play Blessures, l’accord entre les jeux de mots de Gainsbarre et la voix de crooner écorché de Bashung est parfait, que ce soit sur C’est comment qu’on freine, le morceau d’ouverture, ou bien Martine Boude et Scènes de manager…
Un seul texte est signé Boris Bergman, Junge Männer, et la différence est notable puisque comme vous l’aurez deviné le texte est dans la langue de Goethe.
Mais c’est bien en français que Lavabo est écrit, et l’on doit à Gainsbourg le titre de l’album extrait de la chanson qui dit  » Apprends ton play-back / Play Blessures « . Alors que l’album devait s’appeler Apocalypso mais il fut changé in extremis car un autre groupe avait choisi ce titre d’album.
Intemporel, fruit d’une collaboration entre deux artistes français majeurs, Play blessures d’Alain Bashung doit dès maintenant rejoindre votre playlist #LP_Story_by_RIFFX !