“La Cavale” c’est le titre du nouvel album de Nolwenn Leroy, le huitième sorti il y a quelques semaines. Ces mois de confinements et de repli sur soi ont donné envie de liberté à la chanteuse, de savourer et d’exulter chaque moment de la vie, du quotidien aussi banal soit-il. Elle y crie donc son besoin de lâcher-prise et ses désirs de cavale, de légèreté sans oublier tout son engagement. Nolwenn Leroy est marraine de la fondation L’abbé Pierre. Tous ses espoirs et ses désirs ont été mis en parole par son ami Benjamin Biolay. Quelle belle alliance, la finesse de l’écriture de Biolay et l’élégance de l’interprétation de Nolwenn Leroy. Après quelques rencontres et de longues conversations, il a capté les messages que voulait faire passer la bretonne, aussi bien intimes que sociétaux. Biolay a donc écrit un texte magnifique et émouvant pour Marin, le fils de Nolwenn Leroy : “mon beau corsaire” et aussi “Occident”, avec des paroles engagées pour l’accès au logement. La chanteuse a écrit le dernier texte de l’album : “La Cavale” pour son ami le chanteur Christophe disparu il y a bientôt deux ans. Il s’agit d’un piano voix délicat et sensible qui contrebalance avec le reste de l’album assez éclectique. La cavale de la chanteuse nous emmène aussi dans une échappée belle entre “Brésil, Finistère” qui était le single annonciateur de ce nouvel album. Dans cette nouvelle production, la bretonne n’a pas fait de choix musicaux, il n’y a pas une trajectoire unique. Elle nous embarque dans une cavale musicale et nous fait vivre autant d’émotions que les 11 titres de l’album. On passe d’une ballade romantique à des rythmes disco plus flamboyants et même une electro subtile. L’album déroutera sûrement les fans de la première heure, mais “La Cavale” de Nolwenn Leroy, c’est ça, la liberté jusqu’au bout et avant tout.