Nicolas Jaar est un compositeur et producteur américano chilien. Il a 30 ans et fait de la musique electro. Cette année 2020 peu ordinaire ne l’est définitivement pas avec Nicolas qui a sorti en une demie année 3 albums.
D’abord, il y a eu l’expérimentation house en février avec “Against All Logic”, puis de l’electroacoustique en Mars avec “Cenizas” et enfin le plus sauvage et insaisissable d’entre eux, celui sorti en juillet dernier “Telas”, tissus en espagnol. Il s’agit d’un minutieux patchwork sonore composé de 4 morceaux, 4 chapitres, 4 parties, 4 pièces d’une quinzaine de minutes chacune. Cette nouvelle production destructure les textures, modifie les consistance et met surtout en avant la nature et son rythme si singulier. Il fait sonner des objets plus que des instruments même si ici et là viennent se poser un saxo ou une guitare sur une nappe electro qui évolue progressivement. Il réussit à poser une ambiance organique légère qui peut parfois être pesante et angoissante. Nicolas Jaar va dans le détail et la précision musicalement. Il nous emmène en profondeur, on découvre tout le microbiote qui constitue sa flore musicale. Et franchement, on se sent tout petit devant cette grande immensité sonore.
Jaar explique s’être volontier confiné pendant ces quatre mois de confinement pour réaliser cet album “Telas”. Cet album revient à l’essentiel, à l’élémentaire, à la base, et véritablement à nos besoins les plus primaires.