Même après plus de 30 ans de carrière, Serge Gainsbourg ne perd pas son temps. Quand il entre en studio avec des musiciens américains dans le New Jersey, nous sommes en juin 1984. A peine quatre mois plus tard, l’album Love on the Beat arrive chez les disquaires comme un rouleau compresseur rock et funk à la fois, à des années lumières du reggae dont s’inspirait l’auteur sur ses précédentes galettes.

C’est surtout que Gainsbourg assume pleinement le personnage Gainsbarre, roi de la provoc, qu’elle soit télévisée ou enregistrée. Les textes de Love on the Beat, outre le jeu de mot syllabique, sont tous des évocations sexuelles, aussi bien hétéro qu’homo, voire incestueuses.
On pense évidemment à Lemon Incest, qui met sa fille Charlotte sur le devant de la scène. Que dire en outre du titre éponyme de l’album, où les cris de jouissance féminins sont ceux de sa compagne d’alors, Bambou.

Autre pilier, de ce seizième album studio de la carrière prolifique de Gainsbourg, la variante trash et décalée du Harley Davidson que chantait Brigitte Bardot 15 ans plus tôt, et qui se voit affublée d’un  » Son of a Bitch  » des plus explicites.

Mais au-delà de la crudité des mots et de l’environnement explosif qui accompagnait Gainsbarre en promotion, le son de cet album est une révolution pour l’époque. Il y a bien sûr les emprunts aux thèmes classiques, qu’ils soient signés Stravinski ou Chopin. Il y a surtout une sonorité nouvelle qui met la production au niveau des albums les plus novateurs que pouvaient alors produire Herbie Hancock ou Miles Davis.

Il reste bien d’autres raisons à découvrir par vous-même, pour se convaincre d’avoir impérativement l’album Love on the Beat de Serge Gainsbourg dans sa playlist #LP_Story by RIFFX !