Les Américains de Nashville, dans le Tennessee, Kings of Leon, sont de retour avec une neuvième production intitulée “Can We Please Have Fun”. Clairement, le groupe renoue avec leurs fondamentaux : un rock brut sans concession et énergique. Le quatuor ne se prive tout de même pas d’aller explorer quelques sonorités plus modernes, offrant ainsi une palette musicale riche et variée. Entre morceaux percutants aux riffs hurlants et au tempo effréné, Kings of Leon installe aussi quelques ballades plus introspectives voire même un brin mélancoliques. Parfois, celles-ci ont une légère tendance à casser le rythme de ces 12 nouvelles pistes. Cela peut surprendre à la première écoute, mais on s’y attache vite. D’ailleurs, Nathan Followill défend ce parti pris, jugeant qu’un groupe de rock peut aussi casser les codes, et donc la rythmique. Les thèmes abordés dans l’album sont variés, riches en émotions et en réflexions. Dans un premier temps, le groupe évoque sa liberté retrouvée en ayant quitté leur maison de disques. Cette indépendance leur a permis de créer sans les contraintes commerciales habituelles, explorant des sons plus authentiques et personnels. Le titre de l’album, “Can We Please Have Fun”, est né de cette envie de retrouver du plaisir à faire de la musique. Kings of Leon décrit aussi la dualité qu’il existe entre nos envies de légèreté et la réalité de la vie. Rebelles, bien sûr, les Kings of Leon n’hésitent pas à partager leurs envies de rupture avec les normes de nos sociétés. Et puis, il est question de famille. Les trois frères Followill et leur cousin aiment décortiquer les tensions, les joies et toute la complexité qu’il y a dans nos relations intrafamiliales.