Juin 1968. Le feu sur les barricades du Quartier latin s’éteint à peine quand sort dans les bacs Initials B.B., le 8ème album de Serge Gainsbourg. La demi-heure à peine qu’il dure le fera rapidement entrer dans le Panthéon de la chanson et du rock français.
Sa réalisation est une histoire en soi. Les enregistrements s’étalent de 65 à 68 et se sont répartis entre les studios londoniens Fontana et Chappell et Hoche à Paris. Le morceau-titre fut enregistré à Londres.
Cette chanson, Initials B.B., parlons-en. Brigitte Bardot dira à la fin des années 80 dans une interview qu’elle reste la plus belle déclaration d’amour qu’un homme ne lui a jamais faite. Car évidemment, c’est bien de leur passagère mais furieuse relation qu’il s’agit. Pour la petite histoire, Almeria ponctue un vers à la fin du texte, car c’est là qu’ils se séparèrent officiellement, sur le tournage d’un western avec Sean Connery.
Outre Initials B.B., il y a les perles Comic Strip et Bonnie&Clyde, où Bardot chante également. Mais profitons de cette occasion pour rendre hommage à la choriste qu’on entend sur Comic Strip, Bloody Jack et Ford Mustang. Elle s’appelle Madeline Bell et de son Amérique natale rapporta en Angleterre sa science du gospel et du rhythm’n’blues.
Plusieurs critiques musicales considèrent Initials B.B. comme une pierre angulaire de l’histoire de la pop française, Rolling Stone édition française le classa à la 14ème place de son classement Rock Français et Philippe Manœuvre l’inclut dans son abécédaire du genre. Autant de raisons pour que cet album de Serge Gainsbourg figure en bonne place dans vos playlists #LP_Story_by_RIFFX !