Fin novembre 1993, les États-Unis sont présidés par Bill Clinton et ne connaissent pas encore sa passion pour les
cigares et les stagiaires de la Maison Blanche, enfin surtout quand elles s’appellent Monica. Mais le 27, c’est une déflagration musicale qui retentit sur les ondes radio et dans les magasins de disque. C’est en effet ce jour-là qu’est sorti le tout premier album de Snoop Doggy Dog, Doggystyle.
Snoop s’était déjà fait un nom avec des featurings explosifs sur The Chronic, l’album de Dr Dre. Ce dernier coproduit naturellement Doggystyle en compagnie de Daz Dillinger. A trois, ils vont concevoir l’un des albums les plus connus encore à ce jour du hip-hop US, un album qui sera honoré de nombreux records et premières fois, on y reviendra.

Mais au fait, pourquoi Doggystyle ? Bien sûr, c’est une allusion directe au nom de scène de Snoop, de son vrai nom Calvin Cordozar Broadus, Jr., c’est tout de suite moins sexy. Mais c’est surtout, et les coquins et coquines du monde entier l’avaient relevé, l’expression argotique pour décrire une position du Kamasutra qui commence par lèvre et se termine par -ette… Voilà, voilà…

Comme indiqué sur la pochette de l’album, les paroles sont très explicites, il faudrait s’amuser à compter le nombre de « be-atche » et de « mother fucker » qui ponctuent les textes. Des textes qui parlent essentiellement de la vie quotidienne de Snoop, et comme le quotidien de Snoop est centré sur la marijuana, il est question de fumette du début à la fin. Mais avec cette voix nonchalante et lascive qui caractérise Snoop Doggy Dog, ça passe « crème ».

Au niveau des singles, c’est bien sûr Who Am I (What’s my name?) qui décrochera le gros lot, puisqu’il atteindra la 8ème place des charts US, tout comme Gin and Juice un an plus tard. Quant à l’album, il se vendra à plus de 12 millions d’exemplaires et a été certifié quadruple disque de platine en 6 mois l’exploitation. Doggystyle est surtout le premier album de rap à se classer directement numéro un des ventes aux États-Unis toutes catégories confondues, un exploit qui s’est rarement répété dans les années 90.

Pour se replonger dans les fondations du Gangsta Rap, du G-Funk et du son West Coast, mais surtout pour se faire du bien, ajoutez dès maintenant l’album Doggystyle de Snoop Doggy Dog à votre playlist #LP_Story_by_RiffX !