Voilà déjà quelques temps que vous reprenez les grilles d’accord de votre groupe favori à la guitare, ou que vous préparez les chansons que vous jouerez devant vos proches au réveillon de Noël avec le piano du salon.

A force de jouer ces accords, vous les connaissez par cœur et l’envie de vous lancer dans la composition de vos propres morceaux avec de belles suites d’accord devient intenable. Evidemment qu’on vous encourage à composer vos propres morceaux, mais sachez qu’il n’y a pas que les accords plaqués les uns après les autres qui permettent de créer de jolis morceaux, que ce soit à la guitare ou au piano.

Ne vous contentez pas uniquement de penser votre musique uniquement en fonction de l’harmonie et de la mélodie. C’est certes important, mais la musique ne se résume pas à ces deux domaines. Prenez par exemple les musiques indienne et arabe : elles sont structurées sur des modes, qui se répètent et se mélangent à l’infini. Ecoutez un concert de Ravi Shankar ou une nouba de musique arabo-andalouse, vous constaterez la richesse immense qui constituent ces genres, alors que ce sont des schémas qui ont été répétés, répétés et encore répétés dans les écoles de musique.

Le piège quand vous composez sur la base de suite d’accords, c’est que votre mélodie se résumera à suivre quelques notes seulement de ces même accords, elle sera alors plutôt plate. Je vais vous la faire sans détour, vous risquez bien de ne créer que de la musique d’ascenseur, alors que vous méritez bien mieux.

Pour ne pas vous retrouvez enfermé dans cette platitude, inversez votre démarche. Commencez par la mélodie, soit une succession de notes, puis collez-y des accords. Avec un peu d’audace, vous pourrez même mélanger des tonalités mineures et majeures, voire vous lancer dans la composition atonale, mais ça, c’est encore une autre affaire…