L’autoportrait de Eva

Son premier album « Queen » est déjà disque d’or. En moins de deux mois, Eva s’est imposée comme la nouvelle reine du RnB. Rencontre en 4×3 avec la cannoise, égérie des ados.

 

Si vous étiez…

 

Une qualité ?

Le perfectionnisme. Je ne laisse rien passer, j’ai le regard sur tout. Que ce soit dans ma musique, dans mes clips, dans mes shows : si quelque chose me déplaît, je le dis. Je veux que tout soit à mon image et que je puisse rester moi-même. Mais c’est un travail d’équipe : si le gâteau est bon, c’est que chacun a mis les ingrédients qu’il fallait dans la recette.

 

Une région ?

Je viens du sud, j’apporte le soleil. Je suis fière d’être de là-bas.

 

Un signe ?

La couronne. C’est un signe que je fais dans tous mes clips. Comme pour signifier que je suis une « queen ». Tous les rappeurs ont leur signe de ralliement : Jul, PNL… Même si au départ, c’était juste un délire avec mes copines.

 

Un alter ego ?

Ma sœur Jazz. C’est elle qui m’a aidée à me faire connaître. Depuis toute petite, j’ai toujours tout fait avec elle. C’est un modèle de réussite. Elle mène sa vie comme elle l’entend.

 

Un duo ?

Non. Je suis bien toute seule ! Je suis quelqu’un de très solitaire. Même si j’aime passer du temps avec les gens, j’ai besoin de me retrouver seule, de relativiser, de prendre de la hauteur. Avant, j’aimais me promener, faire les boutiques. Aujourd’hui, je ne peux plus. J’ai trop peur de me retrouver encerclée. Je suis mal à l’aise quand personne n’est avec moi.

 

Une chanson culte ?

Je n’en ai pas. Dès que j’aime une chanson, je l’écoute en boucle. Je me focalise beaucoup sur mes morceaux. Je repère les erreurs, je vois ce que je ferai mieux sur le prochain album. Petite, j’écoutais beaucoup de RnB, de soul, de hip hop avec ma mère. Mon père, c’était plutôt jazz et classique. J’ai commencé à chanter avant même de pouvoir parler.

 

Une sape ?

Les baskets. Pour moi, une paire de baskets fait tout le style. J’en ai beaucoup trop chez moi. Je suis capable d’acheter les mêmes en différentes couleurs. L’image, c’est très important. Il faut la soigner quand on est une artiste féminine. C’est aussi une question de charisme.

 

Un combat ?

Le féminisme. Mon succès, je ne le dois qu’à moi. Je suis une meuf et j’ai réussi. Je ne tolère pas que les hommes nous négligent. J’ai écrit une chanson sur les femmes battues, ces filles fortes qui se sont rabaissées sous les coups de leurs conjoints. Les jeunes aujourd’hui ont tendance à être superficiels et égocentriques. C’est une manière de leur rappeler qu’il se passe des choses bien plus graves autour d’eux.

 

Une idole ?

Beyoncé. C’est la Queen. On ne peut pas lui retirer son titre.

 

Un conseil ?

Croyez en vous, restez vous-même. Et bossez, le succès ne vient pas comme ça.

 

Amandine Scherer

« Queen ». Album disponible.

 

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