Hyperdub : Hyperdub 10.1 & 10.2

Depuis dix ans, Hyperdub a fait plus pour la vente d’aspirine que n’importe quel autre label ! Combien de musiciens à la petite semaine ont dû remplir leur pharmacie en essayant d’imiter les sons de l’écurie londonienne ? Combien de danseurs ont dû se refaire une santé après une soirée estampillée Hyperdub suite à l’assaut de basses ultra puissantes ? Hyperdub fête ses dix ans et l’anniversaire devrait durer toute l’année avec pas moins de quatre compilations prévues ! Comment définir la philosophie du label anglais ? Sand doute en évoquant les bas-fonds urbains comme ceux du hip-hop, de la house, de la techno, du grime de la jungle ou du dub. Tout ici est underground, maltraité et distordu ! Chez Hyperdub, on se fiche des convenances, du joli et du formaté. Il faut dire qu’avec Kode 9 comme patron, producteur et chef de file du dubstep anglais, il ne faut pas s’attendre à de la dentelle. Et de la dentelle, vous n’en trouverez certainement pas dans le premier volume violemment orienté dancefloor avec quelques classiques du label notamment le Acid Life signé du trop tôt disparu Dj Rashad en collaboration avec Gant. Le second volume, lui, est de toute beauté et ralentit le tempo pour un voyage aux confins du dubstep, de l’abstract hip-hop ou d’une deep house satinée. En résumé, le Hyperdub 10.1 est réservé aux amateurs de sensations fortes. Nous vous conseillons fortement le second volume. Dans les deux cas, Hyperdub s’affirme comme un label défricheur qui mérite mieux que son image branchée en France.

Willy Richert

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