Howie B : Down With the Dawn

Nous sommes en 2002 dans un minuscule club parisien. Derrière les platines, s’agite un B. Boy hilarant, bière et « cigarettes » au bec, enchaînant vieux reggae, rap tordu et électro trippé : vous venez de faire la connaissance de Howie B, celui qui a poussé U2 à l’électro en 1997 avec Pop, celui qui a produit les meilleurs albums de Björk (Post et Homogenic) et qui permis à Tricky d’inscrire son nom dans l’histoire de la black music avec Maxinquaye. Citer la liste de ses remixes serait aussi interminable que celle des démêlants de Nabila (New Order, Placebo ou Gainsbourg entre autres). L’Écossais est capable de produire les plus grands groupes du monde et jouer le DJ gratuit pour ses amis. Il est aussi en parallèle de son travail de producteur, musicien de studio et auteur d’une dizaine d’albums sous ses pseudos Howie B (dub, trip hop) ou Skylab (ambiant electro expérimental) via son label Pussyfoot records.

Mais, le musicien ne s’est-il pas trompé de pseudo pour ce Down With the Dawn ? Les onze titres sont arides, voire minimaux et ne supporteront pas la moulinette de la compression MP3. Ici point de dub, pas de samples de jazz et encore moins de funk comme on avait l’habitude avec l’autre Howie B. Un album à écouter au casque, réservé aux fans d’espaces glacés même si l’on retrouve toujours ici ou là (Kazoo) cet humour qui lui permet de faire son B. Boy derrière les platines, comme ça pour le plaisir.

Willy Richert

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Howie B – Down With The Dawn