Festival Le Bon Air : prenez-en un grand bol !

C’est l’un des festivals « montants » de Marseille. Sorte de petit frère des « Nuits Sonores », Le Bon Air éveille depuis 4 ans curiosité et excitation avec une programmation ultra éclectique et une volonté de diversité à tous les niveaux. Rencontre avec l’un de ses invités, Colin d’Extend & Play, un collectif marseillais qui fait aussi office de label et de disquaire électro.

 

Quelle est votre histoire avec le Bon Air ?

Pas mal d’entente esthétique et de respect mutuel. Nous rêvions depuis longtemps de ce genre de plateau, sur un format élargi dans le temps et dans l’espace. Le Bon Air a réussi à réunir tout ce qu’il manquait pour avoir un festival actuel et attentif à cette scène que nous nous efforçons de défendre depuis quelques années. C’est notre deuxième participation à la fête, après avoir déjà squatté la Ball room l’année dernière, avec quelques-uns de nos héros : Larry Heard, Soichi Terada, Dj Bone …

 

Qu’est-ce qu’il a de spécial ce festival ?

Par sa qualité artistique, il est unique dans la région et même au niveau national. Ce qui le rend exceptionnel, c’est son engagement local, puisque la scène marseillaise y est hyper représentée. La scène lyonnaise s’est émancipée grâce au festival des Nuits Sonores. Je suis persuadé que Le Bon Air aura le même rôle dans notre belle ville.

 

Marseille, ville du rap mais aussi de la techno ?

On va dire oui parce qu’on veut y croire… Nous reprenons l’histoire à l’endroit où d’autres se sont arrêtés. Nous, on adore la techno au soleil !

 

C’est un noble combat à mener ?

Vous pouvez être sûr de nous trouver en première ligne tant que nous aurons la force. Et avec Le Bon Air en leader, nous ne sommes pas prêts à nous essouffler.

 

Pourquoi Marseille est-elle une ville aussi créative ?

Le moins que l’on puisse dire, c’est que personne ne nous a jamais mâché le travail. La municipalité est plutôt opposée aux sujets qui nous concernent. Du coup, elle nous pousse à la créativité, à contourner les obstacles, à faire « sans » la forme pour privilégier le fond.

 

Est-ce qu’il y a du bon air à Marseille ?

A peu près 320 jours par an. Il faut y être pour le vivre.

 

Amandine Scherer