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Voix stratosphérique, personnalité atypique, Elizabeth Vidal est l’atout chant du jury de Prodiges depuis six saisons. S’épanouissant aussi bien dans des répertoires allant du baroque à l’opéra romantique, cette soprano colorature a connu très vite le succès, aussi bien en France qu’à l’international. Expérience, sagesse, conseils, nous la retrouverons le 2 janvier dès 21h05 pour la finale de Prodiges sur France 2. Rencontre avec cette artiste unique.
Elizabeth Vidal : Je l’ai vu comme un challenge au départ. Avec les autres membres du jury à l’époque, on ne savait pas à quoi s’attendre. On s’est dit que si le projet n’était pas bon, il faudrait quand même faire bonne figure. C’était un risque, surtout pour moi qui fais de la télé un combat particulier. Très tôt j’ai été associée à plusieurs émissions – d’abord « Le monde est à vous » avec Jacques Martin, puis « Musiques au cœur » avec Eve Ruggiéri – on me voyait beaucoup dans la première et je me suis attirée les foudres du milieu professionnel. Mon image était ternie, c’est comme si j’avais fait un pacte avec le diable et que je ne pouvais pas être prise au sérieux car je passais à la télé. Mais j’ai tenu bon. Prodiges, je me rappellerai toujours de la première fois. Installés dans nos fauteuils, on se regardait avec les autres membres du jury et puis la musique a commencé. On a vu rentrer le petit Jules sur scène, et là on a eu un soulagement. C’était une émotion énorme.
Elizabeth Vidal : J’ai beaucoup de grands souvenirs, maintenant c’est vrai que certains sont plus frappants parce qu’ils touchent presque à l’irréel. Je pense par exemple à la petite Lynn de l’année dernière, elle est entrée sur scène, on voyait une petite fille bloquée, verrouillée encore, l’œil un peu perdu, et puis elle s’est assise avec son violoncelle, elle a inspiré et là j’ai dit « Rostropovitch, sors de ce corps ! » (rires). Pareil avec le petit Marin, il a pris un souffle profond et puis tout à coup on a assisté à une ligne de musique impeccable, un phrasé stupéfiant et là on se dit : « Wow, ça vient d’où ? ». L’être humain est capable de ça à moins de dix ans ? Il y avait aussi la harpiste, la petite Élisa, qui était extraordinaire dans la saison 2. La petite Arielle au piano avec qui je suis restée en contact via son papa. Elle était tellement investie et elle avait un son habité, d’une expérience émotionnelle qu’elle ne pouvait pas avoir et franchement, si on n’est pas croyant, en voyant ces enfants on peut le devenir.
Elizabeth Vidal : C’est une très bonne question parce que j’ai fait mes premières auditions à l’âge de 13 ans. La première chose dont je me souviens, et qui était fantastique, c’est que j’ai chanté tout de suite des chants en rapport avec ma tessiture. Ce n’est pas parce qu’on est jeune qu’on ne doit pas aborder des choses difficiles, si on a l’instrument fait pour ça. J’avais chanté tout de suite les choses les plus difficiles : Lakmé de Léo Delibes, la partie de l’Air des clochettes qui est incroyable, Les noces de Jeannette de Victor Massé, la partie du Chant du rossignol. J’avais chanté ça à mon premier examen au conservatoire et les gens se sont mis debout pour m’applaudir. A 13 ans, je n’ai pas compris ce qui m’arrivait (rires). C’est une belle aventure, je recommencerais tout et je ne voudrais en rien changer le destin.
Elizabeth Vidal : Je prépare un disque en ce moment, j’avais sorti un premier tome avec Dalton Baldwin, nous sommes en train de travailler sur le deuxième. Outre ce disque qui va me prendre beaucoup de temps, je vais monter un opéra, l’opéra Cendrillon pour les enfants. On a eu un appel à candidatures de 200 personnes, on en a écouté soixante-dix et on en a choisi sept – en tout ils seront douze – pour faire cet opéra Cendrillon. J’aimerais d’ailleurs beaucoup que certaines des représentations de cet opéra soient faites avec un ensemble instrumental de Prodiges. J’adorerais ça, faire appel à des anciens candidats. C’est un opéra qui n’est pas connu, le Cendrillon d’une chanteuse d’opéra qui s’appelait Pauline Viardot, la sœur de la Malibran. Son opéra est ravissant. On est en train de créer les décors, les costumes… Notre but est de l’emmener au jeune public et ça pourrait être un lien formidable avec Prodiges.
Elizabeth Vidal : Je trouve ça merveilleux vraiment. Vous avez pris en tant que banque le choix exceptionnel de soutenir une entreprise culturelle comme celle-ci, qui est ouverte vers l’avenir. Bravo pour tout ce que vous faites !
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