Le storytelling : comment bien raconter votre histoire ?

 

De nos jours, capter l’attention du public est un vrai défi. Même avec une bonne musique, difficile de se passer d’un bon storytelling. Raconter votre histoire permet de créer une connexion émotionnelle, de rendre votre parcours unique et inspirant. Découvrez comment bien raconter votre histoire et marquer durablement les esprits !

 

Pourquoi avoir un bon storytelling est important ?

Aujourd’hui, tous les artistes font appel au storytelling pour créer une connexion avec leur public. Chaque artiste a sa propre façon de se raconter et de marquer les esprits.

Billie Eilish, par exemple, met en avant sa collaboration étroite avec son frère Finneas; ensemble, ils composent et enregistrent dans leur chambre, de quoi renforcer l’authenticité et l’intimité perçue de sa musique. Ed Sheeran, lui, partage fréquemment son parcours de musicien de rue à star internationale, c’est devenu un élément clé de son image publique.

La pratique, cependant, n’est pas nouvelle : Madonna, par exemple, n’a jamais caché ses débuts difficiles. On l’a souvent entendue parler de son arrivée à New York avec seulement « 35 dollars et un rêve ».

Ces anecdotes ont forgé l’image de ces artistes. Ils se livrent en interview ou sur les réseaux sociaux et révèlent délibérément certains pans de leur vie. Le storytelling ce n’est pas transformer votre vie en téléréalité, mais plutôt infuser l’essence de qui vous êtes dans votre univers artistique.

 

Plusieurs niveaux de storytelling

Votre storytelling peut s’exprimer à plusieurs niveaux :

  • Storytelling personnel : il s’agit de partager des aspects personnels de votre vie pour que le public puisse s’identifier à vous. C’est parler de votre enfance, des influences qui ont modelé votre musique, ou des obstacles que vous avez surmontés.
  • Storytelling musical : c’est raconter des histoires à travers vos chansons. Taylor Swift, par exemple, partage des moments intimes de sa vie dans ses chansons et expose son processus créatif, tandis que Kendrick Lamar utilise son album « Good Kid, M.A.A.D City » pour raconter sous forme de récit cinématographique ses expériences de jeunesse à Compton.
  • Storytelling autour d’un projet musical : chaque album ou EP peut être vu comme un chapitre de votre histoire artistique. Vous pouvez créer des personnages ou des narrations spécifiques pour chaque projet, tout comme David Bowie le faisait.
  • Et si vous ne souhaitez pas vous dévoiler, envisagez de créer un personnage! De nombreux artistes adoptent des alter egos pour enrichir leur univers. Childish Gambino est l’alter ego artistique de Donald Glover ; Gorillaz est un groupe animé avec des personnages fictifs alors que l’un de ses membres n’est autre que Damon Albarn. Orelsan a également utilisé le personnage « San » durant plusieurs années avant de créer un storytelling plus personnel.

 

Les étapes et conseils pour construire votre storytelling

Étape 1 : Racontez-vous

Pour construire votre storytelling, commencez par écrire votre histoire ou celle de votre groupe. Remontez à vos origines : qu’est-ce qui a déclenché votre passion pour la musique ? Qu’écoutaient vos parents ? Qui avez-vous vu à votre premier concert ? Notez tous les détails, même les plus personnels comme votre milieu social, vos rêves d’enfance, ou des événements marquants. Cela forme la base de votre récit. Impliquez aussi votre entourage pour enrichir votre histoire avec des anecdotes marquantes.

Étape 2 : Structurez votre récit

De nombreux outils, souvent utilisés par les entrepreneurs pour créer un storytelling autour de leur marque, peuvent également être adaptés aux artistes. Un exemple simple est le Golden Circle de Simon Sinek. Ce modèle vous aide à clarifier et aligner votre « pourquoi » (vos motivations), votre « comment » (votre approche), et votre « quoi » (ce que vous faites concrètement). Il met en avant l’importance de votre mission artistique et place vos motivations au cœur de votre démarche créative. Mais cette méthode n’est qu’une méthode parmi d’autres. Vous pouvez aussi vous tourner vers l’ikigai qui vise quant à lui à définir votre raison d’être.

Étape 3 : Appropriez-vous les codes et marketez-vous

Votre musique, qu’importe son style, s’inscrit dans un courant artistique spécifique. L’idée est d’adopter les codes de ce courant tout en vous démarquant pour éviter de vous fondre dans la masse. C’est ici que faire intervenir une tierce personne, comme un biographe ou une agence artistique, peut s’avérer utile.

Avec une histoire bien définie et des motivations clairement établies lors des étapes mentionnées précédemment, ces professionnels peuvent construire un storytelling pertinent autour de votre projet musical. Ils apportent un regard extérieur sans dénaturer votre essence, mais en traduisant votre récit de manière à le rendre universel. Le but est que, rapidement, les professionnels et le public puissent comprendre qui vous êtes et se souvenir de vous. En connaissant bien votre audience, vous pouvez adapter votre histoire pour toucher les bonnes cordes émotionnelles.

Étape 4 : assurez la cohérence de votre storytelling

Une fois votre storytelling bien cadré, infusez le dans toutes vos communications. À chaque prise de parole, posez-vous la question : est-ce que ce que je communique est aligné avec l’histoire que je souhaite raconter ? Cela concerne tous les aspects de votre présence publique, qu’il s’agisse de vos stories sur les réseaux, votre biographie, vos communiqués de presse, ou même la manière dont vous interagissez avec votre public lors des concerts. L’objectif est de maintenir une cohérence qui renforce votre univers musical et visuel, et de vous assurer une identité forte et reconnaissable.

 

Enfin, dernier conseil : restez authentique ! Ne déformez pas la réalité ni ne prétendez être quelqu’un que vous n’êtes pas. Votre public et les médias sont perspicaces et détecteront toute incohérence. Rappelez-vous, votre sincérité est votre plus grande force et c’est elle qui résonnera le plus avec votre public !