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Dans la chaîne de production d’un titre, l’étape qu’on appelle le mastering se situe entre le mixage et le pressage du master. C’est la dernière étape de finitions artistique d’un morceau.
On ne devrait pas parler de mastering mais plutôt de pré-mastering. En effet, à l’origine, le terme Mastering désigne le processus de pressage du master (que ce soit sur un vinyle ou sur un GlassMaster pour les CDs et DVDs).
Le pré-mastering est donc une étape de traitements et d’édition du son dans la suite directe du mixage. Globalement, il vise à apporter une dernière touche esthétique au titre ou à l’album et à l’adapter aux standards actuels du marché.
A l’heure actuelle beaucoup de mix sont réalisés par les compositeurs, les musiciens eux-mêmes. En général avec plus ou moins de savoir faire et souvent de manière un peu empirique. Les mixages sont alors souvent réalisés à la maison avec une qualité variable.
Il ne faut alors surtout pas rater cette dernière étape de contrôle et d’amélioration artistique qu’est le pré-mastering. Après ça, ne resteront que la duplication ou encore de l’encodage pour la distribution numérique : le son ne sera en principe plus retouché.
Quoi qu’il en soit, il est plus important que jamais de mettre sa production aux normes et de rechercher l’homogénéité d’un album.
Si vous pensez être loin de pouvoir maitriser les outils de mastering, il vaut peut-être mieux le confier à un professionnel. Il apportera une oreille objective, expérimentée et qui saura tirer le meilleur parti de votre mix. Si vous n’en avez pas les moyens il est en tout cas intéressant de travailler avec une autre personne qui apportera un œil neuf à votre travail.
Désormais, tout existe dans le domaine du mastering, surtout depuis le e-mastering. Nous avons déjà abordé le sujet dans le mémo sur la solution du mixage en ligne. Mais revenons ici rapidement sur le sujet puisqu’il concerne aussi le mastering. Dans le mastering online, le meilleur côtoie le pire, certains s’autoproclament ingénieur en mastering après avoir acheté un mac d’occasion et cracké un logiciel et 3 plug-ins. D’autres pensent avoir trouvé un eldorado en facturant 5 euros par titre des master. Qu’ils vont rentrer dans une chaîne de traitement automatisée et renvoient sans même avoir écouté…. Ce sont bien souvent des escroqueries. Le mastering demande justement du discernement, de la maitrise, de l’expérience et beaucoup de temps.
Nous allons tenter de décrypter le pourquoi et le comment de cette opération si mystérieuse.
Cette phase est totalement indispensable à la sortie d’un titre ou d’un album digne de ce nom. Si vous avez fait déjà fait l’expérience de graver un cd de votre mix pour l’écouter sur votre chaîne stéréo, vous vous êtes surement rendu compte que le résultat n’est pas du tout à la hauteur des titres commerciaux en terme de dynamique et de puissance. Vos titres semblent un peu mous et timides et il a clairement un manque de profondeur dans la stéréo.
Alors on essaye de remixer mais plus rien ne semble fonctionner, pousser les graves rend le titre confus et pousser les aigus le rend criard. On mixe plus fort mais on ne gagne pas en puissance, on perd les voix, le mix s’éteint. Bref, tout ça n’est pas très valorisant et le rendu des disques de référence semble inaccessible. Verdict, votre mix n’est tout simplement pas masterisé.
Le mastering, c’est en quelque sorte un étalonnage du titre pour le mettre au niveau des standards et des formats contemporain (d’où les nombreuses rééditions de titres anciens en version « remasterisée »). C’est ce qui va emmener vos œuvres vers une dimension plus professionnelle.
Il existe principalement deux méthodes de mastering :
La première est la plus classique, il s’agit du mastering Stéréo. Quand un ingénieur du son finit son mixage, il l’exporte en stéréo avant de le faire parvenir au studio de mastering. L’ingénieur en mastering travaille alors sur une base stéréo. Sur laquelle il va appliquer une chaîne de processeur composée par exemple de compresseurs, d’égaliseurs, de limiteurs ou encore d’élargisseurs stéréo. Ces processeurs pourront être dits « multibandes », ce qui permettra de ne modifier que telle ou telle partie du spectre fréquentiel.
La seconde méthode est appelée le mastering en stem. Le mastering en stem, dérivé du mixage stem, consiste à regrouper et à traiter les pistes par catégorie (ex : stem batterie, stem voix, stem basse etc.). Il permet un travail particulièrement précis sans altérer le reste d’un morceau. Il permet d’exploiter au maximum le mixage.
Par ses qualités d’optimisation et de correction, il trouve de plus en plus d’adeptes. Il est notamment très utile pour les gens qui ne sont pas sûr d’eux en mixage. En effet il laisse des possibilités de corrections inégalables.
On recherche avant tout l’homogénéité. Dans un album physique, cela tombe sous le sens, mais il faut s’imaginer que n’importe quel playlist imaginée par l’auditeur fonctionne, qu’elle offre une cohérence de niveaux et de couleurs. Notre oreille est ainsi faite qu’elle s’accrochera toujours à l’élément dominant d’un morceau. Par exemple s’il s’agit d’un album chanté, la voix servira de fil conducteur à l’écoute et on acceptera de réelles variations de cette voix que s’il s’agit de nuances musicales et donc voulu par l’interprète. Ainsi une balade murmurée devra sonner moins fort qu’un titre plus dynamique dans lequel le chanteur passe en force. Mais on se sert de moins en moins de la télécommande pour régler le niveau à chaque morceau, il faut donc que tout l’album soit traité de manière homogène.
On recherche également la meilleure sonie. La sonie ou bruyance, c’est la sensation d’intensité sonore. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, elle n’est pas liée avec le niveau des crêtes de votre enregistrement. Comme on l’a déjà dit, ce n’est pas parque le titre sonne plus fort qu’on a forcément une sensation de puissance. C’est une histoire de perception, et la sonie, c’est une quantification de la perception du son. On parle ici de niveau RMS. On peut d’ailleurs afficher ce niveau dans la majorité des séquenceurs. Il vous délivrera alors des informations cruciales au regard de la puissance de vos titres.
Enfin, il faut optimiser la portabilité du projet, c’est-à-dire le rendre compatible avec l’éventail le plus large possible de moyens d’écoute (CD, Vinyle, Radio, Internet etc…).
A l’arrivée du numérique l’étape du mastering a beaucoup évoluée. S’il ne s’agissait à l’origine que d’une étape de gravure, aussi complexe soit-elle, elle est n’est en rien comparable à ce qu’est le mastering aujourd’hui. En effet, le pré-mastering, pour être réalisé dans des conditions optimales, demande des moyens et une technicité très poussés. C’est d’ailleurs ce qui en fait une étape de la chaîne de production d’un titre à part entière toute aussi importante et indispensable que les étapes précédentes.
Mais est-il possible de le réaliser soi-même ? En réalité, cela dépend beaucoup de ce que vous comptez faire de votre titre ou album et jusqu’où vous voulez l’amener. Pour une diffusion à grande échelle, passez votre chemin! Offrez tout de suite à votre musique une séance en studio de mastering pour lui faire profiter du potentiel des processeurs d’effets professionnels. Sans oublier la technicité d’un ingénieur du son.
En ce qui concerne la diffusion privée ou à faible échelle, il est fortement recommandé de s’essayer au mastering. Même si vous ne disposez pas du matériel adéquat (qui par ailleurs est hors de prix), avec quelques plug-ins abordables, vous pourrez déjà accomplir des choses intéressantes. Mais le fait de commencer à « masteriser » vos propres morceaux vous aidera surtout à mieux comprendre le métier d’ingénieur en mastering. Et par conséquent de mieux savoir ce qu’il attend d’un mixage. Et à fortiori de mieux pouvoir se préparer en amont dans les étapes de production d’un titre. Dans un prochain mémo, nous verrons d’ailleurs comment bien préparer son mix en prévision d’une session de mastering.
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