Comment fixer le prix de son cachet ?

 

Fixer son cachet en tant qu’artiste peut paraître intimidant, surtout quand on débute. Que vous soyez un musicien solo ou que vous jouiez en groupe, il faut trouver le juste équilibre entre une rémunération qui vous conviennent et un tarif qui reste compétitif. Voici les principaux éléments à prendre en compte pour fixer le prix de votre cachet !

 

Les questions à se poser

Avant de fixer votre cachet, il vous faut poser les bases de votre prestation. Pour vous aider à y voir plus clair, voici quelques questions à vous poser :

  • Où se déroulera le concert ? Le lieu est un facteur clé pour déterminer votre cachet. Les tarifs varient en fonction de la ville : à Paris, par exemple, les prix sont plus élevés qu’en province. Plus vous jouerez loin de chez vous, plus il faudra prendre en compte des frais supplémentaires comme l’essence, l’hôtel, ou les péages. De plus, le prix peut varier selon la capacité du lieu : une petite salle et un grand festival ne pourront proposer le même cachet. Un conseil : renseignez-vous sur les tarifs pratiqués par d’autres artistes. Des plateformes comme Gigstarter peuvent vous donner une moyenne des cachets exigés.
  • Quelle est la durée du concert ? Plus vous jouez longtemps, plus votre cachet sera élevé. Si vous faites un set d’une heure ou d’une soirée entière, cela impactera directement votre tarif.
  • Quelles sont les conditions techniques du live ? Devez-vous apporter toute la sono en plus de votre instrument ? Faut-il fournir un ingénieur du son ? Ce type de détails logistiques peut générer des coûts supplémentaires qui doivent être facturés.
  • Quelle est votre notoriété ? Il y a une grande différence entre un artiste qui fait sa première scène et un groupe bien implanté qui attire déjà son public localement. Si vous commencez à attirer du monde, votre cachet doit en tenir compte.
  • Y a-t-il des avantages en nature ? Aurez-vous l’opportunité de vendre votre merch ? Est-ce que l’on vous propose un logement pour la nuit ? Ce genre d’avantages peut aussi être pris en considération dans votre négociation.

Enfin, pour vous aider à affiner votre tarif, il existe des outils pratiques comme le simulateur de Linkaband. Il vous suffit de répondre à quelques questions sur les conditions du concert et vous obtiendrez une estimation de cachet basée sur ces informations.

 

Définir votre tarif

La principale méthode pour fixer votre cachet est celle du forfait. Cela consiste à fixer un prix global pour la prestation, quelle que soit sa durée. Cette approche simplifie les négociations, surtout lorsqu’il s’agit d’événements qui impliquent plusieurs artistes ou de longues soirées où vous jouerez à des moments différents.

Si vous jouez en groupe, gardez à l’esprit que l’organisateur ne calcule pas le cachet par musicien, mais bien pour l’ensemble du spectacle. Pensez donc bien à vous mettre d’accord au sein du groupe pour proposer une offre commune et cohérente.

Le nombre de personnes sur scène est donc un facteur important, surtout lors de vos premiers concerts. Limiter le nombre de musiciens au départ permet de proposer des cachets mieux adaptés au public potentiel. Cela vous aide aussi à mieux cerner la demande et à ajuster votre groupe au fil des opportunités et des scènes.

Enfin, Les frais de VHR (Voyage, Hébergement, Restauration) sont des éléments souvent oubliés mais très importants dans le calcul de votre cachet. Selon les événements, ces frais peuvent être directement pris en charge par l’organisateur ou intégrés dans le prix global de votre prestation. Il est donc important d’échanger en amont avec l’organisateur pour clarifier qui prend en charge quoi. Dans certains cas, prévoir ces frais dans votre cachet vous assure une meilleure transparence et évite les imprévus, surtout pour les prestations hors de votre région.

 

Bien justifier son tarif pour éviter de trop grosses négociations

Lorsque vous négociez avec un organisateur, mieux vaut être clair et professionnel sur vos tarifs. Ne vous excusez jamais pour le prix que vous proposez. Au contraire, justifiez-le de manière transparente si nécessaire, en expliquant ce qu’il inclut : le matériel que vous devez apporter, le temps de préparation, les frais de déplacement, etc.

Une astuce efficace consiste à préparer une grille tarifaire avec des options claires selon les prestations proposées. Ça permet de poser un cadre dès le départ et de montrer que vos tarifs sont réfléchis et adaptés. Par exemple, vous pourriez avoir un tarif pour un concert en solo, un autre pour une prestation en groupe, ou encore des suppléments en cas de conditions particulières.

 

La question du statut d’intermittent

Si vous envisagez de devenir musicien professionnel, sachez que vous allez être payé en cachet, le mode de rémunération spécifique aux intermittents du spectacle. Ce cachet est une forme de paiement forfaitaire correspondant à 12 heures de travail. Pour maintenir leur statut d’intermittent, les artistes doivent cumuler 507 heures de travail sur 12 mois, soit environ 42 cachets sur une année.

Le montant du cachet est encadré par la convention collective du spectacle vivant, qui fixe un cachet minimum. N’hésitez pas à vous aider d’un simulateur de cachet en ligne pour établir votre estimation.

Ce cachet minimum est souvent le point de départ de votre réflexion, mais il peut être dépassé en fonction de toutes les conditions que l’on vous a énumérées dans la première partie de cet article.

En résumé, fixer le prix de votre cachet demande une bonne préparation. En prenant en compte le lieu, la durée, les conditions techniques et votre notoriété, vous serez en mesure de proposer un tarif juste et cohérent. N’oubliez pas de bien justifier votre prix pour éviter des négociations compliquées et de vous renseigner auprès d’autres artistes !

 

Pour aller plus loin :