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Un mastering réussi à pour objectif d’amener un bon mixage à l’étape suivante. Mais ce bon mix dépend lui-même de bon arrangement, d’une bonne interprétation et de bons enregistrements. L’ingénieur en mastering dépend donc de la qualité d’exécutions de toutes les étapes qui l’ont précédé. Alors que dans le même temps, étant le dernier maillon d’intervention artistique de la chaine, il porte de fait la responsabilité du résultat.
Il va donc compter très fortement sur le fait que l’ingénieur précédent lui apporte un mixage sans reproches et à la hauteur de ses attentes. Ainsi le titre pourra-t-il profiter au maximum des bénéfices d’un bon pré-mastering.
Voici donc 10 conseils pour optimiser au mieux le processus de mixage en prévision du mastering :
Attention à la compression. Beaucoup de gens ont tendances à trop compresser les instruments sur leur mix. Il faut laisser de la place à l’ingénieur du son pour le mastering. Une méthode pour éviter de compresser trop violemment consiste à mixer à l’apogée du morceau. Cela évite d’aller à l’inverse de la dynamique naturelle de la musique. Après avoir travaillé le climax, on attaque les passages les plus doux, ainsi, on risque moins de se retrouver avec une compression trop agressive.
Eviter à tout prix la normalisation au mix. Ce n’est pas le travail d’un mixeur que de normaliser, c’est une étape réservée à l’ingénieur du son au mastering. Elle peut être très tentante pour le confort d’écoute mais vous risquez de brider les possibilités du mastering. Calibrez vos titres entre -3 et -5 db pour ne pas limité le traitement au mastering.
Ne laisser aucun effet, compresseur ou limiteur sur le bus master. Il est légitime de vouloir essayer ce genre de chose pour mieux se rendre compte du résultat final ou pour faire écouter notre mixage à un ami, mais il est fondamental d’envoyer au studio de mastering une version non-traitée du master. Cette règle doit être appliquée pour deux raisons. D’abord, les outils de mastering sont de bien meilleure qualité et l’ingénieur saura mieux les utiliser. Ensuite parce ces modifications interviennent dans le contexte plus large qu’est l’album. Il va donc de soi que la décision finale d’ajouter ou non une compression ou un quelconque effet sur le master ne dépend pas du mixeur.
Vous avez également la possibilité de donner une version traitée et une version non traitée du master au studio de mastering pour leur donner une idée de ce qu’on attend. De même on peut envoyer au studio des échantillons de morceaux de référence ou des notes sur la musicalité que vous recherchez.
Laisser deux mesures avant et après le titre afin de laisser la place à l’ingénieur de faire de belles transitions. Dans le même ordre d’idée il peut être intéressant d’envoyer au studio un enregistrement de silence dans les locaux ou ont été enregistrés les instruments. Ceci est toujours utile pour créer des ambiances et réparer les bruits parasites.
Ne pas éditer les fins et les débuts de morceaux, enlever tous les fades et les effets. Encore une fois c’est un travail qui rentre dans la composition générale de l’album et qui est donc réservé au mastering.
Il ne faut pas en faire trop et empiéter sur le travail de l’ingénieur en mastering. Mais il ne faut pas non plus laisser pas de défauts majeures, le travail de l’ingénieur du son en studio de mastering n’est pas de rattraper les erreurs du mixeur. Si chacun repousse ses responsabilités à plus tard, le résultat final sera forcément le fruit de multiples compromis et n’atteindra pas la qualité espérée.
Si on souhaite envoyer son mixage vers un mastering en stem, il va falloir exporter les différents sous-groupes depuis le mix. La technique du mastering est un peu particulière, dans le principe, on envoie un ensemble de pistes stéréo synchronisées au studio de mastering, contenant chacune un sous-groupe de pistes pré-mixé appelés stems. En recalant ces pistes sur un temps de référence unique, on reconstitue le morceau mixé. L’ingénieur en mastering peut alors travailler de manière plus ciblé sur l’ensemble du morceau sans pour autant affecter les portions du signal qui n’ont pas besoin de correction. En général les studios ne demande pas plus de 8 stems, on peut tout de même aller jusqu’à 12. Voici un exemple de composition des stems :
Pour éviter une perte de temps inutile, dans le cas où vous devriez envoyer votre mix à un studio de mastering, il est important de joindre au support les renseignements utiles pour faciliter le travail de Pré-Mastering comme le nom de l’album et de l’artiste, le nom de l’album et de chaque titre et leur durée approximative, la date de remise au studio etc…
En complément de toutes ces informations, il faut ajouter celles qui sont propres au support utilisé (la fréquence d’échantillonnage, la résolution, le format de fichier et de gravure, le numéro du disque dur ou du CD). Même si vous ne souhaitez pas passer par un studio de mastering et que vous préférez faire vous-même votre pré-mastering, il est important de garder une trace de chaque étape de production de votre titre. Pourquoi ? D’abord parce que si vous souhaitez revenir dessus plus tard, il est bon de pouvoir repartir à zéro. Mais aussi et surtout parce que si un jour vous voulez donner une dimension plus professionnel à vos morceaux, vous aurez la matière pour un mixage ou un mastering en studio pro. Pensez donc bien à tous noter et sauvegarder.
A l’export la compression numérique est strictement prohibée. Si vous avez travaillé en haute résolution, envoyé votre titre en haute résolution dans des formats sans pertes de données comme le Wav ou le Aiff. Les formats comme le mp3 sont très destructifs et de qualité médiocre. Il faut se souvenir qu’en numérique, la norme minimum est de 24 bits pour 44.1kHz et on peut évidemment monter bien au-dessus.
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