Alex Winston

Alex Winston : Alex Winston

Le moins que l’on puisse dire c’est que ce petit bout de femme originaire du Michigan était très attendue. Après deux ou trois E.P.s qui ont un peu remué la toile, quelques reprises de Chuck Berry et des Rolling Stones (entre autres) qui ont marqué les oreilles, et deux musiques utilisées en publicité, il ne manquait plus à l’américaine que de sortir enfin son premier vrai album. Voilà qui est donc fait avec cet éponyme fraîchement débarqué d’Amérique. Et voilà qui est confirmé pour les amateurs qui l’espérait : Alex Winston est fraîche, lumineuse, pétillante.

Formée au chant d’opéra, acoquinée avec le duo électronique The Knocks, elle bouscule tout pour sautiller dans de l’indie pop teintée de folk, bien plus complexe et soignée que nombre de ses prédécesseurs. Une foultitudes d’instruments, un chant qui frôle parfois les hauteurs asiatiques, des ruptures, des claps, des choeurs féminins, des paroles qui égratignent les sectaires, les religieux, les charlatans, tout est réunit pour envoûter une jeunesse qui demande du girly et du sourire. Elle est à la fois acidulée, espiègle, désobéissante et colleuse d’ambiances de fêtes, d’années sixties, de eighties, de citadine, de bucolique et d’onirique. Un festival à elle toute seule.

Marjorie Risacher

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