RIFFX.Hebdo : Lyrics avec Bruno Putzulu

Bruno Putzulu revient pour RIFFX sur les paroles des chansons de son nouvel album intitulé « C’était quand » 💿 Des mots, des textes, un ensemble qui se dévoile au fil de la lecture de l’album sorti cette année.

C’était quand

Je suis parti du principe où on se souvenait souvent des premières fois, rarement des dernières fois, avec ce souvenir comme ça du livre d’Albert Cohen “Le livre de ma mère” où à un moment, il dit : “peut-être que si je vivais jusqu’à mille ans, je ne me souviendrais même plus du visage, ni de la voix de ma mère”. Et c’est vrai qu’il y a des visages, des voix dont on croit se souvenir pour toujours. Et puis, avec le temps, ça s’efface.

Ma Jeunesse

Cette chanson écrite en souvenir d’une chanson que j’aimais beaucoup de Yves Simon. Où il dit : ”Ma jeunesse s’enfuit et l’amour aussi.” Les gens n’aiment pas dire qu’ils sont nostalgiques ou mélancoliques. C’est comme si c’étaient des maladies. C’est comme si c’étaient des maladies. C’est vrai que le temps qui passe, je ne m’y fais pas. C’est vrai que le temps qui passe, je ne m’y fais pas. Si je pouvais repartir tout de suite à l’âge de 8 ans, j’irais tout de suite avec les deux frères, les parents. Ça serait bien.

Papa

J’ai perdu mon papa. Et puis c’est vrai qu’à un moment j’entrais dans la maison de l’enfance comme ça en Normandie. Et je disais “Papa ?”. Et puis j’attendais une réponse. Puis ça ne vient pas  ces réponses. Donc c’est une sorte d’interrogation. Est-ce que mon père est encore quelque part ? Ou est-ce qu’il est juste en moi et que c’est moi qui le fait vivre ? Ou est-ce que, peut-être, on ne sait pas ?

On dirait

Les enfants disent “On dirait que tu serais une fée.” “On dirait que je suis le prince charmant.” Et hop, aussitôt, ils se mettent en route. Un peu comme les comédiens au théâtre. Je suis parti de ce principe pour écrire cette chanson.

Où êtes-vous

Quelquefois, les auteurs disent plus avec leurs mots qu’on ne pourrait dire avec nos mots sur nous. Et puis, j’imagine les rôles que j’ai joué dans le corps, dans le cœur d’autres comédiens. Et ça me procure une petite jalousie. J’ai toujours eu du mal à aller voir des pièces que j’avais déjà interprétées moi-même, parce que c’est peut-être la seule fois de ma vie où je suis dans ces moments-là jaloux des textes qui ne m’appartiennent plus et qui appartiennent à d’autres.

Je n’aurai pas d’enfants

C’est à la fois une affirmation sur ce que je vis en ce moment.  Sur ma vie, qui est un peu centrée sur mon métier, sur mes amis et une question sur ce que je vivrais peut-être toujours comme ça, ou peut-être pas toujours. Peut être qu’il y a un moment, ça arrivera.

Ma vie

En écrivant pour lui, ça a provoqué l’écriture d’autres chansons. Mais à chaque fois que j’ai écrit une chanson,  c’est parce qu’il y a une nécessité de l’écrire. Je ne me suis jamais dit “Tiens, j’écrirai bien une chanson aujourd’hui, qu’est-ce que je pourrais écrire ?” Quand j’écris une chanson, c’est obsessionnel, c’est passionnant écrire une chanson. Après, ça en fait plusieurs. Après, on se dit faudrait peut-être faire un album,  après on se dit faudrait peut-être le sortir. Et c’est là qu’on sort de sa solitude pour se retrouver avec tout le monde.

Merci Bruno Putzulu !

Merci. Merci beaucoup