RIFFX.Hebdo : First Last avec Gérard Lenorman

Gérard Lenorman nous raconte son histoire inoubliable avec le chanteur Vianney, sa première claque musicale ou encore à quel point il idolâtre Ray Charles!

Attention à vous !

 

Ta première émotion musicale ?

Ma mère, j’ai 5 ans a eu la bonne idée d’acheter une petite radio. Un jour, Geneviève Tabouis avance qu’il y aurait un concert de Stravinsky. Je ne savais pas qui était Stravinsky, mais ça me semblait magique et je savais que ma mère ne serait pas là ce soir-là. J’ai allumé le lendemain soir la TSF et d’un seul coup, je découvre « L’Oiseau de feu ». Ça a été le plus grand choc musical. Le départ de la vie.

 

Ton dernier coup de cœur ?

Je me suis beaucoup éloigné ces derniers temps mais si tu veux mon point de vue, quand j’ai rencontré Vianney, je suis tombé sur le cul.

 

Ton dernier single écrit par Vianney ?

Ça a été mais littéralement un coup de foudre. C’est quelqu’un de bien, c’est un grand bonhomme. Il est à la fois simple et discret. C’est un musicien colossal. Il écrit, ça m’énerve mais qu’est-ce que vous voulez, je n’y peux rien et tant mieux. Notre rencontre a été l’un comme pour l’autre magnifique, magique et inoubliable, voilà. Il ne m’a pas payé.

 

Ta première scène ?

J’avais un voisin qui était musicien et un jour, il dit à ma mère qui était la grande cheffe : « J’ai remarqué que Gérard avait une oreille musicale et nous on est en panne de chanteur. Ça serait bien si vous acceptiez… ». Ils étaient très prudents avec ma mère mais comme ils s’entendaient bien, elle a dit : « Bah, oui ».  Ça a été ma première scène. C’était dans une grange de l’époque donc et c’était le bal. Alors, je m’étais donné un nom. Tenez-vous bien : Jerry Wells. Je vous présente Jerry Wells.

 

Ton premier tube ?

J’ai eu beaucoup de chance. J’arrive à Paris et un jour, un garçon me dit : « J’ai un auteur, un auteur-compositeur qui aimerait te proposer une chanson ». Et la chanson, c’était « Il ». Ça a été mon premier énorme succès.

 

 Ton premier poster ?

Ray Charles. Je pleurais quand il chantait. C’est mon modèle, c’est la grâce, la force, la musicalité, la perfection et l’âme, l’âme, l’âme, l’âme, l’âme. C’est l’arme nécessaire à tous les chanteurs.

 

Ton dernier album ?

Moi mon souci, c’est la perfection. En deux mots, je suis chiant. Je ne supporte pas le doute et si j’ai un doute, je me dis la chanson elle est morte. C’est oui oui oui ou non. Et là, ces chansons me sont venues comme des dictées. Bon, tu me diras, ça fait 76 ans que je les attends. Et là maintenant, j’arrive à maturité, j’ai peut-être un peu plus de simplicité et de facilité à écrire, je ne sais pas. En tout cas, j’ai des aspirations que je couvre tout de suite et c’est très plaisant. J’aurais aimé faire ça depuis le début de ma carrière. Voilà, mais c’est comme ça la vie.

 

Merci Gérard Lenorman.

T’as pu remarquer que j’étais un peu déconneur. Pas très sérieux.