Qui es-tu Lionel Arnaud ?

 

Patrick Fiori a trouvé son auteur ! Souvenez-vous, le 17 juillet 2024, en partenariat avec le Crédit Mutuel et RIFFX, l’artiste lance un appel pour trouver l’auteur(e) pour son titre « Infini », mélodie sans parole, extrait de son album « Le Chant est Libre ».

Après avoir reçu et lu « du premier jusqu’au dernier » plus de 10 000 textes, c’est celui de Lionel Arnaud, « L’agréable inutile », que Patrick Fiori a retenu.

 

Lionel, tu es l’heureux lauréat du Concours « Patrick Fiori cherche auteur(e) », toutes nos félicitations ! Les fans de l’artiste et RIFFX ont hâte de mieux te connaître. Peux-tu te présenter en quelques mots et nous raconter cette incroyable aventure ?

Donc, je m’appelle Lionel, j’ai 53 ans, je suis marié et nous avons trois filles. Ce sont elles et ma femme qui m’ont parlé de ce concours. J’ai écrit et envoyé un premier texte… puis un second… et enfin un troisième. Je l’ai écrit une semaine avant la date de clôture du concours ! Et c’est celui que Patrick Fiori a choisi.

Tu écris des chansons depuis de nombreuses années déjà. Comment t’est venue cette envie d’écrire ?

Depuis tout petit, j’ai toujours écouté et acheté de la musique (un petit budget pour mes parents…) Sur les faces B des vinyles 45 tours anglo-saxons, il y avait parfois les versions instrumentales. Vers 7/8 ans, je me suis amusé à écrire des paroles en français sur ces instrumentales et quand j’avais écumé toutes les versions disponibles, je recommençais jusqu’à ce que je me dise : « Et pourquoi tu ne ferais pas une mélodie ? ». J’inventais des « airs » avec des « mots dessus », ça venait comme un fleuve ou plutôt un torrent de n’importe quoi, mais j’écrivais. Mais mes chansons n’existaient que dans des cahiers et chantées sur un magnéto à cassette or, je voulais en faire des chansons à écouter : « Papa, Maman, je voudrais du matos pour faire des maquettes ! »  (un GROS budget pour mes parents…). Et puis très vite : « Papa, Maman, je voudrais apprendre le solfège et le clavier pour faire mes maquettes ! » et me voilà inscrit à l’école municipale de musique de Pont-De-Claix, en Isère, j’ai 11 ans.

Tu es donc tombé dedans quand tu étais tout jeune ! Dis-nous-en plus sur ton parcours.

Lors de ma seconde année de solfège, les cours de piano m’ennuyaient autant que le collège. Passant beaucoup de temps chez un cousin à faire de la batterie, je me suis inscrit l’année suivante à un cours et je me suis régalé. Au bout de six mois, mon prof m’a proposé de remplacer le batteur du Big Band de l’école de musique. J’ai passé une audition en jouant du jazz-rock avec la vingtaine de musiciens tous plus âgés que moi et que je ne connaissais absolument pas. J’ai été pris, je jouais alors tous les week-ends en public, j’avais 13 ans.

J’ai arrêté au bout de deux ans. Cela me prenait tout mon temps libre et j’avais alors d’autres préoccupations : les filles (rires). Je n’ai pas pour autant abandonné la batterie et ai continué d’écrire des chansons.

Au début des années 90, j’ai intégré un orchestre de bal, au synthé. Nous tournions beaucoup et avec trois autres membres, nous avons décidé de monter un petit groupe pour faire des mariages, des terrasses de restos, café-concert, etc… C’est à ce moment-là que j’ai appris la scène et que je me suis amélioré un peu au clavier !

Après quelques années, l’orchestre s’est séparé, j’ai arrêté la scène mais ai continué à écrire. En 1999, je rencontre ma chérie, Séverine, et sa petite fille de quatre ans, Océane. 18 mois plus tard naissait Enola, et Mayline est arrivée 5 ans après. C’est à cette période que j’ai écrit une comédie musicale de 26 titres, une création qui n’a jamais vu le jour. Résigné, j’ai alors totalement arrêté d’écrire des chansons pendant près de 10 ans.

Et comment l’envie de composer est-elle revenue ?

En septembre 2021, ma cousine m’a demandé d’écrire une chanson pour les funérailles de sa maman, ce que je ne pouvais pas refuser. L’envie est alors revenue. Je me suis remis à écrire, notamment pour ma plus jeune fille qui voue une passion pour la musique et le chant. Je me suis même lancé dans l’écriture d’une chanson pour Michel Sardou à l’occasion de sa dernière tournée, mais le lendemain du jour où j’ai envoyé la maquette, j’apprends qu’il vient de déménager. Toutes mes tentatives sont restées vaines ! Quand ça ne veut pas ! J’ai également écrit une chanson pour Lorie Pester, malgré les moyens mis en œuvre, je n’ai pas encore réussi à la contacter. Mais je ne désespère pas de la rencontrer.

En parallèle, ma femme et moi sommes devenus propriétaires d’une pizzeria snack, le rêve de Séverine. Nous formons une belle équipe mais elle comme moi savons que mon rêve est ailleurs.

Avant de rencontrer Patrick Fiori, quelles autres figures de la musique t’ont marqué et inspiré ?

A l’âge de 12/13 ans, j’ai la chance de rencontrer Georges Rodi qui me reçoit chez lui, à Paris, afin d’écouter mes maquettes. Mes orchestrations sont alors très sommaires. Il écoute quand même 10 chansons et va faire deux choses : m’expliquer comment orchestrer une musique et me donner un logiciel de musique pour me faire la main.

Une quinzaine d’années plus tard, j’ai encore eu la chance d’envoyer des maquettes à Jean Ferrat qui m’a gentiment répondu d’une lettre manuscrite : « Vous avez une bonne veine mélodique mais vos textes devraient être plus accessibles ». Je garde toujours ce conseil et c’est sans doute grâce à lui qu’est né « L’agréable inutile ».

Ta famille, et plus particulièrement tes filles, ont joué un rôle important dans ta participation au concours et dans cette incroyable aventure. Raconte-nous…

Mes filles et ma femme ont toujours été plus que des soutiens, des piliers. Sèverine m’a toujours poussé et laissé faire de la musique même si cela ne remplissait pas la gamelle.

Alors quand Patrick Fiori m’a appelé, toute ma petite famille et belle-famille vivaient au rythme de cet évènement. Ils étaient heureux et stressés pour moi, d’un soutien et d’un encouragement indéfectible, mais j’étais étonnement serein, même quelques secondes avant de le rencontrer… et j’avais raison.

Qu’as-tu ressenti quand tu as entendu ton texte chanté par Patrick Fiori ? Comment envisages-tu la suite ?

Patrick était curieux de connaître mon parcours, nous avons longuement parlé de « L’agréable inutile » et d’autres choses. Lui et ses plus proches collaborateurs, Patrick Hampartzoumian et Aurélie Pierdet ont été adorables. Quand Patrick a commencé à chanter, j’ai été submergé par une sensation que je n’avais jamais ressentie avant et j’ai été frappé d’entendre sa voix telle que je l’avais « entendue » en écrivant ce texte. C’était magique !

Patrick Fiori a réalisé mon rêve, me l’a fait vivre et je l’ai vécu avec lui. J’ai enfin rencontré LA bonne personne. Il est homme à croire aux rencontres, et même si le rêve éveillé s’arrête là, j’ai fait l’une des plus belles rencontres de ma vie.

Pour la suite, j’espère écrire encore avec et pour Patrick Fiori évidemment et peut-être qu’un ou une autre artiste sera sensible à ma plume, qui sait ?

J’ai eu le bonheur de collaborer à nouveau avec RIFFX by Crédit Mutuel dans le cadre de La Marche en Fête à Colmar, et c’est toujours un bonheur de se retrouver et de partager notre passion commune. Je suis de la famille RIFFX by Crédit Mutuel et j’espère, à travers mon expérience à vos côtés, pouvoir inciter d’autres artistes à tenter leur chance dans ce tremplin qui peut tout changer. Pour moi, il y a un avant et un après RIFFX by Crédit Mutuel, cette expérience m’a énormément appris !